Grande ! (II)
Publié le 10 Octobre 2015
L'hiver dernier, j'avais titré ainsi lors d'une sortie dans la Grande Valloire en Belledonne suite à une virée dans un des plus beaux couloirs du massif, sans doute aussi avec les meilleures conditions de neige possibles et un décor sublimissime.
Sentant le "coup du soir" se reproduire avec cette fois les couleurs d'automne, je tente ma chance et je ne vais pas le regretter. Ce vallon sauvage de Belledonne qui ne s'atteint qu'au prix de 700 m de montée raide en forêt peu intéressante ouvre sur un teritoire magique.
Pas besoin de faire des exploits techniques ou chronométrés pour rentrer avec le sourire. Une fois de plus, la Grande Valloire a été grande.
Je termine en faisant le bon samaritain : nuit noire, brouillard, forêt. Restent 300 m de dénivelé. Ca brille sur le sentier dans l'éclairage de ma Nao. Les yeux d'un animal ? Non, un réflecteur de sac à dos. Deux randonneurs descendent à tâtons, surpris par la nuit. Erreur d'itinéraire à la descente, de timing et de matériel (pas de lampe). Y'a pas foule dans ce vallon à cette heure-là. Ils ont eu de la chance.
Au passage, j'en profite pour rappeler qu'à la descente, le passage en forêt dense (épicéas) qui précède le passage du câble à 1450 m d'altitude est piégeux, même de jour. La sente traverse horizontalement sur la gauche (petite marche à remonter) mais une autre bien marquée (fruit de nombreuses erreurs) descend droit et c'est très souvent celle-ci que l'on prend (me suis déjà fait avoir deux fois). La pente se raidit, on croit être sur le bon chemin. La sente s'amenuise. On ne comprend pas, on cherche, on persiste à descendre. C'est de plus en plus raide. C'est une impasse ! On finit par remonter. Etre donc bien vigilant à cet endroit et toujours garder la trace la plus à gauche.