Publié le 17 Juin 2019

Copie conforme de cette sortie : marche d'approche sous les premiers grondements du tonnerre, arrivée au pied de la voie, orage, retour sous la pluie, éclaircie avec lumière exceptionnelle. Sauf que cette fois-ci le risque d'orage était annoncé faible. Regret de n'avoir emporté le reflex et d'avoir oublié de remettre le mode RAW sur le petit GM5 que je trouve de moins en moins bon face au plein format. 

Belle lumière après l'orage
Belle lumière après l'orage
Belle lumière après l'orage

Belle lumière après l'orage

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #paysages, #randonnée sportive, #Belledonne

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Publié le 13 Juin 2019

Le loup reste un sujet passionnant. Le récent débat organisé par la ville de Grenoble l'a encore montré. Passionnant de par l'intérêt suscité. Passionnant au sens où il déchaîne les passions. Cette soirée m'a permis de mieux entendre et comprendre la détresse de certains éleveurs. Le stress permanent subit lorsqu'on s'endort en se demandant ce qu'on trouvera au réveil. L'organisation demandée pour se protéger. Cela m'a permis aussi de comprendre pourquoi le grand public avait aussi du mal à entendre ces arguments. Peut-être en partie à cause de la forme de la communication de éleveurs. Lors de cette soirée, ils ont été les seuls à ne pas respecter les règles du débat, à s'enflammer. Ils communiquent aussi sur de mauvais points comme le risque, qu'un jour, un loup s'attaque à un humain. A condamner le loup y compris pour des faits qu'il n'a pas commis, on perd en crédibilité. Le spécialiste Jean-Marc Landry a, à ce sujet, bien répondu en expliquant que le dernier cas d'attaque officielle en Europe avait eu lieu en 1976 en Espagne : une morsure au bras par un loup suite à une tentative d'entrée dans la tanière !! En ajoutant que son fils, qui se promène toute l'été dans la forêt derrière leur maison du Jura suisse, a interdiction d'y aller à partir de septembre, pour un danger réel celui-là, celui des fusils. Et effectivement, les éleveurs ne militent pas pour autant contre la chasse. Rester factuel est à mon sens la meilleure façon de se faire entendre. Et au passage, pour m'être rendu par la suite sur les pages de quelques fers de lance de la lutte contre le loup, j'ai pu me rendre compte de la mauvaise qualité de la communication : phrases agressives, faute d'orthographe tous les deux mots... On n'est pas obligé d'être un as du Bescherelle pour élever des brebis comme pour beaucoup d'autres métier, par contre, il paraît important de savoir qu'on est incapable d'écrire correctement et le faire faire par un intermédiaire compétent. La meute des éleveurs gagnerait sans aucun doute à revoir la forme de son dialogue pour être mieux écoutée car malheureusement, beaucoup de gens jugent l'autre sur son "allure".

Du côté de la meute des "non opposants au loup", la soirée a été plus calme. A titre personnel, je m'étais gardé d'intervenir, venu simplement pour prendre de l'information. J'ai pu noter les questions posées sur le retour naturel ou non du loup et sur les effectifs. Pour ce qui est du retour, même si officiellement il s'agit d'un retour naturel (et pour moi ça l'est), on ne peut exclure des réintroductions "sauvages" ça et là et bien malin celui qui pourra affirmer ou infirmer quoi que ce soit. Cependant, je pense que c'est un faux débat. Le loup a toujours existé en Europe et même en France excepté quelques années dans toute l'histoire. Comme le vautour qui a pourtant été réintroduit. De même que le cerf, le mouflon, le bouquetin dont beaucoup de nos populations sont des réintroductions suite aux massacres humains. Réintroductions que personne ne conteste. Il n'y a pas lieu de se battre pour savoir si le loup a été réintroduit. Même si cela avait été le cas, cela ne donnerait pas plus de droit de le détruire.

Les meutes sont en augmentation en France et cette année, l'état prévoit de tuer une centaine de loups. Ca c'est la version officielle car on estime en effet que pour un loup abattu officiellement, pas loin d'un loup supplémentaire est tué. Les collisions avec les véhicules, par exemple, ne sont pas prises en compte. Mais il y a surtout le braconnage complètement sous-évalué. Lors de ma rencontre avec le loup l'automne dernier, si j'avais été en affût "chasse", il aurait suffit d'une balle. L'animal aurait roulé dans un bosquet de vernes et personne n'en n'aurait jamais rien su. Cette situation doit arriver régulièrement. Je sais aussi de source fiable que lors des actions de tirs officiels, tous les loups ne sont pas déclarés. Il faut donc s'attendre à une grande destructuration des meutes et probablement des effets non souhaités avec dispersion d'individus. Plus la recherche avance plus il semble que ces tirs létaux soient en effet néfastes également pour les éleveurs car on constate que ce sont souvent les loups "satellites" qui s'attaquent aux troupeaux. L'idéal serait "d'apprendre" au loup à ne pas toucher aux animaux domestiques. C'est un animal intelligent qui se souvient des "leçons" qu'on lui donne. Abattre un loup simplement parce qu'il est aux abords des troupeaux est complètement grotesque. D'après les études, près de 50% des loups qui sont repérés à proximité des élevages ne sont que de passage et n'ont pas l'intention de s'y attaquer. Un de mes amis a une vidéo de deux loups qui passent devant sa caméra dix secondes derrière un cerf, tranquillement, sans s'en soucier. Le loup chasse pour se nourrir. Il peut rester des jours sans manger. Après avoir consommé, il n'a pas besoin de chasser. Le loup n'essaie de tuer qu'une infime partie des proies qu'il croise.

Il ressort également que seule une petite partie des troupeaux subit de grosses attaques. Ce sont souvent les mêmes. Parfois ce sont des troupeaux mal ou insuffisamment protégés. Parfois ce sont des troupeaux qui fréquentent des milieux difficiles à sécuriser. Parfois ce sont des troupeaux situés dans des secteurs où les loups n'ont pas d'autres proies et se sont spécialisés dans le bétail. Les meutes que j'essaie de suivre sont plutôt spécialisées dans la faune de montagne. Elles permettent la régulation des cervidés notamment. Elles ne sont que plus difficiles à suivre. Malgré les heures passées là-haut, à l'heure des petits louveteaux dans les tanières, mon approche est au point mort. Ce qui pouvait devenir une certitude est devenu une absence. L'intelligence de l'animal me sidère. Je crois avoir encore énormément à apprendre des loups. Il y a de grandes chances que je ne vois pas la queue d'un louveteau cette année. Il se pourrait même qu'ils soient installés dans un autre vallée. Et puis ? Mon histoire avec cet animal continue et ce qui pourrait être considéré comme un échec n'est rien d'autre qu'un apprentissage en construction. Ne pas parvenir au but, reprendre son raisonnement, recommencer. Il n'y a pas d'échec, il n'y a qu'un chemin. Et cette difficulté me laisse penser qu'on peut bien continuer à tirer sur les loups, ce n'est pas demain la veille qu'il disparaîtra. Et peut-être même que cela augmentera les problèmes. L'être humain ferait mieux d'essayer de comprendre la nature et d'essayer de vivre avec elle plutôt que de la détruire. A chaque volonté il y a un chemin.

Il est bien passé dans le coin mais...

Il est bien passé dans le coin mais...

Une chevrette qui vient à ma rencontre

Une chevrette qui vient à ma rencontre

Rencontre avec des jeunes troglodytes fraîchement sortis du nid
Rencontre avec des jeunes troglodytes fraîchement sortis du nid

Rencontre avec des jeunes troglodytes fraîchement sortis du nid

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #loup, #Belledonne

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Publié le 8 Juin 2019

LA belle journée de ce week-end de trois jours. La journée à ne pas rater. C'est sans doute ce que tout le monde s'était dit étant donnée la fréquentation du lac Achard, même si cela reste habituel sur ce lieu. Au passage, il faut quand même reconnaître que le plateau est vraiment rempli de cicatrices. D'abord les traces de passage : des sentes dans tous les sens. Ensuite des places à feu. Enfin, des détritus : mégots et PQ essentiellement, accompagnés de "quelques" oublis. Les déchets (y compris mégots et PQ) doivent être remportés, c'est pourtant une évidence. Quant aux feux, il devient indispensable de ne plus en faire sur ces endroits-là. A quand une communication pertinente là-dessus ? Pour les traces de passages, c'est en effet beaucoup plus compliqué...

Dans tous les cas, après une montée rapide en trente minutes avec ma petite Emie, on se cale dans un coin un peu tranquille pour casser la croûte puis on prend dix minutes pour rejoindre un bout de rocher où l'illustre Jacques Carles y a tracé, avec Rémy Vuillot, une petite voie de quatre longueurs. Merci à eux. Deux petites grimpettes : celle du lac et celle sur les rochers, le tout avec une belle lumière. En attendant la verdure de l'alpage qui vient tout juste de se séparer de sa couche de neige, c'était un très bon plan aujourd'hui.

Le lac Achard sur place et depuis la voie
Le lac Achard sur place et depuis la voie

Le lac Achard sur place et depuis la voie

De petites dalles sympathiques

De petites dalles sympathiques

Belles vues depuis le sommet
Belles vues depuis le sommet

Belles vues depuis le sommet

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Belledonne

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Publié le 4 Juin 2019

Passer une nuit en refuge. Ce qui était au départ utilisé comme approche pour des objectifs plus ambitieux, est également, et cela ne date pas d'aujourd'hui, une finalité en soi comme objectif d'immersion en montagne. Ces moments forts sont de plus en plus recherchés pour des sorties en famille et cela n'est pas sans poser des problèmes de nuisances et de surfréquentation. Nous allons revenir très bientôt sur ce qui pourrait être une charte d'utilisation des cabanes ouvertes au public sans gardiennage dont le massif de Belledonne a le secret.

En attendant, nous en avons profité ce mardi soir en partant après le repas et en arrivant un peu avant le coucher du soleil avec ma petite Emie, ce qui est rendu possible par notre timing de disponibilité mais surtout par l'horaire d'été qui, je l'espère, sera adopté lors de l'abandon prévu du changement d'heure.

Le refuge de la Perrière est une des belles cabanes du massif mais elle souffre de sa proximité avec le parking (une demie-heure de marche). Sa rénovation (rafraichissement, matelas pour 18 personnes, 18 couvertures...) comme étape incontournable du GR738 risque d'attirer encore plus de monde alors autant informer plutôt que de panser. Parmi les comportements à proscrire ou à adopter, on note, dans le cadre d'une utilisation de type "immersion" :
- la capacité d'un groupe à faire demi-tour en cas de cabane déjà bien remplie
- l'abandon de l'idée de monter en trop grand groupe, le "trop grand" étant à adapter en fonction de la taille de chaque cabane
- le respect des lieux (nettoyage, utilisation du bois avec parcimonie, transport des déchets)
- et bien fermer la porte en partant : un oubli et le renard fera un carnage !

Petite marche d'approche agréable
Petite marche d'approche agréable
Petite marche d'approche agréable

Petite marche d'approche agréable

Arrivée au refuge, installation, et on profite des dernières minutes de soleil
Arrivée au refuge, installation, et on profite des dernières minutes de soleil
Arrivée au refuge, installation, et on profite des dernières minutes de soleil
Arrivée au refuge, installation, et on profite des dernières minutes de soleil

Arrivée au refuge, installation, et on profite des dernières minutes de soleil

Un intérieur fort agréable
Un intérieur fort agréable
Un intérieur fort agréable
Un intérieur fort agréable

Un intérieur fort agréable

Et une petite balade le lendemain matin avant l'arrivée de la chaleur

Et une petite balade le lendemain matin avant l'arrivée de la chaleur

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #nuitée, #Belledonne

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Publié le 3 Juin 2019

Il a fallu attendre début juin pour renouer avec cette "tradition" mise en place depuis 2011 avec Candice et ces dernières années, les lundis. La faute à plusieurs facteurs :
- blessure de bibi à une poulie réduisant le champ des possibles
- météo exécrable
- présence de neige à basse altitude
- parois mouillées
- terrain de jeu se réduisant si on cherche à faire à chaque fois du nouveau

Le cahier des charges était le suivant : ne pas dépasser le 6b pour moi et faire un truc inconnu pour nous deux.

Ca tombe bien, la paire Gay/Vallon a de nouveau sévi il y a deux ans sur le versant ouest du Vercors au-dessus de Villard avec une nouvelle voie annoncée 6a max. Parfait pour aller sa balader le soir avec une petite corde et dix dégaines. La météo annonce un petit risque d'orage mais au fur et à mesure de la journée, il se dissipe et laisse place à des voiles qui nous protégerons de la chaleur durant la marche d'approche fort raide. Au final, une belle petite course de montagne avec sept longueurs globalement dans le 5 très bien équipées, pas loin de mille mètres de dénivelé en tout, un rappel, une mini traversée d'arêtes puis la redescente. Quelle chance d'avoir tout cela à portée de main ! Certes, nous avons aussi la chance de pouvoir partir assez tôt (en général, 17h30 au parking) mais faut-il encore qu'il y ait de la "matière". A noter toutefois que ce rituel est en péril avec l'interrogation sur l'heure définitive qui sera choisie ("d'été ou d'hiver") lors de l'abolition du changement d'heure...

L1

L1

L2

L2

L4

L4

Belles vues

Belles vues

Sommet au couchant

Sommet au couchant

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Vercors

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