Publié le 11 Mai 2020

Ce titre n'évoque ni la fin d'une guerre, ni le célèbre journal, ni encore la fin du Covid-19 et encore moins la possibilité d'être aussi libre qu'avant. Il ne reflète que partiellement la réalité mais il est sans doute très proche de ce que nombre d'entre nous ont ressenti en ce jour avec la possibilité de reprendre (entre moult autres choses) ses activités préférées et sans devoir justifier un déplacement. Cela reflète cette journée et sera encore valable demain ; cependant, je ne parie pas pour la suite. J'espère...

De mon côté, les projets sont nombreux entre les retrouvailles avec le rocher vertical, les randonnées à la rencontre du printemps en montagne qui commence tout juste (débâcle des lacs, fleurs, faune...), peut-être une sortie pour clore la saison de ski, le suivi du loup... et bien sûr, les sorties en famille. La météo s'annonçait catastrophique. La veille pourtant, une fenêtre se dessinait sur la matinée après les pluies de l'aube. Serré tout ça. Pour commencer, j'ai donc choisi une randonnée sans histoire sur bons chemins pour aller récupérer les cartes mémoires de caméras automatiques. Pour le reste, je n'ai pris qu'un petit sac à dos avec le strict minimum mais le parapluie. Sur bons sentiers, lorsque les bâtons ont pour moi une utilité anecdotique, je trouve que le bon vieux parapluie reste un excellent moyen de se protéger d'une grosse averse, bien mieux que la veste Gore-Tex qui finit toujours par lâcher ou la grosse cape sous laquelle on transpire comme un cochon. Le parapluie est resté sur le sac. Côté photo, c'est assez rare pour être signalé mais je n'ai pris que le 70-200 f/4 sur le petit EOS 100D : un ensemble léger qui oblige à chercher des cadrages un peu serrés (équivalent 24x36 = 112-320 mm), permet la proxi-photo et laisse une chance de sauver une image en animalier.
PS : au final, pas le grand beau temps mais quasi pas une goutte de pluie de la journée...

Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.
Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.
Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.
Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.
Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.
Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.

Brumes et lumières. Renaissance de la nature en moyenne montagne.

Plusieurs passages de jour : ça fait plaisir !
Plusieurs passages de jour : ça fait plaisir !
Plusieurs passages de jour : ça fait plaisir !

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #loup, #paysages

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Publié le 10 Mai 2020

On y est. C'est demain. On ne sait pas pour combien de temps. Va-t-on vers une "libération" progressive ou vers un futur "re-"confinement ? Devin qui peut l'annoncer. En attendant, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les incohérences du système et peut-être aussi une occasion saisie pour davantage de surveillance de la population. En ce qui concerne la montagne, la Haute-Savoie a montré l'exemple. En toute logique, l'Isère devrait suivre. Les mesures annoncées par le sept-quatre sont les suivantes :
- Toutes activités autorisées sauf spéléologie
- Groupes de plus de 10 personnes interdits
- refuges / cabanes interdits

Ces règles s'accompagnent de recommandations de bon sens : reprise progressive en-dessous de son niveau pour limiter les risques et éviter les lieux à forte fréquentation. Cinq mètres d'écart (entre deux personnes) pour la randonnée ; dix mètres d'écart à vélo ou course à pied. L'interdiction des cabanes non gardées me paraît aussi être du bon sens : si elles sont autorisées, on ne pourra pas empêcher les échanges rapprochés entre personnes de foyers différents. Le respect de ces règles et des recommandations est important pour ne pas compromettre notre liberté dans les jours à venir.

Sur le terrain, le relâchement est déjà bien visible depuis plusieurs jours. Des personnes commencent à se rendre en voiture sur les parkings de randonnée. D'autres postent leur sortie bien au-delà du kilomètre sur les réseaux sociaux. Cela me surprend un peu :
- si on a réussi à se contenir et ne pas publier pendant près de deux mois, pourquoi ne le fait-on pas jusqu'au bout ?
- quel dommage de risquer les 135€ dans les derniers jours
Je précise qu'il y a des procès verbaux qui ont été dressés suite à des publications sur les réseaux sociaux. Il y a là un gros sujet de discussion mais je ne le lancerai pas aujourd'hui ici.

Je ne juge pas la sortie en elle-même. D'ailleurs, certains doivent s'interroger sur ce que j'ai fait durant ces deux mois. Je ne dirai rien de plus que ce qui est publié sur ce blog... J'ai dénoncé l'incohérence de ces privations dans la seconde partie de ce confinement en expliquant pourquoi et ne reviendrai pas dessus. Au passage, une bonne chose, la fin de cette attestation dérogatoire qui me sort par les trous du nez.

Allez, on y est. Essayons d'agir avec discernement et de rester positif pour la suite. Quelques photos d'oiseaux. Ca chante beaucoup moins ; les oiseaux sont affairés avec la nidification. La huppe fasciée est toujours là. Je l'observe furtivement pratiquement tous les jours mais elle est totalement silencieuse. Je comprends ça comme un signe de la nidification mais quant à être capable de la prouver...

Le moineau friquet. Oublié ? Méconnu ? En régression ? Sans doute un peu des trois et pourtant, un petit passereau fort sympathique à regarder.
Le moineau friquet. Oublié ? Méconnu ? En régression ? Sans doute un peu des trois et pourtant, un petit passereau fort sympathique à regarder.

Le moineau friquet. Oublié ? Méconnu ? En régression ? Sans doute un peu des trois et pourtant, un petit passereau fort sympathique à regarder.

La mésange bleue. Photo croppée.

La mésange bleue. Photo croppée.

Vue plusieurs fois depuis la début du confinement : la fauvette à tête noire.

Vue plusieurs fois depuis la début du confinement : la fauvette à tête noire.

Martinet noir

Martinet noir

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 7 Mai 2020

La date du 11 mai approche. Elle est synonyme d'un peu plus de liberté mais pas d'absence de problème :
- Difficultés financières pour nombre d'entreprises et de salariés.
- Virus toujours en vogue
- Inquiétude sur la suite : économique, santé, éducation...

Au sujet de la crise sanitaire, une vidéo que j'ai trouvée très émouvante est celle de l'acteur Vincent Lindon. Enfin quelqu'un qui ne râle pas pour râler mais qui essaie d'expliquer le pourquoi du comment en proposant quelques idées concrètes. Après écoute, il en ressort les idées suivantes :
- la casse du service public et notamment de notre système de santé depuis plusieurs mandats présidentiels est la principale cause du confinement, pas le virus. Le problème était de ne pas surcharger des services de santé incapables de s'adapter y compris à plein régime d'heures sup en raison de cette casse.
- le mensonge et les promesses non tenues de la part de certains de nos politiques
- l'idée d'un impôt exceptionnel de solidarité imposable aux plus grandes fortunes

Je vous laisse le découvrir pour plus de détails. 

Pour les préoccupations non sanitaires et qui me concernent en premier lieu, fil conducteur principal de ce blog, nous attendons toujours que les préfets revoient la copie de leurs arrêtés. Ce blocage est de plus en plus incohérent. En toute logique, ces arrêtés devraient être suspendus (ce soir ?) et même si c'était le cas, je resterai critique quand même. Quel était l'intérêt, à part faire peur ou infantiliser, d'attendre le dernier jour ouvrable avant la fin du confinement alors que dans le même temps, les associations, la presse "outdoor", les professionnels et des milliers de pratiquants gaspillent temps et énergie pour essayer de comprendre et d'imaginer la suite ?

En attendant donc, nous poursuivons les sorties ornitho avec les filles qui y ont pris goût. Les progrès sont remarquables. Les espèces courantes sont désormais identifiées visuellement et à l'écoute. Alors cerces, pas toutes, pas tous les chants, ni tous les cris, et parfois encore avec précipitation et confusion. Mais en un peu moins de deux mois, quand on voit le parcours accompli, on resté fasciné par les capacités du cerveau humain d'apprendre. De mon côté, je m'y serais aussi remis de manière plus générique. Après avoir été à fond ornitho de 1987 à 1996, c'est la montagne sportive qui a pris le pas. Je me suis donc endormi sur mes lauriers. Avec l'avènement du matériel photographique numérique, je m'y suis remis en 2004, mais en parallèle de l'escalade et surtout du ski, avant de me spécialiser un peu sur certaines espèces phares de montagnes. Ce confinement aura été une excellente occasion de réviser mes gammes et aussi de me mettre à jour : critères d'identification, suivis, nouvelles classifications...

Il semblerait que notre loge de pic épeiche soit encore en couvaison, à moins que les jeunes soient tous justes nés. Il faudra donc patienter encore pour voir les becs sortir de leur trou.

Madame épeiche

Madame épeiche

Une tourterelle turque

Une tourterelle turque

L'orage de l'avant-veille à la Dent

L'orage de l'avant-veille à la Dent

Muguet sauvage

Muguet sauvage

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 5 Mai 2020

Nous sommes à quelques jours d'une levée du confinement ; si celle-ci venait à être confirmée jeudi 7 au soir. Une levée qui pourrait être plus difficile que le confinement lui-même. Durant ce dernier, on ne pouvait pas faire grand chose ; là, il faudra sans doute agir avec beaucoup de réflexion et de restrictions. A quoi s'attendre, notamment pour nos activités de pleine nature ?
- La règle des 100 km. A priori, il sera possible, pour tous, de se déplacer dans un disque de rayon 100 km centré sur son domicile. Sans doute un peu plus juste que l'option département pour ne pas pénaliser les dix millions de Franciliens ou les Terrifortains, même si les habitants de bord de mer se voient amputer la surface maritime. De toutes façons, l'objectif n'est pas de sillonner les moindres recoins de son disque mais de pouvoir bouger un peu, afin de s'évader et reprendre un minimum de vie sociale.
- Les "gestes barrières". Un nouveau mot dans toutes les bouches (comme le mot "déconfinement" qui n'est pas dans le dictionnaire) mais qui résume les changements d'habitudes que nous allons devoir opérer. Pour les activités d'intérieur, les salles d'escalade, par exemple, ne pourront pas réouvrir tout de suite. Espace Vertical a annoncé que les abonnements seront prolongés à la réouverture. Merci à eux ! Et il faut s'attendre à une interdiction de rassemblements de plus de 10 personnes (sauf dans les salles de classes... oui, je sais, premier pic du billet mais je ne pouvais pas passer à côté de cette incohérence)
- Concernant les activités elles-mêmes, il semblerait qu'on pourrait retrouver le chemin des montagnes. Il nous faut toutefois attendre l'annonce officielle du gouvernement et la levée de l'arrête préfectoral (pour l'Isère, et sans doute ailleurs aussi) qui l'interdit pour le moment, arrêté prolongé le 2 avril, avant l'annonce de la date du 11 mai.

Que se passe-t-il si cet arrêté perdure ? Cela paraît totalement improbable mais étant donné le lot d'incohérences depuis le début de la crise, plus rien ne pourrait me surprendre. Si tel était le cas donc, nous n'aurions pas le droit de reprendre la randonnée et, a fortiori, toutes les autres activités de pleine nature. Et il faut bien avoir présent à l'esprit que dans ce cas, la levée du confinement n'en serait pas une. Car une randonnée commence sur le seuil de sa maison. On aurait donc le droit de faire 100 km mais uniquement avec un moyen de transport (voiture, moto, vélo ?). En gros, uniquement sur les routes ? Pas sur les sentiers ? Cela paraît tellement absurde que je n'ose pas y penser. Le gouvernement, qui ne passera sûrement pas sur ces pages, devra s'attendre à une désobéissance massive de ce que j'entends d'untel ou untel, de personnes ayant pourtant bien respecté le confinement jusqu'à présent. Car bien évidemment, tout cela a assez duré. Rappelons au passage que le nombre de cas de Covid-19 en réanimation sur La Tronche est passé à zéro et que les urgences sont vides...

En toute logique donc, on devrait pouvoir reprendre le chemin des sentiers. Quels sont les risques et les situations à éviter, d'autant que tout le monde est "mort de faim" ?
- Mollo mollo au départ. Ce ne sont pas les petits footing du dimanche à 8 km/h qui auront permis de garder la résistance pour de longues randonnées. Pour les habitués, cette période peut-être considérée comme une période de repos du corps. Ca peut être très positif et ils doivent pouvoir ré-attaquer normalement. En revanche, pour les randonneurs réguliers mais non "acharnés", cette reprise doit être progressive pour éviter les risques de blessures et ils seront favorisés (entorses...) par la pause et la "torpeur" des muscles et articulations. Ce serait vraiment con, et le mot est ici bien choisi, d'avoir passé tout ce temps à attendre pour devoir stopper dès après la reprise !
- La faune s'est habituée, pour certaines espèces, à l'absence de l'homme, malgré sans aucun doute des randonnées sauvages et les pièges-photos seront probablement de bons indicateurs (promis, je n'enverrai pas les images à la Gestapo ! ). Il faudra être vigilant ; non pas qu'il faille s'empêcher de bouger, je reste fidèle à ma ligne de présence raisonnée de l'homme dans la nature. Mais ce que je veux dire, c'est que l'on pourrait avoir des situations un peu inédites comme la nidification d'oiseaux (je pense aux rapaces notamment) au milieu de voies d'escalade habituellement fréquentées et redevenues calmes avec le confinement. A nous d'être intelligents et de signaler ces situations, tout en décalant horizontalement nos ascensions. A ce propos, et cela est habituel chaque année, cette période est l'époque des naissances chez les cervidés et autres mammifères (lièvres...). Les jeunes ont la consigne de jouer le camouflage et de ne pas bouger. Si on tombe dessus, il n'est pas abandonné. Prenons-le en photo rapidement si on le souhaite mais laissons-le et quittons les lieux.
- Quelles activités ? Il faudra voir ce qu'on nous autorise officiellement. La haute montagne sera-t-elle permise ? Etant donnée la reprise générale sur tous les fronts et, pour certains départements en tous cas, la disponibilité des services de soin, la logique (mais encore une fois, la logique fait parfois deux avec certains élus...) serait d'autoriser toutes les activités de montagne dans le respect des fameux gestes-barrières. Rappelons au passage, au niveau des accidents, que toutes les activités de pleine nature terrestres réunies font moins de 250 morts par an, la noyade un millier, la route entre 3000 et 4000 et les accidents domestiques autour de 20000 ! "Nos" activités représentent donc environ 1% de ces accidents.

On attend donc avec impatience que cela se décante pour pour pouvoir à nouveau s'évader un peu, après cette période un peu stressante pour beaucoup de monde. Cela ferait le plus grand bien et puis, demeure tout à fait compatible avec les distances physiques imposées (je déteste cette appellation de distance sociale - la distance sociale, beaucoup en souffrent en ce moment ; on peut être à distance physique sans être en distance sociale !!!). Car il est grand temps que cesse cette mascarade. Autant, il fallait cadrer au départ, apprendre et avancer avec prudence ; autant là, nous avons du recul, nous avons appris à vivre avec le virus et cette absence de liberté de déplacement est maintenant ressentie par beaucoup comme totalement injuste. Il est difficile d'admettre que dimanche prochain, il sera toujours interdit d'aller randonner seul sur un bon sentier et que vingt-quatre heures plus tard, on tolèrera la présence de 17 personnes (1 enseignant, 1 ATSEM et 15 élèves) ensemble enfermées dans une classe de maternelle !!!

Dernier point : attention quand même au retour de bâton. Pour soi (déjà dit plus haut, gare à la reprise !) mais aussi pour tous. De nos comportements peuvent découler des mesures restrictives qui, même si elles s'avéraient injustes, seront réelles et poseront des problèmes. A nous de montrer une reprise intelligente et qui tient compte de la problématique actuelle.

Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.
Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.
Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.
Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.

Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 1 Mai 2020

Il est un animal de nos montagnes fort étonnant. On le voit peu, et quand on le voit, c'est généralement furtif lorsqu'il détale. Et pourtant, il est bien là comme en attestent les nombreuses traces dans la neige. Très nocturne et très confiant dans son camouflage, le lièvre variable est une véritable prouesse de création de dame nature. Quelques images (je n'en ai pas beaucoup) d'un animal qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on le protège.

En mue d'automne
En mue d'automne
En mue d'automne
En mue d'automne

En mue d'automne

En hiver
En hiver
En hiver
En hiver
En hiver
En hiver
En hiver

En hiver

Levreau bien caché

Levreau bien caché

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux

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