Première "vraie" rando
Publié le 26 Janvier 2014
Stella (bientôt 7 ans) a déjà plus d'une vingtaine de randos "glisse" à son actif en deux saisons et demi. On a commencé par des tractages en luge avec descente en duo en luge. Puis en trimballant aussi les skis pour la descente. Quand les appuis sont devenus solides, je suis passé au tractage sur les skis à la montée mais on est limité question pente. Depuis le printemps dernier, Stella a aussi des skis d'approche et on commence à faire quelques sections en autonomie en alternant avec les tractages. Mais jusque là, les descentes étaient toujours en neiges faciles : pistes damées, route forestières, neige de printemps ou de névé... avec de rares passages en poudre mais jamais de grosses épaisseurs. Il y a un début à tout. L'idée est de monter au Grand Rocher, classique archi fréquentée de Belledonne. J'espère une approche bien dammée jusqu'à Pierre Roubet histoire de commencer par du tractage puis le reste en neige poudreuse (environ 30 cm), certes traffolée jusqu'au sommet où Stella montera en peaux.
Et c'est bien ainsi que ça se passera, à quelques détails près. En tous cas, l'enneigement est devenu très bon sur le secteur. Un bon 70 cm au départ à 1400 m : on ne touche plus rien avec une belle sous-couche.
Pierre Roubet : on change (donc) de mode d'ascension et de matos : chaussures à un seul crochet et bon débattement pour la montée et skis d'approche. Je garde l'élastique pour une aide psychologique et, quelquefois, réelle lors de passages un peu raide afin de servir d'anti recul. Au fond, une ligne jaune qui laisse espérer un magnifique coucher de soleil sur le Vercors. Il n'aura malheureusement pas lieu.
Un passage bien raide et en traversée en peaux : trop technique pour l'initiation. Stella passera à pied mais comme ce sont des chaussures sans semelles, ça botte rapidement et donc elle glisse facilement. Si vous avez un truc je suis preneur. Ca se farte les chaussures ?
On s'arrête à la crête comme je l'avais prévu. 450 m de dénivelé, ça suffira pour aujourd'hui et puis, il y a la traversée légèrement descendante pour aller au sommet. Ce sera pour une prochaine fois. Petit goûter mais on ne traîne pas trop non plus : partis à quinze heures ; il sera dix-sept heures quand on attaquera la descente. Changement de chaussures et de skis et c'est parti !
Stella découvre le plaisir de faire sa trace... et ça lui plaît.
Elle se débrouille même fort bien dans des passages un peu plus pentus où il est obligatoire de tourner.
Une fois la traversée négociée avec vigilance, on retrouve une neige bien tracée par les passages. Ca use du chasse-neige mais c'est efficace et Stella ne tombe jamais. En revanche, trop occupé à surveiller, je manque à mon devoir en oubliant de surveiller l'ouverture du diaphragme de l'appareil photo. Et comme je shoote presque toujours en mode "A" (priorité ouverture), eh bien je n'optimise pas la vitesse d'obturation. Vous l'aurez compris, avec ces lumières qui déclinent, j'en sors une série de photos floues...
L'essentiel de cette journée est ailleurs : dans ce beau partage en montagne qui se termine par quelques virages fort agréables entre les épicéas de Belledonne.