Sieste
Publié le 3 Mars 2013
Suite à l'effort de la veille, rien de tel qu'une récupération active. Pas de réveil, pas d'objectif particulier. Quoique... La directe ENE du bec Charvet est en conditions exceptionnelles cette année. Ca a bien chauffé la veille mais je pars tranquillement histoire d'aller voir si il reste une chance que cela passe.
On voit encore une ancienne trace dedans mais arrivé sous le ressaut (à faire à vue), c'est la déception : ça passait à un jour près. Les coulées de la veille ont déjà bien abîmé le passage. Cependant, en bricolant un peu ça devrait passer. En montant, une petite coulée vient définitivement ruiner mes derniers espoirs : le passage est encore plus abîmé et puis, ça chauffe trop. Ce serait con de partir avec la pente suspendue. Ce sera pour une prochaine fois.
Je file au sommet et profite du panorama.
Au nord-est la Dent bien sûr ; au sud-ouest l'Emeindras, le Saint-Eynard, l'Ecoutoux et tout au fond, le Vercors. Au sud-est, la vue plongeante sur la Manival toujours blanc jusqu'à Saint-Ismier. Et la pollution maximale dans la vallée. J'en profite pour faire une sieste. Je ne dors pas vraiment mais je bulle au sommet. Une demi-heure, une heure ; discutant avec un skieur monté lui aussi pour la directe et qui renonce comme moi.
Finalement, je suis quitte pour faire encore de la poudre, celle du versant nord. Et en plus, je skie une ligne totalement distincte de la classique et que je ne connaissais pas. Entièrement forestière mais bien clairsemée. Et ça passe comme une lettre à la poste, en bonne neige.