Autour de la Dent
Publié le 5 Janvier 2014
Autour de la Dent (de Crolles of course), il y a Pravouta, le bec Charvet... Aujourd'hui, avec la nivologie fort délicate du moment et le vent de nord, l'idée est d'aller tourner au-dessus de la maison en de se servir en fonction des envies au cours de la journée. Nico est motivé ; il s'entraîne comme un malade et fait des sorties à plus de 3000 m de dénivelé.
La Dent nous tend les bras mais on voit déjà les assauts du vent de nord. On décide de commencer par elle et on verra si on fait le sommet ou si on s'arrête par précaution en haut de la prairie.
Petit coup d'oeil à St-Pancrasse au passage : c'est pas l'an dernier mais ça fait hiver et ça fait du bien en même temps.
On monte donc à la Dent derrière un groupe de deux ; un groupe de trois est un peu plus haut à la trace. Sur Pravouta, c'est déjà l'anarchie de traces à 11h du mat. Dans le haut de la prairie, on prend la direction de sopérations mais par pour longtemps. En haut, le vent redouble de violence et des plaques se forment dans le petit mur. Ca fait pas envie d'aller voir plus haut mais si la traversée vers le pas de l'Oeille paraît "safe". On oublie, on descend et on remonte à Pravouta par l'est. Commence alors une série de rencontres.
Ca discute avec Babeth délaissée par Jean-Michel qui préfère aller faire du 5 sup à Espace Vertical, tout en contemplant les (belles) traces de montée (et de descente) de la Dent.
On descend par la sud-ouest et on croise Jeroen et Olivier qui s'entraînent et reviennent du Charvet. A notre tour d'y aller mais on s'arrête cent mètres sous le sommet car la forêt est insuffisamment enneigée sur l'arête et on veut skier le haut de la pente NE qui semble le meilleur.
La suite sous l'ancien téléski est d'excellente qualité, d'autant que j'ai le privilège d'y poser la première trace de la journée.
Et c'est reparti pour un nouveau Pravouta dans l'autre sens. Au sommet, j'ai la chance de croiser enfin Jean-Christophe et ses nouveaux skis et dans la descente, on croise Stan (que je manque de peu d'empaler sur un ski suite à une faute - saloperie de genévrier embusqué) et Nico H, précédés par Steph. On décide de terminer par une dernière prairie de la Dent pour arrondir le dénivelé. A peine a-t-on remis les peaux qu'on observe un audacieux qui trace la traversée puis attaque le pas de l'Oeille. Ceci étant, si les ressauts en haut de la prairie sont accumulés, il est possible que ce soit protégé là-haut dans les goulets et relativelent stable. On accélère un peu le pas et on va voir. Effectivement, la trace (excellente, très bien pensée, très "sécur.", optimale dirais-je) m'inspire confiance. Il n'y a pas d'accumulation et la neige a légèrement collé (ce qui sera insensible à la descente) sous l'effet du soleil.
C'est toujours aussi beau. Ca monte intégralement en peaux.
On rattrape quasiment le leader ce qui fait qu'on bénéficie d'une montée splendide, non "gâchée" par les traces de descente. J'adore ! Pas de pinaillage au sommet. A la chaleur relative dans le pas, succède un vent du nord qui n'incite pas à discuter.
J'attends Nico au chaud sous l'Oeille (l'"animal" est endurant mais n'est pas le champion des manip - "j'ai froid je mets une autre couche, je change mes gants..."). En revanche, à la descente, il faut le suivre !
Quel talent !
Et pour finir, une dernière rencontre (enfin, pas pour Nico qui passe à quelques mètres à pleine vitesse !) : MonLio venu lui-aussi profiter du meilleur sommet du monde avec en prime, les lumières du soir.