Publié le 13 Mars 2019

Journée consacrée à ma "petite" Emie alors que la grande la passe entièrement à Prapoutel avec le collège. Le programme s'est imposé de lui-même : petite randonnée à skis le matin histoire de garder la main et de faire quelques virages dans la neige fraîche et après-midi à Espace Vertical pour grimper.

L'éclaircie est même plus généreuse que prévue quand on arrive au col de Marcieu. Nous monterons jusqu'au sommet des pistes pour une petite boucle rapide. Emie a un rythme plus régulier et commence à caler ses conversions. Très belle journée.

La mini rando qui va bien
La mini rando qui va bien
La mini rando qui va bien
La mini rando qui va bien
La mini rando qui va bien
La mini rando qui va bien
La mini rando qui va bien

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 10 Mars 2019

Vivre avec les loups

Cette image de loup fait beaucoup mieux en termes de likes, partages, commentaires... qu'une belle photo de paysage de montagne. Pourtant, elle souffre de nombreux défauts : basse qualité, chromie laissant à désirer, animaux de dos... C'est dire la place qu'a cet animal dans notre société.

Il ne laisse personne indifférent. Si la majorité des Français demeure favorable à sa présence, beaucoup n'hésitent pas à le dire, tout comme ses détracteurs et le sujet prend parfois une place démesurée au regard d'autres problèmes paraissant plus importants.

Cette dernière phrase mérite qu'on s'y attarde. Car finalement, avons-nous "le droit" de dire que nous sommes favorables (ou non) à la présence du loup ? Les années 2000 ne sont qu'une infime fraction de l'histoire de l'être humain. Durant des siècles, les hommes ont fait face à des problèmes posés par la nature, problèmes qui contrariaient les activités humaines. Massivement, ils y ont répondu par la destruction. Sans qu'il y ait véritablement d'impact. Aujourd'hui, la démographie mondiale, couplée à notre technologie doit nous faire réagir. L'homme consomme davantage que ce que la planète régénère. Si un tel calcul est compliqué et reste arbitraire, le côté unanime des scientifiques, la concentration historique en dioxyde de carbone, l'emballement de la machine climatique, les taux de pollution, la disparition des espèces d'animaux et de plantes... sont un signal sans précédent.

Il est urgent que nos dirigeants prennent des mesures drastiques concernant la démographie, les déplacements, l'alimentation mais en attendant, de ma petite analyse personnelle, il me semble que la bonne attitude devant un problème posé par la nature, est de trouver des solutions qui minimisent notre impact. Ce n'est pas la solution de facilité mais dans la majeure partie des cas, c'est possible, y compris pour le loup comme me le confirme un berger habitué des attaques et qui a résolu beaucoup de problèmes avec des chiens de protection en quantité suffisante et un dressage adéquat.

Le gouvernement, pour faire passer "la pilule", annonce désormais que les prélèvements pourraient passer dès cette année de 12 à 17%. C'est exactement l'inverse de ce que nous sommes nombreux à préconiser d'autant qu'il n'est même pas certain que les mesures de prélèvements soient efficaces. Notons tout d'abord qu'elle induisent un éclatement des meutes et donc une dispersion des animaux ce qui signifie des attaques à des endroits où il n'y en avait pas auparavant. D'autre part, on ne sait pas si le loup prélevé est le véritable "responsable". Ca fait un peu un système infantile de "vengeance" comme me le disait ce même berger. "Moi je ne cherche pas à me venger d'un animal sauvage qui n'est pas dans l'optique de me nuire mais qui vit simplement sa vie. Lorsqu'ils ont essayé de prélever l'animal qui avait pu me causer des dégâts, ils sont venus à une semaine de la clôture de le saison, ça ne servait à rien". Le gouvernement, coincé entre les pros et les anti-loups, ménage la chèvre et le chou. Le chèvre, ou plutôt le mouton, en autorisant un certain nombre de tirs a priori inutiles, et le chou en ne dépassant pas un certain quota pour rester dans les clous au regard du statut du loup. Et quand on a le cul entre deux chaises, eh bien, on se casse la figure.

Le loup comme toute espèce fragile emblématique de notre biodiversité doit avoir aujourd'hui toute notre bienveillance. Je continuerai donc sans relâche, essentiellement par l'image, à favoriser la connaissance et le respect de l'espèce. Au-delà d'une simple observation d'un animal comme le loup, une démarche. Une belle randonnée jusqu'à un lac d'altitude, une sortie à skis de rando, une soirée repas entre amis, un beau film au cinéma... sont des moments importants de détente de notre vie. Mais à mon sens, ils restent très loin des émotions que l'on peut ressentir lorsque l'on sort des sentiers battus. Entre l'observation d'un chamois et d'un loup, il y a la mer. L'émotion, l'émerveillement, est certainement ce que la vie peut nous offrir de plus beau. Ce blog est en partie une invitation. J'ai observé des tétras-lyres à plusieurs reprises lors de sorties en montagne. Mais le travail effectué pour la recherche d'une place de parades et les nombreuses montées de nuit, dans le froid, parfois sous la pluie pour aller se poster en affût par moins cinq degrés et le résultat obtenu après toutes ces heures passées là-haut n'a pas de prix. Cette sortie des "sentiers battus" m'avait été suggérée par un randonneur croisé à skis alors que je n'avais que vingt ans. Me montrant des couloirs sans nom taillés pour le ski, il m'avait invité "Faites de l'inédit les jeunes".

Sentir ces émotions nous permet de prendre soin de tout ce qui nous permet de les vivre. C'est la démarche personnelle entreprise maintenant depuis des années que ce soit sur les skis, sur le rocher ou à travers une espèce symbolique comme le loup.

Voici donc la vidéo correspondant à l'image fixe. Vous noterez à quel point il est difficile de les compter en suivant leurs traces : non seulement ils mettent exactement la patte de derrière dans la trace de celle de devant mais en plus, les suivants utilisent les mêmes emplacements ! Suivent d'autres espèces "capturées" lors de cette quête passionnante. 

Beaucoup de renards sur mes caméras cet hiver, chamois
Beaucoup de renards sur mes caméras cet hiver, chamois
Beaucoup de renards sur mes caméras cet hiver, chamois

Beaucoup de renards sur mes caméras cet hiver, chamois

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #loup

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Publié le 8 Mars 2019

En attendant le film...

Kalkkögel : la bande annonce

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 2 Mars 2019

Les bonnes choses ont une fin. L'anticyclone s'effondre. Une journée de repos est réclamée. Ca tombe bien au regard de la météo annoncée. On en profitera dans cette belle ville d'Innsbruck qui reste vraiment à connaître. Le lendemain, la météo ne sera pas à la hauteur non plus malgré les prévisions mais nous réussirons quand même à skier deux autres couloirs, en peaufinant notre connaissance des lieux et en profitant une dernière fois de tout ce que nous aura offert ce massif du Kalkkögel, le tout agrémenté de dix centimètres de neige fraîche et peut-être les images qui pètent le plus. Même si le ciel bleu a notre préférence pour le ressenti sur place, rien ne fait mieux ressortir les couleurs que le temps couvert.

A noter pour conclure la grosse impression laissée par les Autrichiens. La moindre pente est skiée, aboutissant ou non à un sommet. Les skieurs grenoblois n'ont qu'à bien se tenir !

Couloir 1 (montée)
Couloir 1 (montée)
Couloir 1 (montée)
Couloir 1 (montée)

Couloir 1 (montée)

Couloir 1 (descente)
Couloir 1 (descente)
Couloir 1 (descente)
Couloir 1 (descente)

Couloir 1 (descente)

Couloir 2 (montée)
Couloir 2 (montée)

Couloir 2 (montée)

Couloir 2 (descente)

Couloir 2 (descente)

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 28 Février 2019

On commence à bien connaître le secteur. On a repéré le beau couloir sud du col occidental du Marchreisenspitze et on est tous les trois d'accord pour aller le visiter. Et par la même occasion, trouver une belle boucle pour poursuivre notre connaissance du coin. La boucle reste le tracé ultime en terme d'esthétisme. Je me plonge dans la carte, dans le topo que l'on a trouvé en ville, des photos glanées sur le net avec des textes en Allemand, langue que je ne connais absolument pas.

Le massif du Kalkkögel s'étant du Schliker Seespitze au sud-ouest à l'Ampferstein au nord-est. De part et d'autre de cette barrière, trois vallées. Une orientée sud-est donnant sur Fulpmes, une au nord sur Axamer Lizum et une à l'ouest tombant sur Kemater Alm. L'idée serait des les parcourir toutes les trois et de skier deux couloirs.

Après un gros boulot d'investigation, la ligne tracée sera la suivante : dépose de la voiture à Axams à un quart d'heure du centre-ville et à moins de 900 m d'altitude. Le car doit alors nous conduire à la station où nous prendrons le funiculaire pour gagner le haut du domaine. De là, nous nous laisserons glisser dans le vallon de Lizumer Grube. Un col à franchir (le Widdersbergsattel) et descendrons dans Lizumer Kar, juste sous le couloir nord du Marchreisenspitze qu'il faudra remonter. Le tout sans se presser car il faudra le temps que le couloir sud décaille.

Cette descente, magnifique en soi (4.3/E2, 500 m), sera la seule du séjour où le ski sera un peu plus exigeant. Une neige transformée un peu molle avec des reliefs causés par quelques petites coulées récentes. Difficile d'arrondir proprement les courbes. On profite d'une bonne partie lisse dans le bas avant de remettre les peaux en direction du Schlicker Zinnen. Un peu d'inconnu car nous ne savons pas à quoi va ressembler le petit couloir est final et surtout, le nord-ouest de l'autre côté. Nous avions pensé faire le tour par un col et skier un couloir nord-ouest en aller-retour mais si ça passe en traversée, ce sera la boucle parfaite.

Après avoir dépassé en trois conversions un groupe d'Autrichiens remontant droit dans la pente, nous tirons à gauche dans l'ombre pour gagner le col convoité. De l'autre côté, s'ouvrira la plus belle descente de notre séjour par la qualité de la neige homogène de haut en bas : du parfait grain fin. Ce très beau couloir (5.1/E2) nous permet de boucler de manière esthétique et de visiter un vallon encore inconnu de nous trois. On aurait largement le temps d'en empiler un troisième en aller-retour mais nous cédons au plus logique avec la poursuite de la descente, d'excellente qualité, jusqu'en bas, aux chalets de Kemater Alm.

Pause plein soleil face au couloir descendu. La bière et les Knodel seront au menu de la prochaine "descente", avant de faire la course sur la "piste de luge" (600 m de dénivelé s'il vous plait, ultra ludiques) qui nous amène à Grinzens puis quelques dizaines de mètres de portage avant de finir en poussant sur les bâtons dans les champs pour revenir pile à la voiture !

Attente du car à Axams

Attente du car à Axams

Le funiculaire dominant Innsbruck et des montagnes à perte de vue

Le funiculaire dominant Innsbruck et des montagnes à perte de vue

Premier col et l'ambiance des lieux

Premier col et l'ambiance des lieux

Attaque du couloir sud

Attaque du couloir sud

Trace de (gros) bourrin

Trace de (gros) bourrin

Arrivée au col donnant accès au couloir NW du Schlicker Zinnen

Arrivée au col donnant accès au couloir NW du Schlicker Zinnen

Dans le NW

Dans le NW

La vue sur les couloir NW, le nôtre à gauche

La vue sur les couloir NW, le nôtre à gauche

La bière (et +) à Kemater Alm

La bière (et +) à Kemater Alm

Intérieur typique

Intérieur typique

Un peu de portage sur la fin dans le paysage tyrolien

Un peu de portage sur la fin dans le paysage tyrolien

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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