Vieux Chaillol express
Publié le 2 Mars 2014
Bel après-midi ensoleillé. Sûrement encore de la poudre en orientation ouest et plus haut en altitude. Je démarre à 14h du chalet un peu en-dessous de la station. Je coule une bielle comme rarement dans la montée au col de la Pisse. Impossible de dépasser 15m/min et même à ce tarif, je souffre. Une chaleur insupportable et comme je ne supporte déjà pas la chaleur normale… Il faut sans doute rajouter le manque de sommeil, l'alimentation (raclettes…), le départ après le repas à l'heure de la sieste… Je souffrirai jusqu'au sommet sans pouvoir jamais dépasser cette vitesse ascensionnelle. Je pensais mettre deux heures tranquillement ; j'aurais mis quinze minutes de plus en couinant.
Autre chose inhabituelle, l'absence de randonneurs. Une vingtaine de traces de la matinée ; un seul skieur descendant du sommet quand je remonte la pente terminale. Mais où sont-ils ? D'autant que le versant sud du col de la Pisse sera sans doute plus agréable l'après-midi en neige molle que le matin en croûtée. Certes il y a 1600 m de dénivelé mais sur une telle classique, avec du beau ski, sur un magnifique belvédère (3200 m presque au sommet), rarement dangereuse et située aux portes de Grenoble, ça monterait et descendrait toute la journée. J'avais oublié ce qu'étaient les Hautes-Alpes.
Malgré la fatigue, je me refuse à revenir par la traversée peu intéressante entre le bas de la face et le col de la Pisse. Je prends donc un des talwegs (vierge, incroyable !) orientés sud-ouest qui descendent versant Séveraissette, avant de remettre les peaux pour remonter 200 m jusqu'au col.
Fin dans une neige lourde mais facilement skiable avec 99 au patin. Je prolonge jusqu'au village rejoindre les troupes qui font de la luge.