Publié le 15 Octobre 2015

Ils sont toujours là. Montée sous la neige et arrivé à mon affût, je n'entends rien. Pas un raire, pas une trace fraîche. L'impression que tout est terminé. Je reste discret mais avec cette neige fraîche humide, impossible d'être silencieux. Un cerf était là. Couché. A cinq mètres de mon affût et m'avait entendu. Il était debout à mon arrivée et à ma vue, détale. Avec l'humidité, le froid et la perspective de ne rien voir, je décide de faire le tour du propriétaire. Je verrai un seul cerf. Ils sont donc toujours là mais très discrets. Peut-être la météo.

En partie basse où je vais aussi faire un tour, deux brames et c'est tout. Devant mon autre affût, trois biches en train de pâturer, à trois mètres ! Décidément, c'eut été la journée à affûter mais en arrivant plus tôt.

Je ne m'attarde pas. Je laisse le matériel qui est sur place depuis un mois et demi et m'accorderai encore au moins une remontée un jour de beau temps et à l'aube, pour en avoir le coeur net. Ca sent la fin, de toutes façons on a mangé notre pain blanc mais sait-on jamais. L'an dernier, le secteur du haut s'était animé à bloc entre le 20 et le 25 octobre. Alors qui sait ? En attendant une telle surprise hypothétique, cette saison de brame aura été très intense mais j'ai l'impression qu'elle a été bien courte si elle s'arrête là. Il faut dire que si je compare avec l'an dernier, la durée aura été de trois semaines vs cinq !

Allez quelques images d'ambiance du jour.

Déjà pratiquement plus de feuilles

Déjà pratiquement plus de feuilles

Elles sont toutes par terre

Elles sont toutes par terre

Encore des champignons, un peu gelés

Encore des champignons, un peu gelés

Une belle ambiance de début d'hiver, même si nous sommes encore en plein milieu de l'automne. Ce genre de situation en seconde partie de brame a tendance à complètement inhiber les animaux alors qu'à la mi-septembre, ce serait plutôt le contraire.

Une belle ambiance de début d'hiver, même si nous sommes encore en plein milieu de l'automne. Ce genre de situation en seconde partie de brame a tendance à complètement inhiber les animaux alors qu'à la mi-septembre, ce serait plutôt le contraire.

De jolis motifs

De jolis motifs

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf, #paysages

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Publié le 14 Octobre 2015

Trois images de dimanche soir dernier où, las de fréquenter toujours le même secteur en cette fin de brame, je me suis octroyé une petite prospection sur un nouveau secteur.

L'idée était de se poster à distance raisonable d'une zone supposée favorable.

Deux observations de cerfs (images croppées) et très peu de raires. Mais encore pas mal de biches observées à proximité des messieurs. Ca vaut le coup de creuser encore un peu.

Un cerf et une biche bien observés à distance

Un cerf et une biche bien observés à distance

Ce cerf sort en courant en pleine prairie

Ce cerf sort en courant en pleine prairie

Et ne s'arrête pas

Et ne s'arrête pas

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Rédigé par lta38

Publié dans #brame du cerf

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Publié le 13 Octobre 2015

J'évite en général de commenter ce genre de "fait divers". D'abord par respect pour la famille, les amis des victimes. Aussi parce qu'il est toujours facile de juger derrière son clavier et d'avoir un avis sur tout. Sur le terrain, c'est foncièrement différent.

Mais aujourd'hui, je ferai une exception. Le sujet me concerne doublement : c'est en montagne et c'est "chez moi". Et aussi parce que je suis une personne à risque plus que les autres de par ma présence sur le terrain (ainsi que mon entourage). Et puis, les faits sont indiscutables si l'on en croit la relation des événements au travers des médias : comment peut-on confondre un humain avec un chevreuil ? (vous en avez vous des amis qui ressemblent à un chevreuil ?) Comment peut-on tirer en direction d'un chemin ultra fréquenté un week-end ? Je ne crois pas à une erreur : il s'agit de la même chose que ce que je ressens à la vue de cinquante centimètres de poudreuse, d'un cerf devant mon affût ou dans l'enchaînement de beaux mouvements d'escalade dans une voie difficile : l'adrénaline. Sous l'influence de ces émotions fortes, on ne prend parfois pas suffisament le temps d'analyser avec justesse la situation. Et dans la chasse, l'action doit être rapide.

Le problème c'est que si je rate ma photo de cerf, on s'en contrefiche ; si je prends des risques jugés a posteriori importants dans un contexte d'avalanche, je n'engage que moi (je ne rentre pas dans le débat de la mise en danger des secours parce qu'il faudrait dans ce cas-là mettre en parallèle le même risque pris par les pompiers pour les accidents domestiques, sur les autoroutes, etc...les secouristes aiment et ont choisi leur métier et ont envie de sauver des vies et sont payés, bref...). Par contre, le chasseur lui, il met en péril la vie de quelqu'un qui n'a absolument rien demandé. Et puis la voiture, le ski, ne sont pas des outils destinés à tuer. Le fusil, si. C'est toute la différence.

Revel, sous le Grand Colon, où a eu lieu l'accident du 10 octobre (archives lta38 2011)

Revel, sous le Grand Colon, où a eu lieu l'accident du 10 octobre (archives lta38 2011)

Pour que ce genre de situation n'arrive plus jamais (utopique) ou, à défaut devienne exceptionnelle, il nous faut agir. Le nombre de personnes fréquentant les milieux outdoor augmente sans cesse. Un certain nombre de mesures paraissent aujourd'hui indispensables. 

- Interdire définitivement la chasse sur des lieux ultra-fréquentés (chemins de randonnées fréquentés avec périmètres autour). En gros, créer de nouvelles réserves de chasse, non pas pour protéger la faune mais pour protéger les humains. Evidemment, il ne s'agit pas de fermer tous les espaces autour de tous les sentiers mais au moins les grands "réservoirs" d'aération des citadins, c'est-à-dire pas grand chose de moins pour les chasseurs au final.

- Diminuer le nombre de jours de chasse. Alterner les jours de chasse un jour sur deux sur deux semaines (donc un samedi sur deux, un dimanche sur deux...) est une première possibilité. L'information serait relayée sur le net et nationale afin de ne pas se prendre la tête d'un secteur à un autre. Ainsi, le randonneur occasionnel ou régulier (mais pas acharné soit la majorité) pourrait choisir ses journées de randonnées en éliminant le risque de se prendre une balle. Pour les autres dont je fais partie et qui sortent tout le temps, un jour sur deux resterait dans le contexte actuel avec les règles de prudence habituelles. Interdire la chasse le dimanche, personnellement, je serais pour (facile, n'étant pas chasseur) mais le chasseur n'est pas seulement un retraité disponible pour chasser n'importe quel jour mais aussi un salarié. Le dimanche reste le jour où il y a le plus de chasseurs ce n'est pas pour rien. Donc je comprends qu'ils défendent le droit de chasse ce jour-là. Cette mesure est toutefois à mettre dans la discussion, ou tout au moins un des deux jours du week-end. Supprimer un autre jour de la semaine serait insuffisant.

- Renforcer les contrôles et les examens (aptitudes diverses, vue, alcoolémie...). Créer des emplois pour le vérifier (éventuellement verbaliser) sur le terrain. Compte tenu de la gravité d'un accident de chasse (contrairement à de nombreux accidents de voiture qui sont bénins), une verbalisation ne peut être que sévère. Les chasseurs n'étant pas des délinquants (on a vu sur les délinquants que la peur d'être durement sanctionné ne dissuade pas), la perspective d'une sanction lourde (lors d'un contrôle hein, pas seulement après un accident) aurait à mon avis une certaine efficacité. Retrait du permis ET confisquation de l'arme + amende non négligeable.

- Sensibiliser davantage sur le tir fichant : on ne tire pas sur une crête, vers un bosquet ou une forêt, sur des blocs rocheux (ricochets)... On doit savoir où la balle va s'arrêter sinon on ne tire pas.

- Ne pas hésiter à interrompre une battue en cas de promeneurs s'aventurant sur la zone désignée. Les panneaux c'est bien mais comme on a pu le voir sur le massif du Bargy avec l'échec de l'opération d'abattage des bouquetins (un sujet sur lequel j'aurai peut-être l'occasion de revenir), il est complètement illusoire de croire que l'on peut, à l'aide de quelques panneaux et sentinelles, aussi nombreux soit-il, empêcher la pénétration dans un périmètre de nature, qui plus est, forestier.

Je me souviens d'un pique-nique dans le Trièves où, peu après notre arrivée dans une prairie accessible en voiture, un groupe de chasseurs s'approche : "vous ne pouvez pas rester-là, on va faire une battue". "Comment ça, vous voulez-dire que vous pourriez nous tirer dessus ? Ah si on va rester là et vous allez faire attention". Fin de la discussion. La journée se passa sans accroc. L'ouvreur en escalade va-t-il quand même nettoyer sa voie (i.e. envoyer vers l'aval les blocs douteux) sous prétexte qu'il a apposé des panneaux ("équipement en cours, chutes de pierres") alors qu'il a vu une cordée s'engager dans l'axe dangereux ? Assurément non. Parce que vous avez le feu vert, vous permettez-vous délibérément de foncer sur un piéton ne repectant pas la priorité ? Evidemment non ! Le chasseur représente le danger et en plus, contrairement à mon exemple "voiture/feu vert", n'a aucune priorité. Il ne s'agit pas ici de remettre en question l'existence même de la chasse mais de revoir la façon et l'éthique dont/dans laquelle elle est pratiquée.

En espérant que des mesures soit rapidement mises en place pour la sécurité de tous. Pour que cet accident serve. J'adresse toute ma sympathie aux proches de la victime, Samuel, un jeune homme de vingt ans qui aimait la vie et l'escalade et que je n'ai pas eu la chance de rencontrer.

 

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 12 Octobre 2015

La neige arrive ; enfin, on n'espère pas trop tôt. Mieux vaut que le stock arrive au bon moment et reste ! En attendant, Nicolas Hairon (Altitude films) nous gratifie d'un petit montage sur la Black made by Pierre Gignoux, la chaussure de ski la plus légère du monde avec la Race 400, montage aucun j'ai modestement participé. Si après ça, vous préférez garder vos enclumes aux pieds...

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #matériel

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Publié le 11 Octobre 2015

Ce matin, je devais remonter aux cerfs. Réveil à cinq heures et le plafond a toujours sa base à 1300 m. Il y a donc toutes les chances d'être dans le brouillard jusqu'à 1700 m comme la veille. Je serai soit dedans soit dessous (au final, ces nuages s'avèreront peu épais mais il n'était pas possible de le vérifier a priori sur les webcams à cette heure-là). N'ayant pas du tout envie de prendre le risque et préfère assurer le soleil donc je laisse tomber le brame et vais profiter des jeux de brouillards/couleurs vus du dessus. Et puis, il y a le rapprochement de la Lune et de Mercure. Bref pas mal de choses à voir en montagne. Direction le Collet-d'Allevard pour une boucle improvisée au réveil et sur le terrain, appareil photo autour du cou.

Lever (de croissant de) lune

Lever (de croissant de) lune

Premiers rayons du soleil ; au fond les Bauges

Premiers rayons du soleil ; au fond les Bauges

Les Grands Moulins et les bouleaux

Les Grands Moulins et les bouleaux

Une impressionnante palette de couleurs

Une impressionnante palette de couleurs

Idem

Idem

Plan serré de la précédente

Plan serré de la précédente

Couleurs d'automne (XXXI)
Palette encore

Palette encore

L'automne dans l'alpe. Du monde au chalet de Claran.

L'automne dans l'alpe. Du monde au chalet de Claran.

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #randonnée sportive

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