Publié le 3 Novembre 2018

Après une nuit étoilée, c'est la (mauvaise) surprise le matin : il pleut. Pas très fort mais il pleut. Les deux gypaètes qui passent puis repassent au-dessus du refuge nous font un moment oublier la petite déception et jusqu'au dernier moment, nous ne savons pas si nous allons garder les peaux (et donc monter quelque part) ou les quitter pour rentrer directement.

Il me faut sortir les gros arguments pour motiver le Dédé, à la faveur d'une petite accalmie. Nous irons "voir". La bonne surprise, c'est que deux-cents mètres au-dessus du refuge, quelques flocons ont remplacé la pluie et le soleil de la veille, associé à l'éclaircie de la première partie de nuit, a permis une croûte de regel surmontée de quelques centimètres de fraîche. Déjà ce sera du bon ski et une trace facile à faire en visant les orientations sud-ouest. Je pousse. A chaque replat, je propose à Dédé d'aller voir le gros caillou juste au-dessus. Puis le suivant, etc. Bon an mal an, nous parvenons vers 2900 m au pied d'une pente un peu plus douteuse mais surtout, à la limite de la visibilité. Une éclaircie semble pointer son nez : c'est le moment de descendre.

Neuf-cents mètres de bon ski jusqu'au hameau d'Avérole. La Haute Maurienne reste accrochée. Nous nous en tiendrons là. La journée est quand même sauvée. Il reste à pousser un peu sur les bâtons puis se laisser glisser jusqu'à Vincendières avant de rentrer.

Gypaètes barbus
Gypaètes barbus
Gypaètes barbus

Gypaètes barbus

Pas les mêmes conditions que la veille

Pas les mêmes conditions que la veille

Mais du très bon ski quand même !
Mais du très bon ski quand même !

Mais du très bon ski quand même !

Neige un peu lourde mais bien skiable vers 2200 m

Neige un peu lourde mais bien skiable vers 2200 m

Avérole

Avérole

Automne ou hiver ?
Automne ou hiver ?

Automne ou hiver ?

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 2 Novembre 2018

Après une petit analyse des conditions, direction la Haute Maurienne pour deux jours avec Dédé afin de retrouver la neige côté glisse. Nous ne nous sommes pas trompés : la neige est là et on chausse à 1800 m. Par contre, la météo reste mitigée. On décide de monter au refuge d'Avérole, poser le surplus d'affaires et aviser. On en repart vers 11h, sans conviction et sans objectif particulier. La reprise est difficile : il faut tracer. La neige est froide mais dense. Une trace bien plus éprouvante que lorsqu'il y a cinquante de fraîche légère. Nous venons tutoyer le glacier sous la Bessanese. Avec l'effet "jour blanc", nous prenons le temps de vérifier que nous ne sommes pas dessus car en début de saison, il pourrait y avoir des surprises. Notre trace s'infléchit vers le nord : direction le col de la Bessanese au moment où le soleil semble pointer son nez. Il nous rejoint dans les derniers mètres. Ambiance de fou pour cette première sortie de la saison 2019.

A la descente, c'est du tout bon et il ne faut que quelques virages pour retrouver ses réflexes. En-dessous de 2500 m, le soleil commence légèrement à modifier la neige car il fait vraiment doux. Mais la qualité de ski reste bonne jusqu'au refuge où nous arrivons sans avoir touché le moindre caillou. La forme n'est pas encore là : entre la distance, la trace à faire, les muscles à réhabituer... nous en avons bien assez pour cette reprise, cette ouverture de la saison. Il faut remonter à 2012 pour qu'elle ait lieu aussi tôt (1 novembre) en ce qui me concerne.

Soirée très sympa au refuge, complètement déconnectés : personne, pas de réseau. Ca fait du bien.

Dédé pleine motivation au départ

Dédé pleine motivation au départ

A l'approche du glacier, toujours pas d'amélioration

A l'approche du glacier, toujours pas d'amélioration

Quoique... il semble qu'une fenêtre s'ouvre

Quoique... il semble qu'une fenêtre s'ouvre

La voici (derniers lacets sous le col de la Bessanese)

La voici (derniers lacets sous le col de la Bessanese)

La photo parle d'elle-même

La photo parle d'elle-même

Impressionnante face nord-est de la Bessanese

Impressionnante face nord-est de la Bessanese

Premiers virages de la saison et quels virages !

Premiers virages de la saison et quels virages !

Du très bon ski. Rien à jeter
Du très bon ski. Rien à jeter
Du très bon ski. Rien à jeter

Du très bon ski. Rien à jeter

Une neige un poil plus lourde en approchant du refuge

Une neige un poil plus lourde en approchant du refuge

L'hiver est arrivé brutalement

L'hiver est arrivé brutalement

Bien ce petit Jøtul

Bien ce petit Jøtul

Dédé a besoin de repos

Dédé a besoin de repos

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 30 Octobre 2018

Il y aurait beaucoup à dire sur cet animal tantôt adulé, tantôt décrié. Les mythes, les croyances mais aussi les faits ont la vie dure. Deux ours(es) ont été récemment relâchées dans les Pyrénées et déjà des commandos terroristes se mettaient en place pour les traquer. Beaucoup de bluff évidemment car qui va (peut) passer sa vie dans la forêt à la recherche d'une aiguille qu'il ne trouvera probablement jamais dans des milliers de bottes de foin ? Mais la symbolique est forte. Malgré les alertes de ceux qui étudient l'état de santé de notre planète, l'Homme continue à faire fi de cette nature dont il a impérativement besoin.

A titre personnel, l'éloge du loup est facile. Alors que je me plains des dégâts causés par la pyrale du buis ou du moustique tigre, le loup ne me gêne pas. Mieux, il participe à l'équilibre et à la gestion naturelle des ongulés sauvages. Malheureusement, il s'en prend aussi aux moutons mal gardés. Qui n'irait pas à la facilité ?

Mais je ne suis pas ici pour relancer un énième débat. Le loup passionne. Le loup me passionne. Si vous n'avez pas vu le film "La vallée des loups" de Jean-Michel Bertrand, courez vite. Si vous n'avez pas encore le livre fraîchement sorti de Sébastien De Danieli "Comme une ombre", commandez-le chez l'éditeur : c'est par ailleurs le dernier jour pour sa souscription ! Pour ma part, je n'ai ni la connaissance, ni fait le dixième du travail de ces deux auteurs. Mais depuis le début de l'année, j'ai entrepris cette quête du loup.

J'ai aperçu l'animal à quatre reprises avant cette année :
- janvier 2000 dans le massif des Monges : deux individus longuement observés proche d'une harde de chamois. Si j'avais eu un appareil photo...
- novembre 2008 dans le massif de la Lauzière lors d'une randonnée à skis. l'animal se lève de son gîte et part dans la neige profonde franchir une crête.
- juillet 2017 dans les Abruzzes : deux fois un individu furtivement

A chaque fois, il s'agit de rencontre imprévue, les affûts réalisés dans les Abruzzes durant l'été 2017 ayant été bredouilles. Cette année, j'ai donc commencé par poser des caméras automatiques dans le secteur où j'avais relevé des preuves d'hivernage durant l'hiver 2017. Sans succès. Au printemps, j'ai poursuivi les efforts sur un autre secteur. J'ai finit par réaliser quelques vidéos nocturnes (inexploitables, uniquement de l'information) et une (assez belle) vidéo crépusculaire (en mode sépia). J'ai passé du temps entre deux sorties de grimpe ou de ski à explorer le même secteur à la recherche d'indices avec destruction systématique de toutes les crottes rencontrées afin de ne pas attirer l'attention de ceux qui le cherchent pour d'autres raisons. Bien que personne n'ignore sa présence ici, ce sera toujours ça de gagné. J'ai passé du temps posté ici ou là en espérant avoir la chance... Sans succès. Mais peu à peu, j'ai appris à le connaître sans le voir en direct.

Cet automne, j'ai passé beaucoup de temps à l'affût sur le secteur favorable que je connaissais le mieux...

Un soir, je suis à l'affût, surveillant une crête marquée par un passage important : une véritable saignée laissée par les animaux. Le soleil vient de se coucher. De toute l'après-midi, je n'ai aperçu qu'un seul cerf durant une petite minute. Le brame est silencieux. Il ne reste qu'une petite demie-heure de jour dont dix minutes pour espérer une image. Compte tenu de l'activité des cerfs, autant dire que c'est mort de ce côté-là. Quant au loup, je l'ai même un peu oublié. Je plie le filet de camouflage, enlève l'appareil photo du trépied et le pose au sol. Mes yeux se reposent alors sur cette crête que je surveillais... où un animal clair et plus petit que le cerf attendu vient de se montrer. Je crois immédiatement à un chevreuil, avant que ne me vienne l'idée du canidé. Et si, et si... Les jumelles autour du cou, la vérification tombe quelques secondes après : "il" est là.

Putain, c'est un loup. L'animal se déplace assez vite. J'empoigne l'appareil photo et fait une série d'image, toute floue car le réglage est resté sur 640 ISO et à main levé, compte tenu de la lumière... L'animal remonte le talweg et vient se poser sur cette crête pour se coucher juste en face de moi. Je fixe l'appareil sur le trépied et monte dans les ISO. L'observation va durer vingt minutes, jusqu'à ce que je n'y vois plus grand chose et qu'il finisse par repartir.

Ma présence répétée dans le secteur de l'animal finit par payer. Voire peut-être davantage. Et si les loups m'avaient peu à peu intégré ? Je veux dire par là, j'ai peut-être/très probablement même, été vu, "étudié". Le loup a peut-être décidé ce soir-là qu'il pouvait se montrer car c'est certain qu'il m'a vu ou, en tous cas, deviné. La saison de brame est sauvée, même si je venais à ne faire aucune photo de cerf ! C'est quand même une sacrée rencontre !

Sur le moment, je ne donne aucune info afin de ne pas attiser l'excitation de certains et garde l'observation sous le coude avant de la publier. Fin octobre, les loups se déplacent beaucoup. Il est difficile de savoir à l'avance où ils vont être. Avec la neige fraichement tombée, ils vont commencer à se rapprocher de leurs quartiers d'hiver. Voici donc en différé mon observation de septembre dernier.

Première photo : au final un effet sympa

Première photo : au final un effet sympa

Il remonte le talweg

Il remonte le talweg

Puis vient se poser sur une crête. Mon image préférée

Puis vient se poser sur une crête. Mon image préférée

Il va y rester couché un quart d'heure

Il va y rester couché un quart d'heure

Capture de l'écran Live View du 6D à l'IPhone et au GM5
Capture de l'écran Live View du 6D à l'IPhone et au GM5

Capture de l'écran Live View du 6D à l'IPhone et au GM5

Il repart dans la même direction à la nuit tombante puis disparait dans les vernes

Il repart dans la même direction à la nuit tombante puis disparait dans les vernes

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #loup

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Publié le 27 Octobre 2018

Au risque de me répéter, ce fut un brame inhabituel. Pour ma part, je m'en tiendrais là avec bien sûr de très beaux moments d'immersion malgré les petites déceptions concernant la durée de la période active et la quasi absence de couleurs d'automne. Je repasserai sûrement sur le terrain dans les jours à venir mais plus par curiosité, par envie de voir comment ce petit monde va se comporter avec la première offensive hivernale prévue. Sauf sursaut de dernière minute donc, voici les dernières images de ces six semaines d'immersion.

cerfs et biches, observés à distance
cerfs et biches, observés à distance

cerfs et biches, observés à distance

Des rapaces : l'aigle royal habituel du secteur et un busard (probablement) Saint-Martin (femelle), en migration
Des rapaces : l'aigle royal habituel du secteur et un busard (probablement) Saint-Martin (femelle), en migration

Des rapaces : l'aigle royal habituel du secteur et un busard (probablement) Saint-Martin (femelle), en migration

Accenteur alpin

Accenteur alpin

Timides couleurs : les derniers sorbiers

Timides couleurs : les derniers sorbiers

Le plus intéressant de ces sorties restera cette demi-heure passée au milieu de quatre lagopèdes (trouvés volontairement par recherche sur un secteur habituellement fréquenté par ces oiseaux) avec une lumière au top. Toujours intéressant de les photographier dans leur période de mue. De remarquer les différences selon les dates, les années, la météo, le massif, l'altitude... En espérant rencontrer encore souvent cet oiseau emblématique de la haute montagne.

Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes
Brame 2018 : 6è semaine et lagopèdes

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf, #animaux

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Publié le 26 Octobre 2018

Je n'y suis remonté qu'une seule fois depuis le début juillet. Il était temps de réparer cet oubli. Au départ, je constate la réalisation d'une petite buvette au niveau du parking d'été. Après les aménagements du col du Coq (toilettes sèches, parkings...), maintenant une buvette. Le bâtiment est très bien intégré, juste posé sans fondations. Quelques arbres ont été coupés. Pas de quoi crier à la destruction de la nature. J'émets quand même une réserve car aujourd'hui, notre territoire sans impact humain se réduit peu à peu. Certes le site du col du Coq, comme celui du Moucherotte a été nettoyé. Les deux petites stations de ski démontées. Mais ce n'est pas pour l'environnement. Juste parce qu'elles n'étaient économiquement plus viables. Compte tenu de la poussée inexorable de l'urbanisation, je pense qu'aujourd'hui toute nouvelle création de ce style devrait s'accompagner d'un démantèlement d'une autre de taille au moins égale.

Je poursuis mon chemin en constatant que la végétation reprend peu à peu ses droits grâce aux efforts de restauration des sentiers. Une bonne chose. Une fois au sommet, j'observe (déjà ; il n'est que 8h45) deux randonneurs venus photographier les chamois. Ils le font dans le respect, sans leur courir après. C'est bien. Il faut que cela continue afin que le coin ne devienne pas comme le Charmant Som où on rencontre beaucoup moins de chamois aujourd'hui qu'il y a dix ans.

Je fais un petit tour du plateau avant de redescendre en milieu de matinée. Il fait chaud mais c'est sans doute le dernier jour. En face, Belledonne attend son premier vrai manteau blanc.

La nouvelle buvette du col du Coq

La nouvelle buvette du col du Coq

Une mer de nuages basse mais tenace

Une mer de nuages basse mais tenace

Les chamois de la Dent.
Les chamois de la Dent.

Les chamois de la Dent.

Plongée zoom sur la mer de nuages

Plongée zoom sur la mer de nuages

Petit clin d'oeil à Adidas Terrex. Un pantalon randonnée stretch vraiment confortable en cette saison et les baskets Two Boa qui le sont encore plus tout en étant très faciles à mettre et à enlever. Et finalement, le blanc, bien qu'un peu sali, est resté correct sans que j'ai eu besoin de les entretenir. Une chaussure pour randonnée tranquillement car le maintien du pied reste un peu moins bon que sur une vraie chaussure de trail.

Petit clin d'oeil à Adidas Terrex. Un pantalon randonnée stretch vraiment confortable en cette saison et les baskets Two Boa qui le sont encore plus tout en étant très faciles à mettre et à enlever. Et finalement, le blanc, bien qu'un peu sali, est resté correct sans que j'ai eu besoin de les entretenir. Une chaussure pour randonnée tranquillement car le maintien du pied reste un peu moins bon que sur une vraie chaussure de trail.

Quelques couleurs au parking

Quelques couleurs au parking

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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