Je commence à bien les connaître. Faites un première fois il y a plusieurs années avec Jo, j’y étais retourné en 1994 en solo (Tour du Venetier) puis en décembre 2015 avec Candice et enfin il y a un mois avec Nico.
Ce matin, je pars tôt avec l’idée de passer sous heure. Je monte au petit jour à la fraîche jusqu’à l’attaque tranquillement après avoir fait le plein d’eau à Aiguebelle. Une heure après, j’attaque les arêtes, ayant mis casque et petit harnais léger et grignoté quelques graines.
Les passages s’enchaînent. Je shunte le premier rappel par de la désescalade et j’évite logiquement le bitonio en 4c. Arrive la partie la plus intéressante avec le rasoir puis le petit rappel vertical de 7m. Je poursuis jusqu’au rappel du pic Central. 20 m suffisent. Avec l’Escaper. Je shunte les deux rappels qui arrivent après la pointe suivante, de même que le tout dernier, l’ensemble se desecalade bien. Au final, il ne me reste que 27 m de rappel sur l’ensemble de la course. J’ai déjà trouvé comment m’affranchir de celui de 7m. Il restera celui du pic Central. Peu à peu, on apprend à connaître les itinéraires et à les optimiser. Et sinon, c’est passé en 56’50’´ exactement. Retour par l’Aigleton, les lacs du Venetier, Aiguebelle.
A noter quand même que les alentours du (nouveau) habert d’Aiguebelle laissent à désirer. Ce n’est pas parce que l’on est chez soi que tout est permis. Il suffit de voir les contraintes imposées par les municipalités quand on veut, par exemple, construire (ou simplement refaire la façade d’)une maison. Si le habert d’Aiguebelle a été refait avec goût dedans comme dehors, les alentours sont un vrai dépotoir : Algeco et pelle mécanique depuis plus d’un an, tuyaux, morceaux de plastique et surtout des terrassements non ré-engazonnés défigurant le paysage. Sans parler de tout le chemin défoncé à la pelle mécanique pour construire le refuge. Le plus vilain, ce n’est pas le chemin lui-même qui va peu à peu reverdir mais les énormes blocs laissés sur le côté donnant un aspect « carrière » au secteur. Après, peut-être qu’il n’y avait pas d'autre choix que de passer par ces désagréments et que le propriétaire a prévu la remise en état du site. Auquel cas mea culpa pour le jugement. Mais dans ce cas, il faudrait communiquer car j’entends beaucoup de randonneurs faire le même constat amer.
Bon et sinon le secteur est toujours aussi beau une fois dépassé Aiguebelle et ces arêtes une des belles courses faciles du massif, sans une longue marche d’approche.