Les vacances de février
Publié le 26 Février 2013
Ca y est, elles sont là. Particulières, ces vacances ne contiennent aucune fête, aucun rituel familial autre que celui d'aller à la neige. Tout ça concentré dans une quinzaine. Ayant une sainte horreur de passer du temps à ne rien faire (comprenez mettre 3h pour faire une route alors qu'il faut 1h30 en roulant normalement, attendre vingt minutes pour prendre son forfait alors qu'il faut une trentaine de secondes ou encore marcher dix minutes le long d'une route pour trouver la neige alors qu'il suffit d'être garé sur le bon côté du parking...), c'est un peu le casse-tête. Et au-delà de ces considérations existentielles, il y a aussi la sécurité. Si on souhaite skier avec ses enfants en station, moins il y a de monde, moins c'est dangereux, encore que... Bref, ces vacances sont les pires côté organisation pour les passer un peu à l'abri des files d'attentes. Quelques trucs.
Je privilégie les petites stations à proximité de plus grosses qui canalisent l'essentiel de la clientèle.
Quelques exemples : Saint-Hilaire-du-Touvet dans le superbe cadre des rochers du Midi ou encore ci-dessous Cordon au-dessus de Sallanches. Le porte-monnaie aussi appréciera d'autant qu'à la fin de la sortie, on aura fait autant de dénivelé que dans une grande "usine à skier".
A Cordon comme à Saint-Hil', pas de souci pour monter à deux sur une perche et donc pas de mésaventure comme ici aux Houches où certains ont oublié le facteur humain (depuis c'est dans ma liste de boycot). Mais vous trouverez aussi de petits téléskis (comme dans toutes les stations d'ailleurs) adaptés aux petits qui peuvent tenter l'expérience vers l'autonomie, souvent associés au sourire des perch(wo-men).
Parmi les impératifs, celui d'arriver sur place à l'ouverture de la station (en général 9h) voire un peu avant histoire de se préparer. On prend ainsi son forfait tranquillement sans attente et on peut même skier un moment en se retrouvant seul.
Du coup, il faut aussi choisir une station orientée est. St-Hil ou Cordon correspondent ainsi bien à ces critères. Je suis toujours surpris de voir lorsque le soleil disparaît derrière la montagne, arriver les gens en masse avec leur progéniture à 14h par -8°C. Inutile d'être un spécialiste de la montagne pour aller en station mais quand on a la responsabilité d'enfants, il me semble qu'on a le devoir d'étudier un minimum ses plans avant de leur imposer une bonne caillante, qui plus est avec leur tenue vestimentaire souvent bas de gamme.
En respectant ces trois critères, j'ai pu me faire deux matinées de ski fort sympathiques avec Emie et Stella sans stress et sans temps mort.
Ca permet aussi de s'échapper de la pollution très présente actuellement dans nos vallées alpines avec une couche d'inversion de température et l'absence de vent. Autre remarque sur ma vallée concernant la couche de neige au sol. Cette année, c'est devenu le décor presque habituel. D'ores et déjà, depuis au moins trente ans, quatre records sont battus en bas Grésivaudan : le couche de neige la plus épaisse mesurée, la plus grosse chute de neige, le plus grand nombre de jours de neige au sol, le plus gros cumul de neige de l'hiver.
Deux autres pourraient être battus : le plus grand nombre de chutes de neige (il ne manque qu'une seule chute) et la plus longue période d'enneigement continu (il ne manque que quelques jours). Pour ce dernier critère, il y a de quoi être optimiste si l'on en croit l'état actuel sur Bernin. Si là où le soleil tape fort, l'herbe redevient majoritaire (mais c'est aussi le cas sur des adrets à 800 m d'altitude voire plus haut), sur terrain plat protégé au sud par une butte ou une haie, la couche n'a diminué que d'un centimètre en une semaine (ci-dessous, Bernin à 300 m d'altitude, au pied de la colline de la Veyrie).
Nous ferons un point à la fin de l'hiver (fin avril ou début mai).