Le Collet rien que pour nous
Publié le 22 Décembre 2012
C'est tout un symbole pour moi. C'est ici que j'ai appris à skier durant ma jeunesse. La station n'a quasiment pas évolué en terme de surface : le domaine occupé est resté le même depuis trente ans. Entre temps, elle s'est modernisée : téléskis remplacés par des télésièges, pistes améliorées... mais a su garder taille humaine. Quatre télésièges et un grand téléski suffisent pour parcourir l'ensemble du domaine mais on trouve aussi huit appareils plus petits (téléskis et un tapis) pour l'initiation. On y fait du bon ski et même de la très bonne poudreuse (ce jour les conditions étaient quasi parfaites ; le secteur ayant moins souffert du redoux que la Chartreuse). En ce premier jour de vacances scolaires, ce sera du ski paisible avec Stella, en profitant d'un domaine quasi désert, probablement en raison de l'affairement justifié par les cadeaux des fêtes de Noël. Aujourd'hui, les skieurs étaient ailleurs. Face au fameux hors-piste du triangle, Stella dévale tranquillement la piste verte qui ramène au Super Collet.
L'enneigement y est, comme partout dans les Alpes du nord cette année, exceptionnel pour la date. Probablement un mètre cinquante de neige à 1600 m. Les vieux chalets non occupés pourraient disparaître complètement sous la neige si cela continue.
Une matinée sous un ciel gris, peu intensive car Stella revient d'une période de convalescence, mais ô combien importante : première sortie partiellement avec bâtons, premier grand téléski emprunté, premier dérapage improvisé et même un pas tournant sur 360° effectué avec brio. Les enfants progressent vite et aussi à l'instinct sans qu'on ait besoin de tout leur montrer, d'autant qu'ici, il n'est pas question de former des champions. Mon seul souhait : qu'elle acquiert des bases et des repères lui permettant de se faire plaisir en autonomie. Et si elle veut, elle fera autre chose que du ski même si bien sûr cela ferait plaisir à Papa que cette activité lui plaise.
Pub gratuite pour le Collet d'Allevard mais on est loin ici de la foule (bon ok aujourd'hui c'était exceptionnel) des grandes stations et de l'émulation des riders qui dévalent à grande vitesse les (hors-)pistes des Sept-Laux voire de Chamrousse (pour la première fois, je me suis senti en danger à Chamrousse le jour de l'iouverture). On n'est à l'abri nulle part mais on diminue les chances de problèmes en venant ici. David G et Manu "MLF" qui m'avaient vivement conseillé de m'y rendre plus souvent avaient vu juste.
Dernière descente : les premiers flocons s'invitent avant la pluie annoncée. Petit coup d'oeil au Triangle (qui d'ici pourrait s'appeler le "losange") entre deux sapins et au sommet phare du coin : le Grand Charnier. Là encore, un attachement particulier pour cette montagne.