Une bonne Etoile

Traditionnelle sortie de ski du mercredi avec Stella, la veille de ses cinq ans, en compagnie d'Hèlène, Benoît et Flore. La neige est douce, peu de monde. Les conditions sont quasi parfaites. Tout se passe bien, on enchaîne les descentes puis on termine par un goûter en haut des pistes. Il est 17h. On attaque la dernière descente. Les pistes sont désertées... ou presque. En skiant trop près de Stella sur un plat afin de l'aider (le pas de patineur pour elle est encore à l'étape débutante), on s'emmèle les skis et elle tombe. Rien de grave. Elle va se relever. Tout à coup, tout va très vite. Je lêve la tête (en général, quand on est arrêtés, je suis hyper vigilant, je surveille mais là, il n'y a plus personne, la piste est ultra large, la garde est baissée) et m'aperçoit qu'un skieur (un ado) arrive droit sur Stella et qu'il regarde derrière lui. Je hurle ; il se retourne. Trop tard. Le choc est d'une violence inouïe. Heurtée au sol de plein fouet. Quelques secondes durant, je hurle sur le fautif puis très vite prend connaissance de l'ampleur des dégâts. J'imagine le pire. C'est horrible. Finalement après les pleurs du début et des maux annoncés (sont-ils réels ?), Stella n'aura qu'une petite marque dans le dos et une légère douleur qui aura disparu dès le lendemain. C'est incroyable. L'accident, compte tenu des conditions (visibilité, piste large et fréquentation quasi nulle) n'aurait jamais dû arriver. Mais c'est encore plus incroyable qu'après un tel choc avec un enfant de cinq ans au sol, il n'y ait pas de blessure. Elle a vraiment une bonne étoile. Je ne sais pas comment je vais appréhender les prochaines sorties et si Stella aura l'envie de reprendre ses skis. Cela confirme en tous cas qu'on n'est jamais à l'abri du danger et que la piste, c'est quand même nettement plus dangereux que la rando.