Grimpe au frais
Publié le 9 Juillet 2011
A une heure de voiture de la maison, il était temps de découvrir le site d'escalade de la falaise du lac Besson au-dessus de l'Alpe-d'Huez. Orientée plein ouest, elle ne voit pas le soleil avant 14h. Par temps frais, mieux vaut faire la grass'mat mais quand on est dans les chaleurs de l'été, c'est un régal que d'y venir le matin. Avec Thibaut et Jo, nous attaquons par une voie de quatre longueurs dans le secteur "les enfants du télé" : "gogol en tas".
La première longueur annoncée 6b ne tient pas ses promesses : un 5sup sans trop d'intéret. Les deux suivantes sont nettement mieux en 6a puis 5c "dalleux" : dommage que le lichen rende les prises glissantes. Le dernier ressaut est le plus joli : un 6b+ avec un pas teigneux au départ puis une belle conti dans le 6a/6a+ jusqu'au relais final.
Deux rappels plus loin, il est à peine dix heures. Nous allons voir un mur jaune dans le secteur juste à droite "nommé symphonie" (du nom de la célèbre cascade). Une voie de trois longueurs "que dysiou" promet d'être belle. Ici, plus de dalles, plus de lichens : un beau rocher rouge à bacs et à réglettes.
Dès la première longueur qui chauffe un peu les bras, on se croirait à Espace Vertical. Un joli 6a sur bacs d'une petite trentaine de mètres.
Dans la seconde, le niveau monte d'un ton (6b sur le topo, 6b+ sur le rocher, entre les deux mon cœur balance). Rien de très dur non plus mais c'est assez continu. Les bras chauffent. Le rocher rouge est superbe. Voilà une escalade qui fait plaisir.
Troisième et dernière longueur : un ton plus haut encore (6c). Le crux est un poil plus dur et la continuité plus importante. Une escalade que j'affectionne tout particulièrement, sur réglettes, un peu comme aux rochers de l'Homme à Chamrousse. J'arrive au relais les bras entamés mais satisfait d'avoir enchaîné la longueur en tête.
Une très belle voie, très équipée (16 points hors relais dans L3 !!!) où le seul défaut est de receler quelques prises douteuses (Thibaut en fera les frais dans L1) mais fort heureusement, avec cet équipement pléthorique, on peut voler sans appréhension.
En deux rappels, on retourne au plancher des vaches. Il est midi. Le temps de casser une petite croûte et c'est déjà l'heure de rentrer. La chaleur arrive et mes deux partenaires ont des obligations dans l'après-midi.
On profite une dernière fois de la magnifique vue sur le versant est de Belledonne et le Grand Pic.
En notant qu'il faudra revenir dans le coin ; d'abord parce que le cadre est beau et que le secteur des lacs est propice à lui seul à une balade en famille.
Ensuite, parce qu'on est bien loin d'avoir fait le tour des possibilités d'escalade sur cette petite barre de seulement cent mètres de haut mais de deux kilomètres de longueur. Et les pêcheurs aussi doivent y trouver leur compte !