Cèpes de B. (II). 16 août 2010
Publié le 17 Août 2010
Après la cueillette d'avant hier, il semble, d'après quelques informateurs, que la poussée s'intensifie. Le temps n'étant toujours pas au beau (et même encore à la pluie), je décide d'aller explorer mon coin n°1 dans Belledonne nord (non non vous n'en saurez pas plus). Et s'il n'y a pas suffisant de cèpes, je pousserai plus haut jusqu'au spot de girolles ou je suis absolument certain d'en ramasser en grande quantité.
Habituellement, durant la petite montée jusqu'à mon bois préféré, je commence à ramasser les premiers cèpes. Là, je n'en trouve qu'un seul : c'est de mauvaise augure. En réalité, il semblerait (fait déjà observé à plusieurs reprises) que la poussée monte peu à peu en altitude. Arrivé dans mon bois, les premiers cèpes apparaissent dont celui-ci avec une belle particularité : il a deux pieds !
Au fur et à mesure que je monte, il y en a de plus en plus. Des petits au pied obèse (les "bouchons de champagne", les meilleurs) mais aussi des plus gros.
Sur certaines places, mieux vaut poser le panier et ramasser dans un sac plastique avant de revenir les déposer au panier. Il arrive qu'une vingtaine de cèpes poussent sur quelques mètres carrés.
Très vite, un problème se pose : le panier est rempli à ras la gueule (par habitude, je sais qu'on est aux alentours des 8 kg).
Je décide de me poser et de faire du tri. Tout ce qui est un tant soit peu verreux est écarté. Les chapeaux les plus mous aux pores verdâtres sont laissés sur place et les pieds débarrassé de leur terre.
Je poursuis ma recherche mais très rapidement, le panier est à nouveau plein. Je choisis alors les plus fermes et les entasse dans le sac à dos. 1heure plus tard, j'ai environ 5 kg dans le sac et un panier à nouveau plein. Il faut me résoudre à mettre les nouveaux dans des sacs plastiques de dépannage (je n'aime pas ça) .
Finalement, aux alentours de midi, j'ai le sac à dos rempli au maximum, le panier également et trois sacs supplémentaires. Je croûle littéralement sous le poids et dois effectuer deux voyages pour descendre le matériel du bois jusqu'à la piste forestière en-dessous, avec certains exemplaires de belle taille qu'il faut prendre soin de ne pas abîmer. Ca va être très dur de tout rapporter à la voiture en une fois.
Mon grand-père disait toujours : en raison de l'encombrement et non du poids, plus de 15 kg de cèpes par personne paraît impossible à transporter en montagne (sauf avec un sac à dos et une claie de portage).
J'estime mon chargement à 25 kg. A force de faire des pauses dans la descente avec le panier et les sacs qui me martyrisent les avant-bras, je décide de faire un nouveau nettoyage. De toutes façons, ce sera ça de gagné à la maison. C'est déjà plus humain mais j'arrive au véhicule les bras hors service. J'organise tout ça en cartons et le coup d'oeil fait plaisir à voir.
Mes préférés sont les petits en forme de bouchon de champagne. Ils font des mets de très haute qualité.
Et en rentrant, la balance confirme mes impressions. après nettoyage, elle affiche u n poids record pour moi. Jamais tout seul (car évidemment, à plusieurs, on mulitiplie les possibilités de transport... et de récolte) je n'avais fait telle cueillette en une demie-journée. Le précédent record perso de 16 kg est largement battu.