Champions du monde
Publié le 30 Décembre 2013
Non il ne s'agit pas de l'équipe de France de football (je me désintéresse de ce sport depuis plusieurs années) ni de mes filles en skis même si j'observe avec grand plaisir des progrès à chaque nouvelle sortie mais d'une appellation ironique que je réserve à une certaine catégorie de comportements.
Allez, c'est un peu taquin pour une fois mais sans rancune aucune. Je me permets donc d'égratigner ceux que j'appelle avec ironie les "champions du monde" (hein Nico B ?). Ce matin donc, on monte en famille skier au Collet-d'Allevard. Je passe sous silence les véhicules qui circulent sur route absolument noire avec des chaînes (j'en vois presque à chaque coup) ; c'est du domaine du banal bien que grandement absurde.
Non ce matin, sur un kilomètre un peu avant d'arriver à la station, sur la portion à l'ombre qui avait laissé de la neige sur la route, on se retrouve bloqué. Une file interminable de véhicules arrêtés. Sur le coup, je ne rigole pas du tout. Deux catégories de champions :
- cat 1: le néophyte-égoïste. Trait caractéristique : n'est pas capable d'anticiper sur l'état d'une route alors que son véhicule n'est pas équipé de pneus hiver. Il aurait dû, compte tenu de son équipement inadapté, téléphoner à la station avant de monter pour s'informer et/ou prévoir suite à la chute de neige de l'avant-veille une forte probabilité de route enneigée sur cette portion à l'ombre (seconde proposition plus difficile à estimer j'en conviens). Je ne lui en veux pas pour ça. Second trait caractéristique : en a rien à faire des autres et, une fois en train de patiner, préfère planter son véhicule au milieu de la chaussée pour mettre les chaines plutot que de faire demi-tour et descendre quelques hectomètres chaîner en un endroit non gênant (dans le cas précis, il y avait d'intersection avec la route de Beauvoir). Je lui en veux un peu pour cette seconde attitude en revanche.
- cat 2 : le stressé-pourtant bien équipé. Trait caractéristique : a bien les pneus hiver mais, lorsqu'il observe un "cat 1" arrêté sur la chaussée pour chaîner, n'ose pas doubler. Du coup, le suivant se retrouve devant deux véhicules à dépasser, etc. A partir d'un nombre x de véhicules, le dépassement devient fort compliqué et les suivants n'entrent plus dans cette catégorie (ouf ! pour eux).
Pour l'anecdote, après avoir attendu au moins une douzaine de secondes, je prends la file de gauche (à cette-heure-ci personne ne descend du Collet et de toutes façons, vu la route, sûrement très lentement). Je suis immédiatement suivi par une cohorte d'autres véhicules. Je dépasse je ne sais combien, plus d'une centaines de véhicules assurément. Bon on arrive à la station ; on n'a perdu que deux ou trois minutes dans cette affaire, tout va bien. En plus on a les forfaits donc pas besoin d'aller en caisse. Oui mais c'est la "nuit du Collet" (qui se déroule le jour, allez comprendre) et il y a du monde et surtout des jeunes venus de Vaulx-en-Velin (entre autres) et qui sont lâchés sur le télésiège sans avoir jamais mis de skis. Je passe les détails mais il y a de quoi en faire un sketch (je n'en suis pas capable mais si on pouvait éviter de le demander à Dieudonné...).
Le reste de la journée se passe sans encombre, sans même trop de monde, au soleil et avec une belle neige. Et un beau partage avec Emma, Steph et Yann que l'on ne voit pas si souvent malgré leurs origines pinsotines (enfin, pour Yann-Eric). Merci les amis, à refaire.