Couleurs d'automne (VI). 12 octobre 2010
Publié le 13 Octobre 2010
La hêtraie de l'étage subalpin s'embrase alors que la vallée de Gresse est encore dans l'ombre.
Qui a pris l'habitude de noter soigneusement les dates liées à la nature, sait que la hêtraie-sapinière du Vercors est la première à virer en couleurs. Et ça ne traîne pas. Une année normale, les feuilles du hêtre commencent à jaunir début octobre et sont déjà passées le 15 du même mois. Il ne fallait donc pas traîner pour en profiter.
Depuis que j'essaie de faire de la photo un peu plus sérieusement, je me force à viser un seul sujet par sortie. Et si toutefois les conditions étaient mauvaises pour ce dernier, je me garde, parfois, une solution de repli au cas où mais ce n'est pas toujours possible.
Donc aujourd'hui, c'est décidé : j'essaie de me consacrer aux couleurs de l'étage montagnard du Vercors. Direction Gresse-en-Vercors et le pas de la Ville. J'y monte de nuit car le retour à la maison doit se faire tôt dans la matinée.
Je ne vais pas jusqu'au pas que je connais par coeur mais m'arrête à la sortie de la forêt et attends le soleil.
Après quelques images, il est déjà l'heure de descendre, en cherchant quelques sujets intéressants.
Les hêtres sont quasi passés, même à 1300 m, de même que les sycomores. Les mélèzes commencent à peine à jaunir alors que les bouleaux et les alisiers sont à leur maximum. Avec les sapins bleus-verts et les épicéas verts-foncés, la palette de couleur est bien étendue.
Il a fait très froid cette nuit (-1°C) ; aussi, il y a quelques gros plans à faire concernant les gouttes et le givre.
Pour ne pas tremper mes baskets je progresse pieds nus dans les champs pour faire ces quelques gros plans de rosée matinale.
C'est un bonheur de sentir l'herbe froide et mouillée mais au bout d'un certain temps, ça devient un peu trop froid.
Ca tombe bien, je n'ai malheureusement pas trop le temps de m'attarder.
Je rejoins mon véhicule alors que les premiers randonneurs attaquent la montée au pas de la Ville ou au Grand Veymont, surpris de voir, à cette époque, quelqu'un redescendre déjà.