Rythmes
Publié le 9 Avril 2014
La journée commence par une histoire de rythmes scolaires. Mes filles vont à l'école le mercredi matin cette année mais aujourd'hui, ma grande a sa maîtresse absente et non remplacée (alors qu'il y a des remplaçants disponibles travaillant le mercredi matin !!!). Je ne rentre pas dans la polémique, ça finira par venir sur ce blog par ailleurs. Du coup, ne souhaitant surtout pas faire comme certains parents qui ne prennent pas le temps d'éplucher toutes les solutions possibles et qui laissent quand même leurs enfants surcharger les autres classes dans ce cas-là, il est évident que je la garderai avec moi ce qui modifie mes plans de la matinée (à la base, je souhaitais aller faire une rando à skis). Pas tant que ça finalement car ce sera quand même rando à skis. Du coup, je fais faire l'école buissonnière à Emie (d'autant que ces nouveaux rythmes scolaires, très discutables dans leur ensemble, sont déjà, chose dont je suis certain, inadaptés à la maternelle) sans aucun scrupule.
Quel rythme maintenant pour cette rando ? On est au printemps. Il faut essayer de descendre à l'heure optimale. En même temps, je n'ai pas envie de lever les filles plus tôt que d'habitude afin de respecter leur rythme de sommeil. Nous démarrons donc à 9h15 du parking du téléski du ski-club du Barioz à 1300 m. Objectif : le Grand Rocher. Habituellement, on monte depuis le foyer de fond et Pierre Roubet mais il commence à y avoir des portions déneigées en forêt et c'est un peu tendu pour tracter Emie. Quant à Stella, tout en peaux en neige dure, j'ai peur que ce soit un peu scabreux dans les "murs" et qu'on prenne beaucoup de retard. Autre option : monter par la piste nordique du crêt du Poulet. C'est nickel mais le départ est déneigé et à la descente, ça devient vraiment trop facile pour les filles (à moins de descendre par Pierre Roubet mais là encore deux ou trois déchaussages à prévoir). Du coup, je choisis de partir du téléski : la neige est au parking et on fera 100 m de dénivelé supplémentaires. On commence à pied dans la forêt puis le long de la piste de ski bien enneigée.
Erreur dans mes souvenirs. Je pensais qu'on rejoignait le premier lacet de la piste nordique au bout de ce plat (photo ci-dessus) mais il faut surmonter en réalité un premier mur au-dessus en neige béton. Heureusement, sur le bord, une bande de terre de 50 cm permet aux filles de passer à pied en s'aidant de la corde et du filet qui limitent la piste. Après 150 m, on rejoint à droite la piste nordique bien regelée et c'est parti pour le tractage.
On rejoint ensuite la crête. Quelques courtes redescentes nordiques amusent la galerie. La neige est béton ; du coup, le tractage de 55 kg reste à peu près humain (je ne ferais quand même pas ça tous les jours). Ca passe limite-limite dans le raidillon du crêt Luisard (heureusement que les filles, bien "dressées" poussent sur leurs bâtons). On passe alors nettement en-dessous des 500 m/h de la montée au crêt du Poulet.
Ouf. Le contrat est atteint. Stop comme d'hab à l'antécime pour le pique-nique, un peu tôt (11h15) mais la montagne ça ouvre l'appétit.
12h. C'est l'heure d'attaquer la descente. Un petit vent du nord limite le dégel.
On aurait presque pu attendre une heure de plus mais ça permet aussi de moins coller et d'avoir un peu d'élan pour gérer les petites remontées jusqu'à la bosse qui domine le sud du plateau du crêt du Poulet.
De cette bosse, on pique directement dans la pente sous les regards d'un groupe d'enfants.
On poursuit en coupant le premier lacet puis on file à droite par la piste (rouge) du ski-club de St-Pierre-d'Allevard.
En faisant ainsi, cet itinéraire sera sans doute encore skiable sans déchaussage une quinzaine de jours (au moins).
Une splendide rando de printemps avec les enfants.