Dent de Crolles du soir
Publié le 15 Mars 2012
48h après le Pravouta du matin, voici la dent de Crolles du soir, son pendant. Départ à 17h30 du virage 1200 m du col du Coq. Va pas falloir traîner.
Le champ de la dent est vite avalé. La neige est parfait : du névé avec enfoncement 5 cm à skis. Ca va carver à la descente !
On croise la sentinelle locale qui nous laisse passer et prend même la pause devant le Taillefer.
La neige porte beaucoup trop pour faire la pas de l'Oeille en peaux. Les skis rippent. A pied, ça monte deux fois plus vite.
La barre rocheuse qui soutient le petit câble du tracé d'été est à peine visible. On pourrait même escalader celle qui la domine alors qu'en terrain sec ça n'est pas possible. Il y a 4 à 5 mètres de neige ici.
L'Oeille est en vue en même temps que la neige commence à se colorer. Sous la corniche, je remet les peaux.
Sans m'en apercevoir, j'oublie l'appareil photo. Arrivé au sommet, je suis quitte pour un aller-retour d'une bonne cinquantaine de mètres.
18h25. Cette fois c'est bon. Il m'a fallu moins d'une heure pour gravir les 900 m effectués. La moyenne de montée à skis est même nettement plus rapide car il faudrait décompter les manips (skis sur le sac à deux reprises, photos, redescente pour aller récupérer l'APN. Je peux donc enfin dire que la forme est entièrement retrouvé après la sale grippe de la mi-février. Ouf !
La descente est même un peu inédite car j'attaque droit sous le sommet en restant à gauche le plus possible, chose que je n'avais jamais pu faire. Cette année, les vents de nord ont rempli la face sud de la dent à ras le gueule. Je reste longtemps à gauche pour aller skier là où c'est le plus expo. Mais c'est facile car la neige est excellentissime.
Pour preuve : neuf minutes après avoir quitté le sommet, je suis de retour à la voiture 850 mètres plus bas.