Un couple de chevêchettes
Publié le 1 Février 2014
Lors de mes balades en montagne, à chaque fois que j'ai un peu de temps et que je suis dans un biotope favorable à la chevêchette dans lequel je n'ai pas encore eu de contact, je ne manque pas d'essayer de déceler son éventuelle présence, l'idée étant de découvrir un nouveau site si il existe. La technique de la repasse doit être utilisée avec précautions et en connaissant à minima les moeurs de l'espèce. Elle peut marcher toute l'année avec de grandes chances de réussite à l'automne à l'aube et au crépuscule. En période de reproduction (février=>juin), elle risque d'être néfaste et de perturber les couples déjà formés. De plus si on recherche la nidification elle n'est pas efficace car elle attire l'oiseau vers nous et ne permet pas de localiser la loge. Durant cette période, si on obtient une réponse, il faut alors immédiatement stopper les imitations.
Après deux ou trois minutes de sifflements, j'obtiens une réponse de passereaux qui s'excitent, ce qui peut être un signe de la présence de la petite chouette. Je décide de poursuivre ma randonnée quand soudain, c'est elle. Un mâle répond avec vigueur à mes précédents appels. Je déchausse les skis et pars à mied à sa rencontre. Il est là, sur une petite branche. Tout près, une femelle lui répond. il s'agit certainement d'un couple déjà formé. Surtout, ne plus les déranger. Et peut-être revenir à la tombée de la nuit essayer de trouver la loge.
Je fais une série d'images également de la femelle sur son perchoir puis me retire. La forêt retrouve son calme et je poursuis ma balade.
Pour en savoir plus sur la petite chouette de nos montagnes, je vous recommande l'excellent ouvrage de Frédéric Renaud et Denis Simonin.