Publié le 14 Août 2023

Nous n'avions pas pour objectif de collectionner les plus hauts sommets du massif (d'ailleurs, nous n'irons pas à l'Aneto) mais si de beaux itinéraires y passent alors... Nous souhaitions passer quelques jours versant espagnol et de préférence dans des endroits plus calmes que Gavarnie, Neouvielle ou Ordesa. Renseignements pris auprès d'un connaisseur, la vallée du rio Cinqueta serait peu fréquentée. Il faut dire que la très longue piste forestière d'accès élimine déjà tous les campings-cars et tous les véhicules qui n'aiment pas rouler longtemps sur ce type d'infrastructures, avec des croisements parfois complexes à gérer. 

Nous ne croiserons que deux randonneurs lors de la première étape (départ vers 16h) qui va nous mener au bivouac près du lac Millarès depuis le refuge des Plans. Cette randonnée est somptueuse. Après une première partie forestière et (donc) à l'ombre, elle passe près de deux petits lacs et rejoint le point de bivouac au milieu de blocs de granite. Eau présente sur le parcours. Orage pendant la nuit mais très venté donc tente sèche le matin.

Deuxième partie du trip, la montée au col d'Eriste, suivie d'une descente sur le lac Llardaneta. Attention ; pour remonter aux Posets, il faut prendre la sente cairnée qui remonte le long du deuxième torrent après le lac. Nous avons fait l'erreur de prendre la première ; on se retrouve dans un vallon minéral situé à l'aplomb du sommet, sans sentier. Mais ça passe quand même, probablement sans perte de temps ni d'énergie : on remonte dans la caillasse (assez confortable) pour traverser à droite rejoindre un cheminement évident pour retrouver le bon sentier au collado Diente Llardana. Bon à savoir si jamais.

Vue panoramique au sommet. Comme au Vignemale, vilain cube de béton au sommet. La suite de la boucle se passe sur l'arête nord-est : quelques passages délicats ne relevant pas de l'escalade mais où il ne faut pas tomber. Jusqu'à un col où on pique à gauche (ouest). Attention, la sente n'est curieusement pas marquée sur opentopomap mais existe sur d'autres (mapsme) et surtout, existe bel et bien sur le terrain. On descend ensuite en face de la relique du glacier de Llardana, tristement malmené et s'accrochant désespérément à l'ombre de la face nord du sommet du même nom. Retour assez long mais très joli une fois à proximité du fond de vallée avec un bel éventail géologique (granites, gneiss, calcaires, marnes) sur l'ensemble du parcours (environ 30 km).

Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1
Etape 1

Etape 1

Etape 2
Etape 2
Etape 2
Etape 2
Etape 2
Etape 2
Etape 2
Etape 2

Etape 2

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Rédigé par lta38

Publié dans #Pyrénées, #randonnée sportive, #nuitée

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Publié le 13 Août 2023

Changement de secteur. Changement de rocher (exit le calcaire, on passe sur du granite). Changement de profil : moins de dénivelé, marches plus courtes (du moins c'est ce que l'on croit).

Départ tôt afin d'éviter le monde (la vallée est blindée de campings-cars, vans... et le reste). On démarre à 6h30 afin de ne pas avoir besoin de la frontale. Il nous faut une heure pour atteindre le pied de l'arête Ferbos au pic des Trois Conseillers. Très bel itinéraire sauvage mené entièrement à corde tendue. Les friends (emportés du 0,4 au 3 + des sangles) se placent à merveille ; un régal ! Une fois au sommet, on descend rapidement pour prendre la seconde arête (la classique des Trois Conseillers) menant au sommet même du Néouvielle. Deux cordées sont à l'attaque. Le seconde attend que la première avance. Ils semblent tirer des longueurs. Nous passons à côté à corde tendue. Personne ne se gène et on poursuit rapidement vers le sommet. C'est encore plus beau que la précédente avec une très belle longueur clé (dièdre en 4c de type fissure chamoniarde). Le sommet arrive très rapidement. Nous avons bien fait d'enchaîner les deux car en grimpant de cette façon, nous aurions trouvé la course trop courte en ne faisant que la seconde.

Du monde au sommet. Beaucoup de plaisir pour ces randonneurs dont certains ont visiblement souffert de tous ces cailloux. Ils en reprendront sans doute le double à la descente ! Il est à peine 11h. On profite d'une longue pause, en nous disant que sinon on sera de retour bien tôt en bas. C'était sans compter sur cette abominable descente puis la traversée suivante pour revenir au pas du Chat. Du granite par-dessus la tête. Impossible de faire un seul pas en regardant le paysage. Finalement, descente plus longue que celle du Vignemale et pas mécontents d'en terminer. Vite au ruisseau, les bières et tout ça !

Topo : il ne m'apparaît pas utile d'en disposer. C'est généralement sur le fil et en allant au plus évident. Tout se trouve facilement sur le terrain.

Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle
Deux belles arêtes au Néouvielle

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Rédigé par lta38

Publié dans #Pyrénées, #escalade-alpi

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Publié le 11 Août 2023

Oh la belle course, menée sans encombre et dans le style "tambour battant" quoique n'ayant pas eu l'impression de courir ! J'adore ce genre de sortie où la technique (légère) se mêle à l'enchaînement de (significativement) longue durée et où la clé d'une bonne efficacité réside dans la gestion des manips dues aux changements de rythme et de type de progression (passage de la grimpe à la marche ; corde tendue ou relais ; éventuels rappels). Ainsi que la recherche d'itinéraire. Parfois, on passe à côté : itinéraire mal étudié ou erreur sur le terrain, météo ou manque de forme. Rappel à l'ordre de la montagne. Cela nous arrive à tous, quel que soit notre niveau.

1. Petit Vignemale.
L'approche est un peu longue avec quelques redescentes et plats depuis le barrage d'Ossoue, totalisant du coup environ 1300 mètres de dénivelé. 2h30. RAS.

2. Descente sur le col des Glaciers. Magnifique en excellent rocher. Attention au topo c2c qui annonce deux rappels de 20 m. Déjà, il n'y en a (potentiellement) qu'un (le second est ultra facile à désescalader) et ensuite, il ne fait que 12 mètres. Du même coup, un brin à simple de 25 m suffit (et non 40 m). D'autre part, poser un rappel sur  un maillon placé sur un seul piton rouillé, très peu pour moi. Nous avons désescaladé tous les deux sans solliciter le point qui est là juste au cas où. Cécile assurée du haut et moi derrière assuré (psychologiquement car mieux vaut ne pas se la coller) sur le relais inférieur (un seul clou également). Le mieux serait peut-être que le dernier pose un rappel mais désescalade en faisant coulisser son auto-bloquant au cas où. Tout le reste à corde tendue ; se protège très bien avec des friends (pris du 0,4 au 2).

3. Pointe Chaussenque. Tout à corde tendue, superbe et facile. Posé un point tous les 10 m au cas où.

4. Redescente et piton Carré. Entendu (lu surtout) des vertes et des pas mûres sur cette section. Certes, ce n'est plus le même rocher (on passe dans du rouge fracturé) mais franchement, rien de bien méchant. Ca va vite et avec la corde rangée sur le sac.

5. Pique Longue. Bon là, il faut reconnaître que la montée au plus proche de l'arête venant de la brèche de Gaube est assez craignos. Du 3 (quelques pas éventuellement un peu plus durs selon où on passe) raide et soutenu mais surtout bien pourri et compliqué à protéger. On a fait à corde tendue avec protections éloignées, parfois symboliques. Confiance totale indispensable en son partenaire. Si c'était à refaire, je prendrais la voie normale ce qui ne change pas grand chose à l'esthétisme de la course étant donnée la proximité des deux passages. 2h depuis le Petit Vignemale.

​​​​​​​6. Clot de la Hount, Cerbillona, pic Central et Monferrat. RAS. Tout en solo. On met rarement les mains, sur quelques courts passages de 2b/3a au maximum. Très beau, surtout sur la dernière partie. Moins d'une heure depuis Pique Longue.

7. Descente depuis Monferrat. Hors sentier à vue dans la face est. Ca passe bien et c'est assez efficace en visant le plus possible les grandes dalles claires hyper adhérentes. Je m'attendais à pire. On rejoins le sentier de montée vers les grottes Bellevue. Peut-être 2h du sommet à la voiture.

Le crux : la route entre le dernier replat (1734 m) et le terminus au barrage d'Ossoue ! Rarement fait aussi mauvais. Ca passe avec le Peugeot Partner mais au rythme d'un piéton sans sac à dos et en serrant les fesses. Du coup, c'est à se demander si le jeu en vaut la peine pour gagner 100 mètres de dénivelé...(la route jusqu'au replat sous le barrage n'est pas une autoroute mais nettement moins dégradée). Il y a également de la place pour dormir le long du torrent et partir directement le lendemain sans perdre de temps à rouler.

Aube en montant au Petit
Aube en montant au Petit

Aube en montant au Petit

Entre Petit et Chaussenque
Entre Petit et Chaussenque
Entre Petit et Chaussenque

Entre Petit et Chaussenque

Piton Carré
Piton Carré
Piton Carré

Piton Carré

Brèche de Daube

Brèche de Daube

De Pique Longue à Montferrat
De Pique Longue à Montferrat
De Pique Longue à Montferrat
De Pique Longue à Montferrat
De Pique Longue à Montferrat

De Pique Longue à Montferrat

Vignemale depuis Ossoue

Vignemale depuis Ossoue

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Rédigé par lta38

Publié dans #Pyrénées, #escalade-alpi, #randonnée sportive

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Publié le 9 Août 2023

Troisième et dernier jour, a priori un peu plus court que les deux autres. On commence par une montée sauvage d'abord verte au milieu des édelweiss et des isards. Puis on passe au minéral d'une rare beauté entre roches blanches, rouges et grises. Un cheminement astucieux, aérien et escarpé mais non difficile même à l'arête sud du Taillon puis au sommet.

Et là, tout change. On commence à croiser du monde jusqu'à la brèche de Roland. Comme on en croise sur les grandes classiques alpines. Mais une fois à la brèche, ça monte d'un cran et pour le coup, on commence à croiser des gens au niveau (physique, technique et mental) totalement inadapté à cette course, loin d'être débonnaire. J'ai rarement vu une telle affluence qui nous accompagnera jusqu'au refuge des Sarradets. Le site est vraiment abîmé. Des emplacements de bivouac par dizaines. Clairement, à ce stade, ça devient problématique pour le terrain.

Descente beaucoup plus calme par les Echelles : sentier bien casse-gueule (et du coup, ça élimine 95% des randonneurs) mais on a quand même hâte d'en finir avec la chaleur. Il faut encore compter avec la foule (ça monte et ça descend en continue) sur les derniers kilomètres entre la grande cascade de Gavarnie et le village. Je n'ai jamais vu ça. Entre 5000 et 10000 personnes par jours paraît-il. Le patrimoine classé mondialement à l'Unesco souffre. Il faudrait faire quelque chose pour canaliser les visiteurs. Des cordons de balisage pour empêcher les divagations de part et d'autre du sentier un peu comme ce qui se fait sur certains sentiers littoraux pour revégétalisation ?

Petit bilan très positif de ces trois jours :
- Une variété géologique et plus généralement paysagère exceptionnelle
- Faune-flore d'une très grande richesse
- Quelques sites majeurs (Perdido, vires d'Ordessa, Taiilon-Roland, Gavarnie...)
- Esthétisme d'un tel tracé varié entre arêtes grimpantes, randonnées alpines et petites sentes
- Deux splendides bivouacs

On a adoré. Globalement, la première journée est de loin la plus technique mais si on a l'habitude d'évoluer à corde tendue avec rapide placement des protections et qu'on ne met donc pas cinq heures pour faire l'arête, elle reste raisonnable. La deuxième journée est la plus longue avec beaucoup de distance et des sentiers sur lesquels on ne court pas, d'autant qu'on a quand même un sac à dos. La dernière est la plus courte mais ne pas négliger la descente, passablement casse-pattes.
Un petit mot sur le matériel photographique emporté : boîtier plein format EOS R8 + 16 mm + 24-50 mm (moins de 1 kg tout compris).

Fleurs
Fleurs
Fleurs
Fleurs
Fleurs

Fleurs

Isards
Isards

Isards

Taillon
Taillon
Taillon
Taillon
Taillon
Taillon
Taillon
Taillon

Taillon

Roland
Roland
Roland

Roland

Gavarnie

Gavarnie

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Rédigé par lta38

Publié dans #Pyrénées, #randonnée sportive, #escalade-alpi

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Publié le 8 Août 2023

Départ à peine plus tôt que la veille (7h30). Traversée du plat puis remontée du versant nord du Perdido (court passage de 3, on met à peine les pieds sur le glacier là où c'est quasi plat donc RAS). Le plus pénible reste l'éboulis croulant sous le col du Cylindre.
Sauvage jusqu'au col où, après avoir doublé quelques cordées, c'est la cohue espagnole sur la voie normale quoique encore raisonnable. Sommet à 10h. Grand vent.
Perte ensuite d'altitude en direction du refuge de Goriz qu'on laisse en bas pour prendre une sente main droite qui semble suivre les courbes de niveau vers l'ouest. Bien pratiques ces traces sur opentopomap mais je ne comprends pas bien pourquoi le fond de carte est aussi illisible ! Il faut zoomer à mort pour apercevoir, sur une très courte section du coup, les petits pointillés gris des sentiers. Pourquoi ne pas les avoir fait un peu plus gros et surtout en noir ? Pas compris ce choix qui n'a rien à voir avec la complexité et les difficultés d'une plateforme collaborative gratuite. C'est en tous cas (la difficulté de lecture) un paramètre à prendre en compte, notamment quand, comme moi, on avance dans l'âge avec une certaine presbytie...

Après avoir cassé la croûte au niveau d'un torrent, on repart sans refaire le plein d'eau. Funeste erreur : plus à l'ouest, les sommets sont moins hauts et toute la flotte file dans le calcaire. On arrive à la suite du programme en deuxième partie d'après-midi (c'est qu'il y a de la distance et les sentiers ne sont pas des boulevards) : la vire des fleurs. Présentant certaines similitudes avec la vire d'Archiane mais sans le rappel et sans passage exposé. L'endroit est fantastique. Ce versant Ordesa nous aura sidéré par sa beauté et son côté sauvage. Sauf que nous n'avons presque plus d'eau et un randonneur croisé nous affirme qu'il faut redescendre 400 m de dénivelé pour en trouver à la sortie de la vire (en plein cagnard... puis remonter donc !). On surveille les résurgence et bingo : ça coule au goutte à goutte dans un renfoncement rocheux vers la fin de la vire. Tout près d'un aménagement de pierres pour le bivouac. La halte est toute trouvée et nous ferons 4 litres d'eau en deux heures. Expérience intéressante. Bivouac splendide face au canyon, aux vautours etc

Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).

Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).

Dernier ruisseau

Dernier ruisseau

Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac
Vire des fleurs et bivouac

Vire des fleurs et bivouac

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Rédigé par lta38

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