Petite trilogie du Coq
Publié le 21 Janvier 2012
Ce matin, il fallait partir tôt, très tôt. Plantage prévi météo avec un franc soleil dès le lever du jour mais pas de plantage sur l'isotherme : la neige devrait vite s'humidifier. Il est déjà 9h quand on quitte Saint-Pancrasse avec JC. Ce n'est pas franchement tôt mais on devrait avoir le temps d'en profiter.
Sous le col du Coq, on rencontre Tchouf venu avec Delle et Toz pour profiter aussi de la neige des Préalpes. Ca papote, ça papote...
Le champ de la dent de Crolles a bien pris le vent. Sans doute de la neige dense. Nous le laissons main droite pour aller une nouvelle fois sur le dôme de Pravouta.
La quantité de neige est toujours importante dans le secteur. On est un peu en-dessous du Beaufortain et surtout du Mont-Blanc qui prend la tête cette année (1 m sont tombés en 24h sur le village du Tour) mais il y a largement de quoi se dire que la saison est loin d'être terminée.
A 1250 m d'altitude, dans une clairière de la forêt, je mesure 120 cm au total dont 45 cm de fraîche. A 1450 m à la sortie de la forêt sous le col du Coq, l'épaisseur du manteau atteint les 160 cm.
Sur fond de dent de Crolles, Chamechaude, Charmant Som, Grande Sure... bref sur fond des plus beaux sommets préalpins, nous atteignons sans peine le dôme sommital.
La neige est un peu dense dans la face est mais si on reste en lisière de la forêt, elle est excellente. C'est là que nous descendons.
La suite du programme consiste à remonter le champ de la dent de Crolles. Un peu "timing", nous n'allons pas au sommet (d'où la "petite trilogie"), d'autant que le temps se couvre. Ayant un peu d'avance, je poursuis par un petit couloir jusqu'au point le plus haut sous les falaises de gauche. Je suis à peine 100 m sous le sommet d'après l'altimètre. La descente se fera dans une neige dense mais excellente à skier avec 99 mm au patin. j'avale le champ d'une seule traite jusqu'à la forêt !
Pas de photo de cette descente donc, pas le temps ! Sous le col du Coq, nous remettons les peaux. La neige arrive à ras les panneaux routiers, témoignant de la bonne épaisseur du manteau. Pour compléter cette trilogie inachevée, nous remontons en direction du bec Charvet jusqu'à l'épaule. Le temps s'est couvert et il neigeotte. On retrouve la Chartreuse de type "en immersion".
Une dernière descente achève la matinée avec une neige plus lourde à skier sous 1300 m. Le redoux va tasser tout ça et renforcer encore la sous-couche. Allez, un peu de froid quand même ! Et de la poudre par-dessus !!!