Publié le 21 Août 2022

Celui-là n'est pas connu. C'est pourtant un fort beau sommet du massif de Belledonne, dominant à l'ouest le plateau des Sept-Laux et à l'est l'Eau-d'Olle. Certes, avec 200 mètres de moins que le rocher Blanc, le panorama n'y est pas aussi complet mais il mérite largement une visite en terrain chamois peu difficile, par son arête nord.

Mais il y a une autre façon d'y aller désormais. Après la Norvège et la Forêt Noire, c'était le troisième gros projet de l'été et je peux dire qu'il a fait plus que tenir ses promesses. Non seulement, le week-end aura permis d'ouvrir la voie entièrement mais en plus, elle s'est avérée bien plus intéressante que ce que je supposais après mes repérages. 

Un week-end bien rempli avec l'ami Damien qui s'est prêté au jeu avec enthousiasme. Il a fallu monter tout le matériel dont 50 plaquettes, en plus des 22 déjà planquées là-haut ce printemps. Pas une ne sera redescendue !!

Voici le topo de cette nouvelle voie. Merci de ne pas le copier ; en revanche, les conditions étant parfaites en ce moment (météo stable, températures idéales, pas de névés donc approche en baskets), il eut été dommage d'attendre avant de le publier. Il faut profiter de ce créneau pour monter là-haut dans ces faces rapidement froides à l'automne, ici ou du côté du Toit sur les voies ouvertes l'an dernier. Bonne grimpe !
 

Pic des Eustaches 2728 m, face nord-ouest

Jeux de Brumes

Ouv : Damien Céli, Lionel Tassan 20-21 août 2022
Diff : 6a max, 5c obligatoire
Longueur d’escalade : 400 m
Equipement : 72 goujons (Petzl Cœur Bolt inox ø10) + 4 lunules
Matériel : corde 35 m, 10 dégaines, 3 sangles

Généralités

La voie attaque juste au-dessus du lac de l’Agnelin dans un socle en granite qui permet paisiblement de se mettre en chauffe sur 4 longueurs plutôt que de remonter un pierrier. 15 minutes de jonction permet de gagner le pied de la face proprement dite où le rocher devient du gneiss. Le rocher est globalement bon voire très bon mais on reste en montagne. Dès que la difficulté faiblit, il reste des prises douteuses. Bien que du nettoyage ait été fait durant l’ouverture et la répétition qui a suivi, il reste des sections où il faudra rester attentif. C’est une voie typée montagne avec une ambiance face nord. Le rocher est parfois très granuleux, parfois plus lisse avec la présence de lichens lisses qui impose de bien placer ses pieds. Les difficultés sont peu soutenues à part la première longueur de la face (L5). L’équipement a été pensé pour une cordée habituée au terrain montagne : en-dessous du 5b, il faudra grimper entre les points. Il n’y a aucun piège. Prendre 3 sangles pour éventuellement compléter les parties très faciles (voire 2-3 cordelettes en 6 mm pour les lunules)

Approche

2h15 à 2h45

Du parking de la cascade des 7 Laux (le Rivier d’Allemont), prendre le raide sentier des lacs (800 m de dénivelé, ça ne pinaille pas). On contourne le lac de la Sagne par l’est en passant devant une cabane EDF. Deux options à partir de là.

1- Option « bourrin » rapide. Quitter le sentier à droite pour remonter des vallonnements herbeux en rive droite d’un talweg puis rejoindre le talweg lui-même (névés ou pierrier pénible) pour sortir au col dominant le lac de l’Agnelin. C’est le plus direct mais le plus pénible aussi. En début de saison, descente ultra rapide par là sur des névés. Traverser en légère descente vers l’est pour rejoindre le pied de la face. Le départ est assez à gauche (cairn). 2h15

2- Option cool (mais plus long) par le sentier jusqu’au col des 7 Laux. Un peu avant le col, partir à droite (plein est) dans l’herbe et traverser environ 50 mètres (en dénivelé) au-dessus de la rive sud du lac du Cos pour aller prendre pied dans le vallon de l’Agnelin (pas de sentier). On rejoint le large vallon qu’on remonte jusqu’au lac qui s’atteint par un mini raidillon à droite. Traverser son déversoir (donc au nord du lac) pour rejoindre l’attaque. Il est peut-être légèrement plus direct de ne pas aller au lac mais de contourner par la gauche la barre qui le soutient et de rejoindre directement l’attaque. 2h45.

Socle

L ‘attaque se situe sur un petit pilier à droite du cône le plus marqué qui remonte dans le socle.

L1 : Remonter ce pilier puis poursuivre droit par des zones de dalles. Relais sur un terrasse 5 étoiles. 5a. 30 m. 5 points + relais.

L2 : Poursuivre droit jusqu’à une dalle en forme de losange qui présente le crux. En sortir par son bord droit et continuer jusqu’au relais. 5c. 35 m. 6 points + relais

L3 : Longueur de transition : un pas au-dessus du relais puis vire herbeuse à droite jusqu’au pied d’une cheminée. 3b. 20 m. 1 point + relais sur 1 point (trou pour éventuellement ajouter une lunule 6 mm).

L4 : Grimper le pilier à droite de la cheminée. Au beau rocher blanc du départ suit des dalles plus moussues pour sortir en haut du socle. 4c. 28 m. 4 points + relais

Jonction

Traverser sur la droite en montant légèrement : selon la date, ce sera du névé ou un mix d’herbe et de gros blocs très agréable jusqu’à parvenir en vue de l’attaque de la face nord-ouest. Remonter alors vers la droite un raide pierrier (ou un névé qui se raidit, crampons pouvant s’avérer indispensables) jusqu’à l’aplomb de l’attaque qui se situe  à droite d’une cheminée caractéristique, sur le flanc gauche d’un pilier. L’atteindre soit par un raide névé soit par des rochers rouges (passages de 2) entrecoupés de portions terreuses. 1 plaquette à l’attaque (à moins qu’elle ne soit sous la neige…) pour s’équiper confortablement. 15 minutes

Face nord-ouest

L5 : Attaquer le pilier par un mur très raide mais bien prisu. Poursuivre sur l’arête puis à gauche sur des dalles plus lisses. Sortir par un dièdre au point le plus bas de la grande trainée blanche, bien visible de loin. 5c. 35 m. 9 points + relais

L6 : Monter en oblique à droite sur la grande dalle blanche (premier point très loin mais c’est très facile) puis traverser horizontalement à droite jusqu’au relais. 5a. 30 m. 4 points + relais

L7 : Attaquer au-dessus dans des dalles inclinées. Les dalles se redressent et les prises s’amenuisent. Deux ou trois pas plus fins permettent de se rétablit sur une écaille. Poursuivre au-dessus puis traverser à droite. Faire une légère descente sur une vire puis remonter facilement jusqu’au confortable relais. 6a. 35 m. 8 points + relais.

L8 : Gravir un petit mur au-dessus du relais puis en oblique à droite pour traverser complètement et rejoindre la base d’une grande dalle caractéristique. La gravir jusqu’à un relais sur son bord droit. 5b. 35 m. 6 points + relais

L9 : Continuer droit dans la dalle. Points très éloignés mais facile. En sortir au pied d’un petit mur qu’on franchit pour atteindre le relais. 4c. 35 m. 4 points + relais

L10 : Monter légèrement sur la gauche dans une dépression puis droit : petit mur, dalles claires puis à nouveau un petit mur. Relais droit au-dessus sur un large terrasse. 4b. 35 m. 4 points + relais sur un point + lunule.

L11 : Encore plus facile en rejoignant un petit éperon à gauche (plaquette) puis de petits ressauts en légère oblique à gauche jusqu’à une terrasse qui marque la fin des difficultés. 3b. 35 m. 2 points, 2 lunules + 1 points au relais

L12 : Droit au sommet dans des gros blocs. 2b. 50 m. aucun équipement.

Descente

Suivre l’arête nord sans difficultés (quelques passages où on met les mains) jusqu’à proximité du col des Eustaches puis on tire à gauche. Pierrier un peu plus pénible ou névés pour descendre droit rapidement.

Remarques

- L’approche est loin d’être négligeable mais l’ampleur de l’itinéraire semble justifier le déplacement, d’autant que le matériel à emporter est limité.

- Descente en rappel à oublier (la voie traverse… pas d’équipement prévu). Aussi, un unique brin de 35 mètres est suffisant.

- Refuge des 7 Laux à une (bonne) heure de l’attaque ; bivouac possible partout dans le vallon de l’Agnelin, à quelques minutes du pied de la voie.

- Eau partout dans la montée et le plateau. Inutile d’importer le moindre millilitre d’eau dans sa gourde.

Le tracé
Le tracé
Le tracé

Le tracé

Ambiances du secteur
Ambiances du secteur
Ambiances du secteur
Ambiances du secteur

Ambiances du secteur

Quelques ambiances dans la voie
Quelques ambiances dans la voie
Quelques ambiances dans la voie
Quelques ambiances dans la voie
Quelques ambiances dans la voie
Quelques ambiances dans la voie

Quelques ambiances dans la voie

Quelques ambiances par Damien
Quelques ambiances par Damien
Quelques ambiances par Damien
Quelques ambiances par Damien
Quelques ambiances par Damien
Quelques ambiances par Damien

Quelques ambiances par Damien

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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Publié le 15 Août 2022

Après la Norvège, le second projet de cet été consistait en une itinérance à vélo d'une dizaine de jours. Avec quelques contraintes qui nous ont imposé un petit casse-tête : circuit adaptable pour les moins entrainés (notre petit groupe commence à 5 ans et demi ; il fallait donc des portions à faire en train pendant que les plus aguerris pédalent, afin de ménager des temps de repos), pas trop loin de la maison (500 km maxi), un peu en altitude pour bénéficier de températures convenables, bien pourvu en voies cyclables séparées (pour les sécurité et le plaisir aussi) et bien sûr, attrayant par les paysages et autre.

Après le Jura l'année dernière, les Vosges nous avaient inspirées mais, sauf erreur de notre part, ne nous ont pas convaincues sur le papier. Il semble y avoir peu d'itinéraires goudronnés spécifiques au vélo dans l'intérieur du massif. Quant au tour des Vosges, nous risquions de souffrir de la chaleur en restant en bas. Après avoir éliminé pour des raison de température un tour du Léman, c'est finalement de l'autre côté de la frontière que notre regard s'est posé.

Le circuit.
- Nous avons posé la voiture près du cimetière de Kembs, village d'Alsace à l'est de Mulhouse. En passant par la Suisse, c'est 400 km de la maison et environ 4h de route (sans embouteillage).
- Départ sur l'Euro Vélo 6 pour se mettre en jambes à plat le long du Rhin puis remontée de la très belle vallée du Wütach.
- Remontée dans l'intérieur du sud du massif (Bonndorf) et halte au Titisee.
- Aller-retour au point culminant de la Forêt Noire (Feldberg).
- Petit détour au nord vers Triberg et visite des horloges à coucou.
- Traversée des crêtes de l'ouest (Brent)
- Descente sur Freiburg-em-Brisgau
- Retour à Kembs par les plaines

La logistique
- Train pour le/les plus jeunes. Possible dans la plaine du Rhin puis vers Titisee-Neustadt puis ensuite pour réduire le long retour (au moment où une certaine lassitude peut se produire chez certains) au nord et au sud de Fribourg
- Campings un peu partout (sauf curieusement vers Triberg). Assez chers globalement, que ce soit en Suisse ou en Allemagne. Hors de prix à Titisee alors que les prestations n'avaient rien d'exceptionnelles. A noter un petit camping hyper calme, avec prestations au top et gérants adorables la deuxième nuit à Wil (camping Waldesruh, dans les collines au sud de Waldshut).
- Bivouac : trois bivouacs se sont imposés. Les endroits étaient top. Il est assez facile de bivouaquer en Forêt Noire. Respecter les propriétés, notamment les prairies de fauche.
- Paquetage : deux sacoches par personnes avec chacun son matériel personnel. Les deux adultes portent les (trois) tentes en plus. La nourriture est partagée. Pour ma part, une sacoche de selle et surtout, la remorque Zap Outdoor remplacent les deux sacoches arrières. Le plus petit, équipé d'un vélo 20 pouces, ne porte rien. Il sera tracté dans toutes les montées par un élastique et parfois aussi sur les plats.
- Deux réchauds, deux popotes pour sept personnes.
- Eau. Ravitaillement dans les fontaines (prévoir un filtre type Katadyn Be Free pour celles indiquées "kein trinkwasser"). Nous avons bivouaqué une fois à quelques mètres d'une source mentionnée sur opencyclemap. A noter qu'il faut zoomer serré pour voie apparaître l'icône "source", parfois à la place d'une icône "cabane". Pour les deux autres bivouacs, nous avions anticipé en remplissant au dernier moment possible, des bouteilles d'eau minérales emportées vides à la base.
- Nourriture. RAS. Commerces partout. Attention aux fermetures les dimanches sauf boulangeries le matin.
- Vêtements. Nous en avions trop car avec ces températures (25°C à l'ombre vers 800-1000 mètres en journée), nous avons pu laver et faire sécher rapidement avec une petite corde à linge et quelques pinces emportées, ainsi qu'un petit savon de Marseille. Une polaire et une "manches-longues légère" pour le petit matin ont suffit. Le coupe-vent UL n'a servi qu'à deux reprises le matin dans des descentes. Le poncho jamais. Il a dû faire autour de 7°C le matin le plus frais (et ça chauffait très vite avec l'arrivée du soleil) et plus généralement entre 10 et 13°C la nuit.

A voir/faire
- Le Rhin : écluses, canaux, oiseaux, baignades (eau à 25°C, c'est sûrement pas le cas chaque année), hydro-électricité
- Rivières : superbe Wûtach avec un héron cendré en embuscade tous les 500 mètres, martins-pêcheur, harles, cincles... Cascades de Triberg (au final, pas fait car payant et pas donné et pour des cascades sans doutes sympa mais c'est pas non plus les chutes du Niagara)
- Lacs : Titisee sympa mais très touristique et pas très adapté à la baignade. Au final, réputation sans doute usurpée du fait qu'il n'y en ait pas beaucoup d'autres dans le coin ; Feldsee (niché dans son écrin)...
- La forêt et ses itinéraires vélo. Assez incroyable d'avoir ces "autoroutes" à vélo en pleine montagne (jusqu'à 1100 m d'altitude). Paisible et confortable pour rouler. A noter l'alternance goudron et pistes en stabilisé ; rares portions en graviers plus grossiers.
- Villes/villages sympa : Basel, Laufenburg, Walshut, Bonndorf, Titisee, Tribert, Freiburg. A noter dans les grandes villes (Fribourg et Basel) l'exclusion des véhicules dans le centre au bénéfice du tramway. Quelle tranquillité pour tout le monde !!!
- L'horlogerie (Triberg, Schonach). Visite du plus grand coucou du monde (dans l'une ou l'autre des deux villes) à faire. Nous avons fait celui de Schonach, hyper sympa et peu fréquenté.
- A noter le respect du cycliste de l'ordre de ce qu'on trouve en Norvège, qui va de pair avec le nombre et la qualité de l'aménagement des voies cyclables (passages souterrains ou passerelles très nombreuses aux intersections avec les routes, balisage permanent et nombreux malgré quelques erreurs de kilométrage indiqué...).

Quelques images.

Bivouacs
Bivouacs
Bivouacs
Bivouacs
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Bivouacs
Bivouacs

Bivouacs

Architecture
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Pédalage
Pédalage
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Soirées
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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo, #paysages

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Publié le 27 Juillet 2022

Dernier jour ici. Un ferry, une dernière nuit Bødo et deux avions. Il est temps de dresser le bilan.

Nous envisagions un planning réalisable avec de bonnes conditions météo. Nous aurons réussi à en faire même un peu plus avec de mauvaises !! Sans doute l'expérience du bivouac accumulée mais finalement aussi un peu de chance car nous avons toujours planté la tente sèche le soir. De manière générale, les conditions météo étaient meilleures en seconde partie de journée que le matin, ce qui nous permettait de faire sécher le matériel. Seules les baskets restèrent mouillées durant les cinq premiers jours, pas beaucoup de solution pour faire autrement, à part disposer d'une paire de sur-chaussures a priori adaptées à ce type de terrain. Nous n'en avions pas. Et sans elles, je confirme l'erreur qui consisterait à prendre des chaussures imperméables qui finiraient de toutes façon par être trempées et ne sècheraient que difficilement. Le mieux reste la basket légère qui certes, mouille plus vite mais sèche aussi beaucoup plus vite. Doubléé d'une paire de chaussures ouvertes ultra-légères. Les tongs de Cécile furent moins adaptées que mes Crocs mais les deux restent quand même trop "light" pour évoluer sur sentier glissant. A étudier une paire de sandales avec bonne semelle. Pour le reste, quelques éléments de réflexion ci-après.

- la tente. Mon partenaire Nemo m'avait prêté une Hornet 2P (1100 g tout compris avec les piquets). J'avais hésité avec ma Dagger, nettement plus spacieuse (mais 500 g plus lourde). Le choix fut bon, un très bon retour global, avec quelques bémols :
​​​​​​​++ poids et encombrement minis pour une deux places avec double toit
++ montage ultra rapide. En deux minutes, c'est plié et fixé, et sans se presser.
++ excellente tenue au vent, expérimenté en bord de mer où on a cru plusieurs fois que tout allait s'arracher
++ excellente imperméabilité : le sol n'a absolument jamais été mouillé à l'intérieur sans foot print supplémentaire
++ deux absides latérales permettant à chacun de sortir indépendamment et de mettre du matériel au sec
​​​​​​​- - obligation d'haubaner côté tête pour avoir l'imperméabilité en cas de pluie non verticale car le toit ne descend pas tout en bas
- - espace tout juste acceptable si on veut mettre deux sacs à dos de 40 litres à l'intérieur en plus ; 
faible hauteur qui rend la position assise de deux personnes vraiment limite

- matelas. Nous avions 2 Nemo avec feuille d'alu (insulated). Ce type de matelas est surtout conseillé sur sol froid (a fortiori enneigé) mais je ne sais pas si cela a une utilité pour l'humidité. En tout cas, ils ont parfaitement rempli leur contrat, avec le petit sac Pump qui va bien (fourni avec) pour ne pas s'époumoner au gonflage et éviter d'y glisser de l'humidité en soufflant.

- sac de couchages et doudoune. Nous avions de la plume, parce que c'est quand même plus léger (et aussi qu'on a rien d'autre). A voir ce que cela aurait donné si on avait été trempés. Ceci étant, aux dires des locaux et de ma connaissance de ce pays (6 voyages à ce jour, j'ai pas mal étudié la question...), c'est quand même un été assez pourri et on s'en est très bien sorti. Je ne déconseille donc pas la plume dans ces conditions.

- Liaisons. Le ferry est donc gratuit pour les piétons entre le sud Lofoten et Bodø. Nous avions envisagé de circuler en car pour revenir et aller faire d'autres randonnées en seconde partie de séjour mais au final, l'auto-stop a parfaitement fonctionné. C'est clairement la solution éco(nome et logique) et qui peut aussi permettre de belles rencontres (ce fut le cas pour nous). Et la plus rapide pour éviter de perdre du temps (au moins une journée de marche en tout) à marcher sur des routes (ponts, tunnel) sans intérêt. Nous n'avons été pris que par des voitures (les possesseurs de camping-vans/cars ont-ils peur qu'on salisse leurs véhicules ?) : 3 Français, 1 Belge, 1 Suisse, 1 Suédoise et 7 Norvégiens.

​​​​​​​- L'eau. Les filtres Katadyn Befree (1 chacun) ont parfaitement rempli leur rôle. On a pu boire partout : torrents, résurgences, écoulements, lacs. Nous avons croisé d'autres randonneurs possédant le même modèle. Indispensable ici comme ailleurs.

- Le réchaud. Nous disposions d'un petit Optimus Crux (le must en ratio miniaturisation/puissance). Il a fallu acheter du gaz à Bodø (magasins de sport dans le centre-ville). La cartouche de 230 grammes nous a fait tout le séjour. Nous avons fait chauffer de l'eau pour les lyophilisés du soir (à 7 reprises ; en général un petit demi-litre), une fois pour des pâtes (donc c'est plus long car après l'eau, il faut cuire les pâtes) et pour le thé du matin (une dizaine de fois, environ 750 ml) avant d'épuiser la cartouche, sachant qu'on a souvent fait bouillir ce qui n'était sans doute pas nécessaire. On peut donc considérer qu'avec ce modèle de réchaud, dans des conditions météo acceptables (10 degrés, vent faible), une cartouche de 230 g permet de faire chauffer à 80°C une vingtaine de fois un (bon) demi-litre d'eau.

- Les lyophilisés. Petit clin d'œil à la gamme Trek N Eat. Un bon point pour le risotto aux petits légumes ou encore au bœuf chasseur aux pâtes mais ce n'est qu'un avis personnel. A noter qu'on la trouve partout en Norvège, 1,5 fois plus cher qu'en France.

- La météo. Petit résumé de cette quinzaine. Températures variant peu entre la nuit et le jour. Grosso modo entre 8 et 15 degrés. On a peut-être eu 16-17°C un jour et il faisait vraiment bon au soleil.
J1 : pluie, quelques accalmies
​​​​​​​J2 : majoritairement couvert, pas de brouillard, quelques averses le matin
J3 : éclaircie le matin puis petite pluie vers midi et enfin se dégageant pour finir au grand beau
J4 : globalement couvert, quelques averses. brouillard en montagne.
J5 : belles éclaircies le matin, grand beau l'aprem
J6 : grand beau jusqu'en début d'aprem puis couvert. Pluie la nuit.
J7 : couvert, averses en fin de journée
J8 : éclaircies puis après-midi exécrable
J9 : grand beau
J10 : grand beau
J11 : couvert puis pluie dès la fin de matinée. Se dégage à 21h.
J12 : beau jusqu'à 6h du matin puis couvert et éclaircies
J13 : couvert puis belles éclaircies l'aprem

- Le soleil. Jusqu'au 20 juillet environ, il ne se couchait pas (quand il était présent...). Ensuite, il se couchait un peu avant minuit pour se lever un peu après 2h, tout en étant rasant sur l'horizon. Jour permanent. Cela ne nous a point gênés. A noter qu'avec la moindre montagne au nord, il se couche assez tôt (tout étant relatif hein !). Ne pas oublier son appli (payante mais une seule fois pour tout et ô combien efficace) Peak Finder pour les horaires de coucher/levers du soleil et les endroits, les noms des sommets depuis un point du globe etc

- La fréquentation. Du monde (mais sans plus) au sud et jusqu'à 1h des parkings (Å, Reine, Svolvær) et sur quelques itinéraires réputés (Buneset, Kvalvika...) et globalement personne ailleurs. Rares randonneurs en one shot. Rares randonneurs effectuant la traversée.

- La nuitée en cabane. Les cabanes norvégiennes sont très confortables. Nous en avons trouvé trois (non indiquées sur les cartes "touristiques) sur la traversée de Vestvågøya, une juste avant Svolvær, en plus des deux DNT (Munkebu et Selfjordhytta). Attention, la clé DNT n'est pas la clé habituelle. Se renseigner sur Lofoten Turlag ou compter sur un adhérant qui serait là le bon soir. Bois, gaz et vaisselle à dispo. Couettes dans les DNT, non garanties dans les autres.

Envie de revenir en Norvège : affirmatif !! Et la prochaine sera probablement en hiver.

Huîtriers pieds
Huîtriers pieds
Huîtriers pieds

Huîtriers pieds

Oies cendrées

Oies cendrées

Phare au sud de Værøy

Phare au sud de Værøy

Røst
Røst
Røst

Røst

Guillemots et fulmar
Guillemots et fulmar
Guillemots et fulmar

Guillemots et fulmar

Le tracé de la traversée Moskenes - Svolvær. Prendre en compte que ce tracé, celui que nous avons emprunté, ne mentionne pas les petites erreurs d'itinéraire, les allers-retours optionnels sur des sommets alentour et intègre des portions non marchées (auto-stop pour faire les jonctions d'îles où il aurait fallu marcher sur la très passante E10).

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège, #randonnée sportive, #animaux, #matériel

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Publié le 26 Juillet 2022

2h30. Le réveil sonne en même temps que le soleil se lève. La météo prévoit des nuages dès 9h et il serait dommage de ne pas profiter de cette fenêtre fantastique pour cette ascension assez escarpée au-dessus de la mer, avec vue plongeante sur un bras de terre démentiel.

Les images parlent d'elles-mêmes. C'est assurément fantastique comme paysage. La montée, non marquée sur les cartes, passe bien avec quelques chaînes non indispensables. La descente de l'autre côté est RAS le long de la petite route militaire (fermée aux véhicules) ou par le petit sentier qui coupe. Retour très tôt dans la petite ville encore endormie. Petit dej et séchage des affaires de la veille dans le kiosque à musique.

Finalement, la météo tiendra sans être au grand bleu et avec du vent marin pour notre dernier bivouac en bord de mer.

Ascension
Ascension
Ascension
Ascension
Ascension
Ascension
Ascension
Ascension
Ascension
Ascension

Ascension

Retour sur le village et séchage
Retour sur le village et séchage
Retour sur le village et séchage
Retour sur le village et séchage
Retour sur le village et séchage
Retour sur le village et séchage

Retour sur le village et séchage

Le dernier bivouac

Le dernier bivouac

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Rédigé par lta38

Publié dans #Norvège, #randonnée sportive, #paysages, #nuitée

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Publié le 25 Juillet 2022

Ciel magnifique à 2h du matin mais qui n'annonce rien de bon. La météo annonçait grand beau hier midi et la pluie hier soir. Incroyable l'imprécision à J+1 ici.

Descente sur Moskenes puis ferry jusqu'à Værøy : ça brasse ; impossible de faire une photo des pingouins et autres fulmars rencontrés. A l'arrivée, sur le petit port, on observe quelques pingouins sous le poncho.  La journée s'annonce rude. Depuis le "centre-ville", on se fait transporter en auto-stop jusqu'à Nordland et sa petite église. Commence une marche d'abord confortable sur un large chemin puis inconfortable avec des herbes trempées sur une trace en dévers de vingt centimètres de large. Et les passages sur les plages de cailloux sont extrêmement glissants. Ici, le granite a laissé sa place à un probable gneiss peu adhérent.

Pause repas sous un bloc en surplomb à l'abri de la pluie mais il ne fait pas chaud. Il faudra se résoudre à en partir. Arrivés au col (Eidet), on laisse tomber l'idée d'aller jusqu'au village abandonnée de Måstad : ras le bol d'une part ; d'autre part, je crois encore à l'éclaircie annoncée en fin de journée et de là-bas, nous ne verrons rien. Pour couronner le tout, l'herbe est haute partout : quarante centimètres en général. L'état des chaussures et du pantalon... Nous montons la tente sur ce terrain au niveau du col ; pas trop le choix. On réussit à y être à peu près au sec dedans mais tout est bien humide. Après trois jours de confort, c'est reparti dans le dur.

Accalmie vers 21h ; je monte en reco vers Håheia pour voir si (et comment) ça passe. Ca a l'air bien raide. Quelques photos plus tard et des centaines de macareux en vol, ainsi que deux pygargues, retour sous la tente. 23h. Méga éclaircie. Coucher de soleil de minuit fantastique !!!

2h du mat sur le Kollfjellet
2h du mat sur le Kollfjellet

2h du mat sur le Kollfjellet

Macareux et guillemot à miroir dans le port de Værøy
Macareux et guillemot à miroir dans le port de Værøy

Macareux et guillemot à miroir dans le port de Værøy

Eglise de Nordland et unique aperçu de la traversée par le sentier côtier nord
Eglise de Nordland et unique aperçu de la traversée par le sentier côtier nord
Eglise de Nordland et unique aperçu de la traversée par le sentier côtier nord

Eglise de Nordland et unique aperçu de la traversée par le sentier côtier nord

L'eau de Måstadvika
L'eau de Måstadvika

L'eau de Måstadvika

Pygargue à queue blanche

Pygargue à queue blanche

Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit
Soleil de (quasi) minuit

Soleil de (quasi) minuit

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