Objectif 3000, J2
Publié le 13 Avril 2014
Lever 7h. Tous les autres randonneurs sont partis ou en train de s'équiper. On profite d'un bon petit dej au calme au refuge puis on se lance vers 8h30 malgré une météo peu engeante : il neigeotte et le vent souffle modérément. Stella ne se plaint pas du froid. C'est un bon point. On alterne portions faux-plat tractées et raidillons qu'elle gère en peaux.
Puis enfin le ciel se déchire. Il fais frais avec de temps à autre une rafale de vent mais on tombe la veste.
Tout finit par arriver : sur cette portion où les skis marquent, Stella a trouvé le bon pas glissé en peaux, ce qui lui manquait pour s'économiser dans cette gestuelle non innée. Elle en est ravie même si elle continue à préférer les portions... tractées. En revanche, le papa commence à couiner dans cette configuration, le poids augmentant d'année en année !
L'objectif de monter à 3000 m n'était pas une fin en soi. Je cherchais un but de course abordable et celui-ci va se dévoiler naturellement au fil de la montée.
L'idée est de rejoindre cette bosse qui domine le lac du Génépy et qui marque le début des pentes plus raides menant aux cols du Moine ou de Labby. Elle est cotée 2953 m.
Splendide décor !
630 m de dénivelé depuis le refuge.
Avec les manips, le passage du tractage à la peau pour Stella et le changement de skis qui l'accompagne, les pauses, il est onze heures. 630 m en 2h30 donc. Loin d'être ridicule.
Une belle descente s'ensuit jusqu'au refuge de la Fournache vers 2300 m.
Et on reste quasi dans le même rythme qu'un groupe de randonneurs arrivant du col du Moine.
La pointe de l'Echelle n'a pas bougé.
Le Râteau d'Aussois non plus. Une bien belle toile de fond (d'Aussois) !
Une bonne neige : ça commence légèrement à revenir et il y a deux centimètres de neige roulée fraîche de la nuit en surface.
Sous le refuge de la Parrachée, il faut traverser en remontant un peu pour rejoindre le télésiège de la Fournache (on aurait pu descendre direct sur Plan d'Amont mais la route en aval est déneigée avec une demie-heure de portage à prévoir). Nous choisissons de descendre 200 m de plus et de traverser (en remontant également) mais plus bas. Cette courte remontée sera le seul moment du week-end où Stella manifestera son mécontentement. Rien de plus normal : il y a sans doute un peu de fatigue et puis, pour éviter une double manip (changement de chaussures + skis/peaux - car je prends deux paires de chaussures afin qu'elle ait une paire de chaussures pour monter confort => chaussures alpin à large débattement et un seul crochet ; et une paire pour descendre précis à trois crochets), nous ferons 50 m de dénivelé à pied en chaussures de ski.
Après une dernière facétie (perte d'un ski sur le télésiège - merci aux suiveurs qui nous l'ont monté) et un peu de stress (l'embarquement sur ce pauvre télésiège deux places non débrayable avec un enfant et son sac à dos + un gros sac à dos sur lequel est fixée la paire de skis d'approche de Stella n'est pas hyper aisé, de même que le débarquement avec un seul ski pour elle), nous retrouvons les pistes quasi désertes et le dernier petit plaisir du week-end.
1200 m de dénivelé de descente sans déchaussage jusqu'à Aussois. La coupe trois parfums + chantilly + smarties sera hyper appréciée, en compagnie de Walfroy croisé au parking et rentrant d'un raid avec ses clients.
Un de mes plus beaux moments de ski de montagne, assurément !