La plus belle de Chartreuse ?
Publié le 29 Avril 2014
Bon tout ça c'est subjectif mais il faut bien faire des choix. Cette "alpi-rando" ou "escalade facile" ou encore "randonnée du vertige" mérite à mes yeux d'être a minima sur le podium du massif.
A vrai dire, c'était le jour et le timing parfait pour la réaliser. Départ vers 18h15 de Mont-Saint-Martin, moment où tous les sommets se dégagent. La lumière est splendide. Et pour la période, c'est tout simplement l'idéal. Pas trop de feuillage jusque vers 1300 m pour ne pas gacher la vue de ce parcours forestier mais suffisamment pour mettre un peu de vert et quel vert ! Pas le vert de l'été, celui des tendres pousses du printemps.
Cliquez sur les images pour les agrandir. Ces arbres sont magnifiques. Bon je n'ai toujours pas trouvé le départ de la sente non balisée du pas du Sappey mais en faisant le sanglier on la retrouve sous celui-ci et on gagne et somptueux plateau des rochers de l'Eglise après un peu de pinaillage.
La suite se poursuit vers le nord dans cette forêt fréquentée par de nombreux mouflons.
L'arête sud des rochers de Chalves se dévoile peu à peu.
En reverse camera c'est pas mal non plus. On voit le plateau d'où l'on vient. Au fond les Alpes, les vraies !
A nouveau dans le bon sens, la tour de l'Oeillon (on voit "l'oeillon"). Et l'arête de Chalves qui nous attend.
Reverse encore. A droite la tour, au centre l'échine des rochers de l'Eglise (et dans son prolongement le Moucherotte). A gauche, le Néron dominé par l'Obiou.
Idem depuis l'arête sud de Chalves (cotation F, passage de 3 qui doit se contourner par la droite ; attention à ne pas se laisser tenter par une rampe à gauche somme moi car on a du mal à rejoindre l'arête et il faut alors la suivre jusqu'en haut et il y a 50 m qui sont vraiment expo et délicats). Tout à gauche, on voit le blanc Taillefer qui domine le vert Rachais.
Les grandes Alpes ont repris un coup de blanc (un peu jaune vue l'heure). Sommet. Il est 20h.
Quelques névés sur l'arête sommitale. Il y aura une petite surprise pour la descente.
On la devine au premier plan sur la droite de l'image. Un névé obligatoire dans la raide sente de descente. Baskets, pas de crampons, ni bâtons. J'aurais dû casser une branche au sommet. Descente en arrière en tapant des pieds, les mains gelés dans les prises ainsi crées et le nez sur la pente. Au final, c'est rando mais heureusement que les pas marquaient sinon je n'aurais sans doute pas pu passer. Pausi grignotte à l'abri du vent puis descente en courant pour finir juste avant d'avoir besoin dallumer la frontale, non sans avoir admiré la belle prairie sous le pas de l'Âne, farcie de jonquilles.
Avec des tels commentaires, cela risque de donner envie d'y aller. Mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est alpin (sans parler du névé à la descente) avec une sente pas faicle à trouver au départ, pas vraiment de possibilités d'échappatoire à part le retour par le même "chemin" et l'arête de Chalves est réservée aux personnes habituées à évoluer en solo dans ce type de terrain. Si on doit commencer à sortir la corde (qu'il n'est pas inutile de transporter au cas où ; elle m'aurait bien servi au départ de la descente sur un arbre en main courante) là-dedans, on n'est pas rendu.