Grandes envolées

Publié le 11 Septembre 2012

Traditionelle sortie hebdomadaire du soir avec Candice. Ce sera la découverte d'un nouveau spot pour tous les deux : Saint-Paul-de-Varces. Nous commençons à grimper à 17h30 ce qui nous laisse un peu de temps avant la nuit. La météo annoncée mauvaise l'après-midi a curieusement bien tenu jusque là mais brutalement, le ciel devient noir. Nous aurons cependant le temps de grimper jusqu'à la tombée de la nuit, en prenant notre temps. Le secteur est beau, calme, ombragé au pied des voies. Dans sa partie basse, on trouve surtout des strates avec prises assez rondes ou crochetantes. Ce n'est pas ce que je préfère, un peu comme à la Bastille au Père Gras. Les parties finales, davantage sculptées sont de toutes beauté. L'équipement est nickel sur goujons ; quelques points éloignés dans le haut mais rien de bien méchant. Nous avons été saisis par la pluie : bien sûr ça mouille aux relais supérieurs mais au bas de la falaise, l'assureur peut soit se mettre à l'abri contre la falaise, soit sous un arbre et le grimpeur est globalement à l'abri dans la partie centrale de la face, légèrement surplombante dans le haut. Les voies font de 35 à 40 m : corde de 80 m obligatoire. Et comme c'est très soutenu de bas en haut, on ne fait pas le voyage pour rien. On n'aura fait que trois longueurs (sans se presser il est vrai) mais trois fois quarante, ça fait cent vingt mètres et ça équivaut largement à faire cinq longueurs sur un autre site. Par contre, quand la pluie et le vent sont arrivés, nous avons eu droit à quelques belles volées de pierres. Certes, aucun risque pour le grimpeur et l'assureur si celui-ci est bien contre la paroi mais avec un peu de recul du pied de la falaise, on est exposé et le casque ne serait pas un luxe pour le bas. Nous avons fait :
- "Ohé du Gerbier", 6a+, 35m. Une des rares voies faciles sur le papier. Pas très intéressante, globalement dans le 6a avec un pas vraiment bloc au premier tiers. Pour moi, ce sera le passage le plus dur (petites prises rondes dans les mains et pas grand chose pour les pieds) de la soirée. Ca peut pas valoir moins que 6b et encore, c'est une moyenne (ou alors on a rien compris tous les deux).
-  "Sueurs froides", 6b+, 40 m. Oh la belle longueur ! Ca grimpe dès le début et ça ne faiblit jamais jusqu'en haut. Il faut 15 dégaines. On sort au sommet les bras farcis. Rien de bien difficile mais une continuité rare. Sans doute un des must du secteur.
- "le loup dans la bergerie", 6b+, 40 m. Un peu du même style mais j'ai trouvé ça moins difficile. Le départ est atypique, en écart avec un arbre sur dix mètres (sinon, c'est au moins du 8 ou plus) puis du même style que la précédente mais j'ai trouvé ça plutôt rando (ce qui ne m'a pas empêché de faire une belle erreur de lecture et de tomber !). A mon avis, c'est 6b max.
Deux très vilaines photos pour finir, prises avec le vieux Pana TZ3. Sur la seconde, de bien mauvaise qualité, on ne dirait pas mais le mur fait 40 m de haut. Vraiment un beau mur ! 

P1140510.jpg P1140512.jpg 

Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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