Publié le 23 Octobre 2015

Il en faut bien une : la dernière sortie. Et elle ne peut se dérouler que lorsque l'on est certain que c'est terminé donc sera une sortie peu intéressante sur le plan "brame". L'année dernière, elle devait avoir lieu le 20 octobre mais ce jour-là, les cerfs m'ont offert le plus beau concert de la saison alors, j'étais remonté plusieurs fois jusqu'à entendre le dernier cerf bramer le 2 novembre ! Cette année, cette prolongation n'aura pas lieu. Cela fait plusieurs jours que c'est le calme plat. Ce matin, je verrai toutefois un cerf suivant trois biches. Les protagonistes sont encore là mais ils sont calmes et silencieux.

Je rapatrie tout le matériel encore là-haut et enlève les branches d'épicéas qui garnissent le toit de l'affût pour ne pas que la neige de l'hiver vienne appuyer et effondrer l'ossature. Une belle lumière m'accompagnera lors de cette dernière matinée de l'automne parmi les cerfs.

Je retiendrai un brame assez particulier, assez court sur l'ensemble de la période, démarrant un poil en retard et finissant un peu en avance. Le choix de l'affût est le bon et je referai exactement la même chose l'année prochaine. En espérant revoir le magnifique quinze cors rencontré cette année et observé à six reprises. A l'année prochaine.

Première rencontre avec le quinze, le 24 septembre dernier

Première rencontre avec le quinze, le 24 septembre dernier

Des cicatrices sur les arbres

Des cicatrices sur les arbres

Entre automne et hiver

Entre automne et hiver

Givre ensoleillé

Givre ensoleillé

Couleurs d'automne

Couleurs d'automne

Invité surprise : un chevreuil

Invité surprise : un chevreuil

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf

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Publié le 22 Octobre 2015

Cela faisait quelques temps que je n'étais pas venu à la Bérarde et encore moins grimper à la tête de la Maye. L'automne, c'est ici un flamboiement de couleurs entre les bouleaux et les trembles. C'est aussi la saison des contrastes avec les faces nord déjà version hivernale.

Je "vends" à Jon une voie difficile ; Pêcher mignon, qui a la réputation d'être un peu exposée entre les points jusqu'au 6a/a+ et présente quelques longueurs retorses en dalle.

Effectivement, bien que ça ne casse pas des briques vu du bas, dès L1 ça envoie. Second point à dix mètres du précédent et le risque de finir sa carrière même si ça ne dépasse pas le 5. Plus haut, un pas abo en friction que je ne réussis pas. Ah, c'est 6b ça ? Eh bien ça promet pour la suite.

L3 (6a+) réconcilie avec le granit ; du coup, je choisis de me lancer dans la variante en 6c de L4 plutôt que la traversée en 5sup. Ce sera de la vendange. Je trouve ça hyper dur. En même temps, si L1 c'est 6b, ben là c'est 6c. La hiérarchie est respectée. Curieusement, malgré des placement de pieds délicats, ça randonne presque dans L5 annoncée également 6c. Erreurs de cotations, styles différents ou grimpeur qui commence à retrouver ses instincts dalleux ? En tous cas, tout ça c'est très beau et on en redemande.

La suite reste également soutenue : 6a+ (3è point expo avec retour sur vire possible), 6a+ (dernier point ne permettant pas également d'aller taper une vire cinq mètres plus bas), 6a (douze mètres de 4 non protégés en milieu de longueur avec vires dessous...) et 6b+ presque abondamment équipé pour finir avec un pas de friction qui ressemble à celui de L1 mais qui passe à vue. Comme quoi, l'escalade n'est pas une science exacte et c'est tant mieux. Neuf longueurs en 6a+=>6c granit aujourd'hui, un pur régal... qui continue avec le panorama d'automne et la descente colorée sur la Bérarde qui a déjà retrouvé l'ombre.

Pour ceux qui seraient intéressés par cette voie : elle est superbe. Peut-être deux camalots 0,75 et 1 pour dépanner les quelques pas expos si besoin. Douze dégaines suffiront amplement (et uniquement pour l'ultime longueur, 50 m tout pile en sortant au sommet). L'obligatoire ne doit pas dépasser le 6a+ donc je pencherais pour TD+ plutôt que ED- mais c'est limite limite.

L1 (6b), au-dessus du passage vraiment dur (au moins 6b+ je dirais)

L1 (6b), au-dessus du passage vraiment dur (au moins 6b+ je dirais)

L2 (6a+) et L5 (6c) ; deux styles différents, deux très belles longueursL2 (6a+) et L5 (6c) ; deux styles différents, deux très belles longueurs

L2 (6a+) et L5 (6c) ; deux styles différents, deux très belles longueurs

Vue sur la vallée du Vénéon et Lauranoure

Vue sur la vallée du Vénéon et Lauranoure

L8 (6a), Jon au début et à la fin.L8 (6a), Jon au début et à la fin.

L8 (6a), Jon au début et à la fin.

L9, ultime 6b+ très bien équipé. Superbe !

L9, ultime 6b+ très bien équipé. Superbe !

Sommet de la Maye. Panorama d'enfer sur les Ecrins et son plus beau versant (Bonnepierre), l'Ailefroide, la Pilatte...

Sommet de la Maye. Panorama d'enfer sur les Ecrins et son plus beau versant (Bonnepierre), l'Ailefroide, la Pilatte...

Retour coloré sur la Bérarde

Retour coloré sur la Bérarde

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 21 Octobre 2015

C'est toujours le casse-tête quand il y a ces mers de nuages. Selon la destination choisie, on hésite toujours. Va-t-on être dessus, dedans, dessous ? Nous étions partis pour Presles mais le plafond se situe à 1900 m. Difficile d'improviser une sortie de secours à 8h30. Le Vercors intérieur semblant moins pris que le reste, on finit par tenter quand même Presles en espérant que ce ne soit pas "dedans" "la pire des situations".

Au final, on sera..."dedans" mais seulement pour l'approche et la première longueur, le plafond remontant ensuite pour une journée fraîche "dessous" à grimper en deux couches et doudoune au relais. Le soleil nous fera l'amabilité de percer pour les deux dernières longueurs.

La voie ? La "mémoire des absents", une jolie escalade Fara.

Huit longueurs en 6b avec deux un peu plus faciles en haut (6a/a+) et une avec quelques mètres de 6c retors où je vais m'employer un peu pour passer à vue en raison des pieds clés bien patinés (6c+ ne serait pas volé du coup).

Cinq longueurs et demi fort belles sur l'ensemble, essentiellement la seconde partie. La voie est très bien équipée ; ni trop, ni pas assez et mérite ses deux étoiles dans le Duhaut. Une sympathique première voie avec Jon.

L1 et L8 (6b). Deux styles très différents.L1 et L8 (6b). Deux styles très différents.

L1 et L8 (6b). Deux styles très différents.

L2 (6b) : surplombant à bacs

L2 (6b) : surplombant à bacs

Retour avec les couleurs de l'automne (et le soleil) qui commencent à pointer

Retour avec les couleurs de l'automne (et le soleil) qui commencent à pointer

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 20 Octobre 2015

L'automne, c'est aussi le moment de retrouver la montagne dans son calme après l'affluence de l'été. L'occasion d'une nuit paisible en refuge en famille, suivie d'une randonnée sur un beau sommet.

L'air est frais, le vent du nord vivifiant. On ne verra pas grand monde. Tout au plus quelques randonneurs en partie basse, quelques chocards venant glaner des miettes au sommet. Pas un cri de marmottes (elles dorment déjà), juste le son des torrents et du vent, heureusement faible compte tenu des températures vraiment très froides.

Après une montée en refuge en début d'après-midi, le reste de la journée est consacrée aux jeux, à la coupe du bois pour le feu... Les filles adorent ces moments-là. Elles ne viennent pas ici pour la marche en elle-même mais pour ces moments privilégiés loin des foules en refuge. D'ailleurs, le lendemain matin, quand il faut commencer à marcher un peu avant dix heures, elles lancent un "déjà ?". Bien nous en a pris parce qu'entre la neige ou la glace sur le sentier et quelques passages un peu "techniques", il nous faudra presque la journée pour atteindre le sommet et redescendre à la voiture sans courir.

Encore une bonne tranche de montagne paisible. On en redemande. Peut-être encore un coup avant l'hiver si la météo nous le permet.

 

Une lumière d'automne pour cette montée en refuge

Une lumière d'automne pour cette montée en refuge

Pentes douces, décors paisibles

Pentes douces, décors paisibles

De quoi se réchauffer après le petit coup de vent frais sous le refuge

De quoi se réchauffer après le petit coup de vent frais sous le refuge

Beau coucher de soleil et ses contrastes d'automne

Beau coucher de soleil et ses contrastes d'automne

Interlude nocturne

Interlude nocturne

Le lendemain, c'est parti pour les sommets

Le lendemain, c'est parti pour les sommets

Une belle montée sous l'oeil de la pointe de l'Echelle

Une belle montée sous l'oeil de la pointe de l'Echelle

Passage de dalles ludique

Passage de dalles ludique

Re-dalles

Re-dalles

Les derniers mètres.

Les derniers mètres.

Un passage bien enneigé pour sortir sur la plateau du col d'Aussois

Un passage bien enneigé pour sortir sur la plateau du col d'Aussois

La pointe de l'Observatoire sera pour une autre fois : trop de neige sur le final pour les petites baskets des filles

La pointe de l'Observatoire sera pour une autre fois : trop de neige sur le final pour les petites baskets des filles

Pause méridienne, un peu fraîche

Pause méridienne, un peu fraîche

Descente entre ombre et lumière

Descente entre ombre et lumière

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 17 Octobre 2015

Un(e) après-midi de beau temps et un dimanche prévu "grisounet". Le brame touche à sa fin et en plus, avec la neige au sol, il sera impossible de se déplacer discrètement. Les sentiers sont "gadouilleux" pour randonner. C'est l'occasion de rentabiliser la Black. La notion de ratio ski/marche n'a plus vraiment de sens avec ce genre de matériel et des skis/fix légers. Aujourd'hui, sur la portion faite en baskets, mon sac à dos était sans doute plus léger que ceux de ce groupe de cinq piétons qui a réalisé la course dans la journée avec cordes/piolets/crampons.

L'automne en versant nord du col du Glandon. Pour qui part de Crolles comme moi, l'option Maurienne est bien plus confortable que celle de l'Eau-d'Olle. 45 minutes d'autoroute puis une petite demie-heure de route très peu fréquentée et paisible. En passant par Grenoble,  il faut se farcir pas loin d'une heure trente de route pénible avec du monde, des camions... En revanche, il faudra débourser dix euro de péage côté Savoie.

L'automne en versant nord du col du Glandon. Pour qui part de Crolles comme moi, l'option Maurienne est bien plus confortable que celle de l'Eau-d'Olle. 45 minutes d'autoroute puis une petite demie-heure de route très peu fréquentée et paisible. En passant par Grenoble, il faut se farcir pas loin d'une heure trente de route pénible avec du monde, des camions... En revanche, il faudra débourser dix euro de péage côté Savoie.

L'automne encore au parking de départ du col de la croix de Fer

L'automne encore au parking de départ du col de la croix de Fer

J'attaque tard : il est 14h30. Etant donnée la distance (environ trente kilomètres dont les 2/3 en baskets), il ne va pas falloir traîner et, n'ayant pas la vélocité d'un Kilian, n'échapperai pas à la nuit sur la fin. Mais cela ne me dérange pas. Je vise le sommet aux alentours des dix-huit heures. La première partie monte jusqu'au col donnant accès aux lacs ; ensuite, il vaut mieux trottiner jusqu'au lac Tournant sous peine de trouver ça interminable (déjà que là...). Le paysage est splendide.

Le lac Bramant

Le lac Bramant

Arrivée au glacier un peu après 16h, je ne peux guère faire plus vite si je veux en garder pour la suite (un peu d'altitude quand même). Le front du glacier n'a pratiquement pas bougé en quinze ans. Son épaisseur, en revanche, a considérablement diminué et c'est encore plus visible en amont avec des crêtes de rochers qui apparaissent en de nombreux endroits.

Arrivée au glacier un peu après 16h, je ne peux guère faire plus vite si je veux en garder pour la suite (un peu d'altitude quand même). Le front du glacier n'a pratiquement pas bougé en quinze ans. Son épaisseur, en revanche, a considérablement diminué et c'est encore plus visible en amont avec des crêtes de rochers qui apparaissent en de nombreux endroits.

Je m'octroye la seule pause de la journée. Petit grignottis et changement de monture aux pieds. Je laisse baskets et chaussettes sur un caillou noir réchauffé par le soleil mais l'ombre devant arriver rapidement, il est probable que je retrouve le matériel bien durci par le regel à la descente.

Le Grand Sauvage entre ombre et lumière

Le Grand Sauvage entre ombre et lumière

Attentions aux crevasses. J'en ai franchi quelques belles.

Attentions aux crevasses. J'en ai franchi quelques belles.

Sommet. Ca caille. Je ne m'attarde pas.

Sommet. Ca caille. Je ne m'attarde pas.

18h. L'heure des premiers virages de la saison 2016. Et ma foi, ils seront fort agréables même avec 65 mm au patin.

18h. L'heure des premiers virages de la saison 2016. Et ma foi, ils seront fort agréables même avec 65 mm au patin.

Huit-cents mètres de descente majoritairement poudreuse nonobstant quelques zones de carton sous le sommet. Il faut encore rentrer. Remettre les baskets, les skis sur le sac, trottiner... 

Lorsque j'ai attaqué la descente, j'avais quatre couches sur moi : un t-shirt manches longues, une micro-polaire, un gilet et une gore-tex. Eh bien je garderai tout ça jusqu'à la voiture atteinte à la lueur de la frontale un peu avant vingt heures, sans même transpirer et pourtant, l'essentiel du retour en baskets se fera en courant. Pas de doute, c'est la première offensive de l'hiver avec ce vent d'ouest bien glacial. Cela devrait durer quelques jours au moins.

Fin de journée et croissant de Lune sur le lac Bramant

Fin de journée et croissant de Lune sur le lac Bramant

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #randonnée sportive

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