Par monts et par mots

Tentative de coucher de soleil sur les hauteurs de Belledonne. Départ dans le brouillard complet et même la bruine alors que le plafond était haut le matin et que c'était censé s'améliorer doucement.

Ambiance ultra humide une nouvelle fois ; la météo est bien capricieuse ces temps-ci.

On se console avec ces jolies teintes automnales. Les ronces font dans le rouge.

Une bande orange apparaîtra au sud-ouest à la tombée de la nuit ; je n'étais pas au bon endroit. C'est dans le Vercors qu'il fallait être ce soir.

De passage dans la vallée de l'Eau-d'Olle (l'Oisans, appellation bassin et non massif, correspond grosso modo à la partie géographique iséroise des Ecrins mais englobe aussi l'Eau-d'Olle donc le versant sud-est de Belledonne) quelques images des couleurs de l'automne dans ce secteur.

Bouleaux et mélèzes donnent le ton.

Parfois accrochés aux pentes escarpées ; ici sur les granits des Sept-Laux.

Sur les hauteurs de Vaujany, le même constat.

Joli contraste avec les sommets enneigés et le ciel bleu si il n'y avait pas cette balafre.

Qui est moins visible vu du bas (mais du coup les sommets aussi).

Rupture avec ce gros plan de feuille de bouleau et ses gouttes de rosée.

Cadrages verticaux pour finir avec ce plan coloré et cette vue d'ensemble de la combe sud de la Belle Etoile.

Un oiseau que l'on n'a pas l'occasion de photographier souvent. Une petite photo de consolation de cette sortie où j'ai pris un joli but. Je n'en dirais pas plus, ça n'a pas trop d'intérêt. A noter que la niverolle, oiseau de la famille des pinsons, change de couleur en hiver pour revêtir une robe blanche comme le font l'hermine ou le lièvre variable chez les mammifères, le lagopède chez les oiseaux.

A la fin du mois d'octobre, les mélèzes s'enflamment sur les Alpes du sud. Dans les Préalpes du Dauphiné et Belledonne, ce sont les hêtres et les érables qui donnent le ton. Mais il existe un endroit où un mélange de nombreuses essences de feuillus (bouleaux, trembles, sycomores, merisiers, alisiers, hêtres) et de résineux (mélèzes, sapins, épicéas) donne au paysage une palette de couleur inégalée : j'ai nommé l'Oisans.

Petite balade ce matin du côté de Valsenestre avant la pluie pour le vérifier.

Pas déçu du voyage, j'en ai pris plein les yeux.

Des couleurs encore renforcées par le temps gris. J'aurais toutefois préféré éviter la pluie.

Vue plongeante sur Valsenestre.

A l'entrée du Vallon.

Reverse camera.

Plan serré de la séquence précédente.

On ne s'en lasse pas alors quelques images prises sur la route du retour pour terminer.

Dominante de trembles et bouleaux sur celle-ci.

On aura pris soin de noter qu'ici, comme en Belledonne, Chartreuse et Vercors, les hêtres sont déjà passés. Le vent du sud a commencé à bien les déplumer. 

A plus basse altitude (sous 800 m), on peut dire que mises à part quelques essences précoces, la coloration n'en est encore qu'à ses balbutiements ; on devrait pouvoir donc en profiter encore un petit moment.

Aller à la Dent de Crolles comme simple but de balade est déjà une fort belle chose en soi tant le cheminement, le sommet et le panorama sont splendides.

S'y rendre par le sentier de la Gorgette depuis le virage du même nom constitue à mes yeux la plus belle façon d'y aller en baskets, en bouclant (nonobstant le petit couloir sommital en aller-retour) par la voie normale du Coq. Le profil de l'itinéraire le rend également très propice à l'entraînement pour faire travailler le coeur et les muscles. Mon meilleur temps y est de 39 minutes (840 m de dénivelé).

Si en plus on a l'occasion d'y aller au coucher du soleil, alors cette petite balade de proximité prend encore un point supplémentaire. Merci à Stan pour la compagnie de cette belle soirée.