Publié le 29 Avril 2018

Avec ce fort vent en altitude, je n'ai pas la motivation pour aller skier ces neiges monotones estivales. Je suis quitte pour un tour d'immersion printanière en Chartreuse.

Départ de La Plagne pour changer un peu. Moins d'une demi-heure plus tard, je suis à l'Alpette à 1500 m d'altitude où la neige est présente en continu. J'ai décidé d'emporter les skis et cela reste "valable". En montant confortablement en baskets, je n'aurais porté que 3,5 kilos en plus pendant trente minutes (Blizzard zéro G85 + Gignoux Ultimate + Gignoux Black). Étant donné qu'il n'y a déjà pas grand chose dans le sac, le désagrément est quasi nul.

Cela me permettra de faire rapidement une jolie boucle pendant que des piétons, rencontrés à l'Alpette, entament leur montée au Truc. Montée 1 : croix de l'Alpe ; descente 1 : vallon de Pratcel ; montée 2 : col de l'Echelle puis Truc où je retrouve "mes" piétons. Descente 2 : Alpette.

Bon, pour le ski, il n'y a rien d'excitant mais c'était de loin la meilleure solution ce jour (rencontré aussi un gars en skating) en terme d'efficacité. Il ne s'agit pas de faire la course mais de choisir le matériel le mieux adapté au terrain que l'on rencontre. Et sur cette boucle, c'était le ski.

Par ailleurs, pour les acharnés, il reste une petite traversée sympa de la Chartreuse à faire à skis de randonner légers : col du Coq, Dent de Crolles, Rochers du Midi, Lances de Malissard, Grand Manti, croix de l'Alpe, La Plagne. En optimisant les descentes, on doit pouvoir faire 1600 m de ski pour 2500 m de dénivelé au total.

Les contrastes en moyenne montagne deviennent magnifiques avec la neige, le vert, les crocus, etc. 

Contrastes printaniers
Contrastes printaniers
Contrastes printaniers

Contrastes printaniers

Encore pas mal de neige sur les hauts de Chartreuse
Encore pas mal de neige sur les hauts de Chartreuse

Encore pas mal de neige sur les hauts de Chartreuse

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 28 Avril 2018

"Nos" "aventures" sont souvent sévèrement critiquées. Si l'on se limite aux commentaires sur ce blog, sur Facebook, sur la presse spécialisée..., elles sont plutôt sanctionnées d'émotions positives, d'émerveillement, de "bravos", d'envies... Mais c'est un faux aperçu, trompé par le fait que les lecteurs sont souvent des gens recherchant eux-aussi ce mode de vie. Il suffit à ces aventures d'être relayées par un média grand public pour que s'ouvre le vrai visage de notre monde.

"Nos" "aventures", ce sont les miennes, celles de François (Kern) parti en Alaska, celles de la famille Caudriller qui part pour un tour du monde à vélo, celles de tous ceux qui sortent des sentiers battus en parcourant le monde autrement qu'en étant en permanence devant le petit écran, au Mac Do, au super-marché, en vacances à la Grande-Motte ou au parc de jeu le mercredi après-midi. Ce qui n'empêche pas que la télé, c'est sympa, que le Mac Do, ça a plutôt bon goût (mais c'est pas top pour la santé et la planète), que c'est bien aussi d'aller de temps à autre faire bronzette sur une plage de sable. Et que les enfants aiment les parcs de jeux des jardins de ville...

Il faut aller lire les messages envoyés à nos amis à vélo dans La Dépêche. Je ne mettrai pas le lien ; si vous souhaitez en savoir plus, il vous faudra faire un peu de recherche. En résumé, une petite avalanche de messages considérant que de partir visiter la planète, à la rencontre des peuples, des paysages, avec des enfants, est d'une inconscience totale, une vie à côté de la plaque, un grand danger, devrait être interdit...

Mes propres expériences reçoivent très certainement le même écho, considérant que l'on met notre vie en jeu en faisant du ski dans la poudreuse, en pente raide, en grimpant, ... et que ce jeu n'en vaut pas la chandelle. Sans entrer dans le débat (déjà abordé sur ces pages) du coût imposé à la société.

Le monde d'aujourd'hui est "verrouillé" par les normes, les standards. Il faut être "conforme" à ce que la société met en place. Il faut entrer dans le moule. Sans nous en rendre compte, nous y sommes. Un soir, j'étais monté avec mes filles diner dans l'herbe sur les hauts de Bernin. La nuit tombait et une femme qui passait par là en promenant son chien nous a interpellés : "Monsieur, il ne faut pas rester là avec vos enfants ; vous avez besoin d'un toit pour la nuit ?". Nous n'avions pourtant pas l'apparence de clochards, bien équipés par Terrex and co. Mais sortant d'un standard, nous suscitions des interrogations.

Bêêêêêê, font les moutons !!!! Le monde souhaite que nous restions des moutons bien sages dans un troupeau bien gardé par le berger (chacun y verra le berger "officiel" qu'il veut), donnant des ordres à ses sbires (les patous), dans le but de le protéger (le troupeau). Si vous sortez du troupeau, on essaie de vous rattraper et vous vous faites engueuler avec retour à la maison à coups de bâtons.

Alors de grâce, si vous voulez être un mouton, je n'y vois pas d'inconvénient mais laissez tranquille ceux qui préfèrent être un chamois libre. Le mouton ne choisit pas, reste bien confortablement avec les siens mais au final, il finit découpé dans un abattoir ou bouffé par le loup.

Bon vent à Velove Family !

Une mini aventure à deux pas de la maison. Un peu de matériel et hop !
Une mini aventure à deux pas de la maison. Un peu de matériel et hop !
Une mini aventure à deux pas de la maison. Un peu de matériel et hop !
Une mini aventure à deux pas de la maison. Un peu de matériel et hop !
Une mini aventure à deux pas de la maison. Un peu de matériel et hop !

Une mini aventure à deux pas de la maison. Un peu de matériel et hop !

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 27 Avril 2018

Alors certes, il reste encore pas mal de neige en montagne avec des limites d'enneigement continu vers 1400 m en nord (terrain dégagé) et plus généralement vers 1500 m dans les vallons hors dépôts d'avalanches. Des conditions finalement pas loin d'être normales pour une fin avril (ou un début mai) alors que l'on avait un enneigement exceptionnel.

En effet, je n'ai jamais vu une fonte aussi rapide depuis que j'ai commencé le ski de montagne en 1990. Notez plutôt : un mètre soixante de fonte au col de Porte en trois semaines et demi, passant ainsi du 2 au 27 avril de 180 à 20 centimètres !!! Et le pire, c'est que près de mille mètres plus haut, la balise de l'Aigleton a perdu un mètre vingt dans le même laps de temps, passant de 440 à 320 centimètres au sol ! Tout simplement historique ! Quel gâchis ! La faute à un début de mois sous le signe du foehn (pas de grosses chaleur mais vent de sud permanent, empêchant le regel nocturne) puis dix jours de canicule (près de 30 degrés en plaine), donnant au total plus de trois semaines sans regel. Et c'est la que se situe la limite.

Démonstration.

- Prenons l'exemple d'une situation un poil plus fraîche dans les maxima (disons 25 degrés en plaine - histoire de prendre une moyenne plus chaude que la normale quand même), dans un cas (n°1) par temps couvert ou vent de sud (pas de regel nocturne - qui s'apparenterait à la période passée), dans l'autre cas  (n°2) par grand beau temps (et donc regel nocturne).

- Cas n°1 : fonte de la neige = 100% du temps (24h/24)

- Cas n°2 : versants est. Le regel intervient à partir du milieu de la nuit et l'arrêt de la fonte un peu avant, disons vers 22h. Le soleil tape vers 7h du matin, le dégel commence une heure après. Cela laisse environ 10h sans fonte. Fonte de la neige = 60% du temps

- Cas n°2 : versants ouest. Idem pour le regel. Le dégel s'effectue vers midi (parfois même plus tard) avec , on va dire, une attaque du manteau à partir de 14h. Fonte de la neige = 33% du temps

En moyenne, lorsque la neige regèle, on a donc une fonte deux fois plus lente que ce qui s'est passé ce mois d'avril. Bon, une telle situation est hypothétique et forcément, le printemps avançant, il fallait prévoir avec des coups de chauds. Mais pourquoi pas aussi avec des coups de froids, souvent de rigueur en cette période. J'aurais donc parié cher qu'on attaque le mois de mai avec au moins cinquante centimètres (et encore, c'eut été mon hypothèse basse) au col de Porte et quatre mètres à l'Aigleton.

Les randonneurs à pied apprécient ; la végétation rattrape son retard à une vitesse folle (là, encore, jamais vu ça). L'impression de ne pas avoir eu de printemps ; en plaine en tous cas, il n'aura pas existé. Fort heureusement, il reste la montagne à partir de 1500 m et les prévisions pour les jours à venir laissent présager une transition beaucoup plus douce, voire même tranchante avec ce que nous venons de vivre.

Bon, et sinon, un petit mot sur le Grand Sorbier depuis Chamrousse (et toutes les courses du secteur) :

- Ca chausse à Casserousse (1400 m) avec une langue de neige qui ne va pas tenir longtemps mais en acceptant de marcher quelques minutes, le départ devrait rester valable encore un moment et reste plus efficace et plus agréable (de mon point de vue) que le Recoin ou Roche Bé.
- Montée par l'arête ouest pratiquement tout à peaux (deux déchaussages, un pour prendre pied sur l'arête en raison d'un très court passage raide et étroit) et un autre sur l'arête au-dessus en raison d'une section déneigée caillouteuse) et sans couteaux (de toutes façons, je n'en utilise pas depuis vingt ans).

- Lacs Robert à peine au tout début de leur débâcle. Très beau liséré turquoise autour.
- Beaucoup d'excellents skieurs (bien meilleurs que moi en descente) avec une expérience très limitée de la montée (utilisation des couteaux sur de longues parties de cet itinéraire, conversions à des endroits mal choisis, trop nombreuses...). Le ski dit "de randonnée" s'est démocratisé au point d'être pratiqué à la fois par des skieurs ayant une expérience de la montagne et d'autres. Le bon point, pour les seconds, c'est que dans ce cas de figure (neige de névé, risque d'avalanche très limité) cela n'a aucune incidence sur la sécurité. C'est juste une histoire d'efficacité. On met un peu plus de temps, on est un poil plus fatigué mais ça le fait tout aussi bien. Ceci n'est par ailleurs qu'un simple constat et pas un jugement.
- Pente raide. Bien longtemps que je n'avais mis les pieds ici. Pour s'entraîner au virage raide, il y a actuellement une pente école située à gauche de la face sud classique (en regardant la face), en partant de la crête juste sous le sommet : un petit couloir étroit entre les rochers, incotable, à 50 degrés sur 50 mètres. Très court mais neige transformée ferme lisse parfaite pour s'essayer. Petit tout droit pour sortir.  Malgré le peu de dénivelé, il ne faudra quand même pas s'en mettre une, au risque de rebondir à grande vitesse sur les cailloux !

Les Pourettes. 1800 m. Encore 150 cm de neige utile

Les Pourettes. 1800 m. Encore 150 cm de neige utile

Les lacs Robert
Les lacs Robert
Les lacs Robert

Les lacs Robert

En montant au Sorbier

En montant au Sorbier

Sommet ; vue sur les Rousses, la Meije...

Sommet ; vue sur les Rousses, la Meije...

Sorbier, descente. Dynastar Vertical Eagle 2018. Un compte-rendu à lire attentivement l'automne prochain pour celles et ceux qui cherchent un ski un peu large (86 mm au patin) et léger.

Sorbier, descente. Dynastar Vertical Eagle 2018. Un compte-rendu à lire attentivement l'automne prochain pour celles et ceux qui cherchent un ski un peu large (86 mm au patin) et léger.

Sorbier (tout à droite) vue de la Casse Rousse

Sorbier (tout à droite) vue de la Casse Rousse

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #nivo-météo

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Publié le 26 Avril 2018

Cheminer, charmant,... Autant de qualificatifs qui siéent à cette belle prairie suspendue sous les crêtes encore enneigées du Lorzier, entre Grand Sure et rochers de Chalves.

J'étais déjà venu ici il y a douze ans avec l'ami Sergio : nous avions alors suivi l'itinéraire recommandé par Pascal Sombardier dans ses randonnées du vertige. C'était un 31 décembre sans neige, le décor étant alors beaucoup plus marron. Nous avions emprunté à l'aller l'aérienne vire de la Savine désormais déséquipée (elle ne l'était pas beaucoup à l'époque mais maintenant, c'est encore pire) suite à la pression des chasseurs et des forestiers paraît-il (information à vérifier) et revenus par la vire médiane toute aussi belle.

Aujourd'hui, nous prendrons les échelles des Passières pour rejoindre la Roize sous le Lorzier puis gagner la prairie de Charminelle en guise d'objectif haut, à cette date farcie de jonquilles. Retour par le pas de la Miséricorde (à nouveau bien équipé celui-là - si besoin de longer un enfant) puis les Trois Fontaines et une navigation à la carte pour arriver sans détour et à niveau pile au véhicule garé à Préfanton.

Encore une belle balade de fin journée et des conditions quasi parfaites : fraîcheur, soleil, vert printemps, sentiers secs, solitude. Et même quelques animaux (chamois, chevreuils, renard...).

Dans les échelles des Passières. Aérien mais relativement facile.Dans les échelles des Passières. Aérien mais relativement facile.Dans les échelles des Passières. Aérien mais relativement facile.

Dans les échelles des Passières. Aérien mais relativement facile.

Prairie de Charminelle
Prairie de Charminelle

Prairie de Charminelle

Pas de la Miséricorde

Pas de la Miséricorde

Belvédère sous la Miséricorde

Belvédère sous la Miséricorde

On ne peut plus vert !
On ne peut plus vert !

On ne peut plus vert !

Fin de journée de printemps

Fin de journée de printemps

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 25 Avril 2018

Ca vaut ce que ça vaut mais voici les statistiques des deux balises Nivôse du col de Porte (Chartreuse, 1320 m) et de l'Aigleton (Belledonne, 2240 m) sur ces six dernières années, concernant la date à laquelle la neige de la saison a totalement disparu (la fin de la continuité, n'incluant donc pas des chutes de neige tardives postérieures à cette date).

Stats neige

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo

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