Alaska ? Non Belledonne

Publié le 9 Février 2013

Depuis cette très belle sortie dimanche dernier en nord Belledonne, nous nous étions promis d'y revenir très vite afin de visiter d'autres lignes repérées et qui seraient vierges à coup sûr. 8h. La quantité de neige est importante dès le départ : environ 80 cm en deux couches (40 cm de poudre sur 40 cm de vieille) à 900 m d'altitude. Au fur et à mesure de la montée, la couche de fraîche augmente. La trace devient difficile. Nous cherchons à rester le plus possible sous les sapins où la couche est moins importante. Au bout de 500 m, je sens de bizarres courbatures et des frissons. Serait-ce les prémices d'un état grippal ? Tant bien que mal, j'atteins le sommet derrière Nico. Une première ascension de presque 1100 m de dénivelé nous promet une belle descente.

Tout est nivelé.

Blanc c'est blanc.

Noyade.

Petit sondage à 1500 m : 235 cm

Au final, peu d'images tellement ça descendait vite. Mais ça c'est la fausse excuse. Quand on n'a pas la forme, on limite naturellement le nombre de manip. Le nombre de photos d'une sortie est souvent lié à la forme que l'on a durant celle-ci. Retour à la case départ. On se pose à la Ferrière dans la boulangerie qui fait aussi des boissons chaudes. Je suis bien nase, grelottant et fiévreux. Mais il n'est pas possible de laisser passer une telle journée. Je me botte pour repartir. Merci à Nico pour sa gentillesse, prêt à sacrifier la suite du programme s'il fallait rentrer. Nous repartons donc sur une autre ligne. Je me fais violence au départ pour tenir un rythme convenable puis dois revenir à l'évidence : le corps ne suit pas. Il me faudra pas loin de deux heures pour parcourir les 1200 m menant au "sommet" du jour et avec la trace. Doucement mais sûrement. On s'offrira même, avant une première descente, une ultime petite remontée sur une crête pour reprendre un peu d'élan pour le bouquet final. La suite en images (cette fois, j'ai pris le temps pour souffler et faire des photos).

Bientôt sous la neige.

Des sapins de trois mètres dépassent de quelques centimètres.

Que dire ?

En direction de la face sud du Dhaulaghiri.

A moins que ce ne soit l'Annapurna.

Un groupe semble pousser jusqu'au col de l'Eglise.

Belle trace mais attitude à ne pas suivre : 6 skieurs en rang d'oignons dans des pentes chargées de 80 cm de neige meuble. Il faut impérativement laisser de l'espace.