Li Maye Laya
Publié le 24 Juillet 2012
Une météo douteuse annoncée en cours d'après-midi et on décide de laisser tomber le plan de grimper en face sud-ouest de la Meije au soleil pour ce second jour avec Jojo. De plus, après l'Obiou la veille, Jojo qui n'a pas beaucoup grimpé ces derniers temps est plutôt favorable à une journée pas trop soutenue en escalade. Au petit matin, le ciel très menaçant ne nous fait rien regretter. Nous apprendrons d'ailleurs sur le blog du Promontoire (salut à Nath et Frédi) que toutes les cordées auront renoncé à sortir avec un vent tempétueux.
Je propose à Jojo d'aller à la tête de la Maye où l'engagement est limité, afin de faire des longueurs d'escalade faciles. On commence par "Pujolidal", une voie classique que j'ai faite il y a près de vingt ans mais dont j'avais un bon souvenir. Et effectivement, ça reste dans le cinq mais c'est vraiment très beau.
La longueur clef en cinq sup à l'ancienne (6a new age ?) est curieusement équipée engagée. Les cordées débutantes seront invitées à sortir par la variante de droite. Une fois en haut de cette voie, le temps s'améliore et je propose à Jojo de continuer (ce qui était de toutes façons le programme de départ) par la seconde partie (la plus soutenue) de Li Maye Laya, la voie la plus haute de la tête de la Maye. Ca tourne en moyenne dans le 6a granit avec quelques passages plus durs et aussi des points pas toujours si proches.
Une dernière longueur technique avec un premier point assez haut qui pourrait valloir son 6b et nous voilà au sommet face à la Meije et au Dôme des Ecrins.
De bien belles longueurs dans cet Himalaya du Dauphiné que sont les Ecrins même si ici, nous sommes bien loin du vrai Himalaya en termes d'engagement. Ne sous-estimez toutefois pas trop votre niveau : grimpeurs habitués au calcaire vous êtes ici sur du granit et les voies de notre cher Jean Mimi, infatigable équipeur, étaient, à l'époque, un peu plus aérées en terme d'équipement que ce que l'on peut trouver dans les créations récentes de l'instituteur de très haute montagne.
Après les seize longueurs à l'Obiou la veille, vingt-trois aujourd'hui. Jojo a eu sa journée de récup !!! On a fait la Walker en deux jours, en bien moins engagé !!!