Ski-alpinisme à la Grande Moucherolle
Publié le 22 Janvier 2011
Ski-alpinisme parce que d'abord, c'est le terme qui convient le mieux à cette activité qui consiste à remonter des pentes de neige avec des peaux sous les planches et avec des crampons sous les chaussures lorsque les pentes devient trop raides, puis les redescendre skis aux pieds.Ski-alpinisme ensuite parce que c'est le nom donné à la compétition qui consiste à suivre un itinéraire de montagne (et/ou de piste dammée) à la montée et à la descente le plus vite possible. Certes, ce matin, nous ne sommes pas en compet mais au départ de Villard-de-Lans, ça monte le plus vite possible avec Thibaut jusqu'au sommet du domaine de ski-alpin.
Ski bien sûr parce que ça descend à fond sur la piste du canyon encore déserte à 9h15, parfaitement lisse et recouverte de 5 cm de poudre (un vrai régal) jusqu'au Grand Buisson.Alpinisme aussi parce qu'en remontant en direction de la face nord de la Grande Moucherolle, l'arête est se dévoile peu à peu et on sait qu'avec le peu de remplissage actuel et de la dureté de la neige, on ne skiera pas les derniers mètres et il faudra sortir les crampons et la pioche.Qui a dit que l'alpinisme n'existait pas en Vercors ? Ce n'est pas Thibaut qui va prétendre le contraire, à califourchon sur cette arête en plein ciel.Un peu de slalom entre les pierres et du bon ski depuis le haut de la facette est (l'arête terminale étant impraticable à skis) : j'ai pu tester mon nouveau matos de ski-alpinisme (Dynastar Patrouille des Glaciers + Felisaz Plum race 145). Aucun souci : poids plume à la montée (2kg100 l'ensemble) et accroche du feu de dieu à la descente. Sur la neige bétonnée, le ski ne bronche pas et on se sent en toute sécurité.Un dernier coup d'œil vers la Moucherolle, le plus beau sommet du Vercors, une pensée pour Nicolas Wirsching, et l'on quitte ses "hauts lieux" glacés (quelque chose comme -15°C au-dessus de 2000 m et un vent du nord aggravant le tout).Trosième rephoquage (un terme absent du dictionnaire mais bien présent dans le jargon du ski-alpinisme) au bas de la combe de l'Ours pour remonter aux rochers des Jaux et on s'approche des 2000 m de dénivelé.C'en est assez pour ce matin, il est temps de rentrer sur Grenoble dans la purée de pois pour le repas du midi. Non sans jeter un dernier coup d'œil vers ces paysages étincelants. Vivement qu'il neige dans le Vercors.