Par monts et par mots

Il y a quinze jours, je m'étais dit que c'était la dernière. Mon ami Michel m'a convaincu d'y retourner, m'indiquant que sur ses propres secteurs il constatait un important retard. Merci de tes conseils l'Ami !

Les coqs arrivent tès tôt sur la place. Dès 4h30. La première demie-heure ne permet évidemment aucune image. Et puis, petit à petit, on arrive à faire les premiers clichés à 1/10è-1/20è sec.

Pas moyen d'accrocher une image nette mais le spectacle est exceptionnel. Il y a neuf coqs sur la place.

Parmi eux, un jeune coq (ci-dessus à gauche) qui ne fait pas le malin. C'est celui qui aura reçu le plus de coup de bec et ce, dès qu'il tente d'essayer de parader. Il n'est pas toléré sur l'arêne.

Les coqs passent parfois fort près de la tente.

Et il arrive même qu'ils ne rentrent pas dans le cadre du 300 mm.

Quelques face-à-face au moment où la lumière commence à peine à  faire son apparition.

Quelques portraits sympathiques.

Sur celui-ci on voit bien les reflets bleus de l'oiseau.

Une de mes images préférées du jour avec cette position très symétrique de dos et cette allée de crocus.

Le même, tranquille sur sa place que personne ne viendra jamais contester. Sans doute un leader.

Celle-ci et la suivante me plaisent bien aussi avec le second oiseau flou.

Avec cette fois-ci une proximité vraiment importante avec les coqs.

Belle position mais gestion très moyenne du blanc et du noir.

Un des rares face-à-face où je peux me permettre une sensibilité inférieure à 800 ISO.

Lorsque le soleil finit par sortir, il ne reste que le leader un peu esseulé sur son arêne.

Les danses se calment. Le voici ici dans sa phase nourrissage (de crocus).

Une petite dernière en plein soleil. Dommage qu'il n'y en ai pas plusieurs en action. Ce sera pour plus tard. Une excellente matinée parmi les coqs, de loin ma meilleure sur les cinq depuis la première exactement un mois plus tôt.

La Grande Lance de Domène et le Ferrouillet sous les derniers feux après ceux de l'orage.

Petit tour ce matin sur le site de nidification du guêpier d'Europe en Grésivaudan. Les oiseaux sont bien là et bien actif. C'est une bonne nouvelle. Autre bonne nouvelle, la gravière située au pied de la digue qui les accueille est entièrement inondée cette année et du coup, il n'est pas possible de venir s'y mettre à l'affût pour faire des photos.

Comment ça me diriez-vous ? C'est plutôt une mauvaise nouvelle non ? Eh bien pas du tout, c'est une bonne nouvelle. Explications.
L'an dernier, voici ce que j'observais au mois de mai sur le même site.

Personnellement, je trouve que ça dépasse les limites. J'ai moi-même "découvert" ce site il y a une dizaine d'années mais je n'en ai aucun mérite. C'est grâce aux observateurs de la LPO et à leur communication que j'ai pu en entendre parler et venir observer les oiseaux. Il en est de même pour probablement tous les photographes présents sur le site. Chacun son éthique mais si quelqu'un me communique directement ou indirectement un spot d'observation d'une espèce en me recommandant de ne pas y installer d'affût, la mienne consiste à respecter ces recommandations. La LPO a bien stipulé que l'espèce était sensible et avait demandé d'éviter tout dérangement. Même si un affût rondement mené ne dérange pas par définition, il montre l'exemple et donne envie aux autres. Et "les autres", on ne les connaît pas. Il y en aura forcément des plus dérangeants que d'autres. Et puis, une multiplicité d'affûts même discrets finissent par ne plus l'être ; preuve en est que ce jour-là, les guêpiers étaient très énervés et n'arrivaient plus à se poser devant leurs nids. N'oublions pas qu'on est ici au vu et au su de tous et sur un secteur accessible en trois minutes de marches et proche des villes. Ce n'est pas comme poser son affût en pleine forêt là où personne ne nous verra. Ce site unique dans notre vallée doit être préservé.

Après la dernière Dent par le pas de l'Oeille, même si il y a sans doute encore de l'intérêt à y monter les skis pour traverser sur les hauts de Chartreuse, voici la der du côté du Collet-d'Allevard, et sans doute la der pour Stella cette saison.

Départ au milieu des crocus ; c'est plutôt seconde quinzaine d'avril non ?

Ca slalomme un peu sur les plaques de neige au départ mais n'oublions pas : nous sommes le 5 juin à 1700 m d'altitude sur une légère pente orientée à l'ouest. Et puis à la descente, en se tenant le long des téléskis du lac, la neige est omniprésente.

Stella alterne entre tractage et montée en peaux.

A 1950 m nous sortons la sonde et mesurons 170 cm de neige sur le plateau sous les Plagnes. Même si cela venait à fondre à la vitesse de 8 cm/jour (vitesse max. de fonte pour un névé, par température maximale de l'ordre de 20° et minimale empêchant le regel), cela veut dire qu'il devrait rester de la neige aux Plagnes jusqu'à la fin du mois. Et comme cette vitesse est une maximale et rarement observée chaque jour sur une longue période (sauf canicule prolongée), on peut s'attendre à ce qu'il reste de splaques de neige début juillet. Autant dire que dans les talwegs prononcés et là où les avalanches ont amoncelé de la neige, c'est sûr, il va rester tout le mois de juillet sous 2000 m.

Rencontre avec un triton alpestre.

Corniche sommitale : quatre mètres d'épaisseur en moyenne, parfois trouée. Bien rester loin du bord !

Bonne pause au sommet. La face sud-ouest des Grands Moulins est toujours skiable.

Stella se débrouille bien sur le haut malgré une neige un peu pourrie.

On finit par retrouver la neige de névé bien portante. On voit très bien ici que la neige descend pile jusqu'au parking.

De bien belles courbes sur le névé. Bravo Stella.

Fin du ski, pile au Super-Collet.

J'avais à coeur de revenir une fois avec ma grande au début juin. Dans quelques années, elle pourra dire : j'ai skié ici en juin. C'était aussi l'occasion de finir la saison pour elle en regardant le printemps qui s'imisce tout doucement en ces lieux qu'elle commence à bien connaître.

Enfin un mardi soir sans aller à Espace Vertical. Ras la casquette de la résine même si la prolongation de l'hiver a permis à bibi de réaliser son premier 7b indoor après travail. Grimper dehors ; cela n'est pas arrivé depuis un moment. Et c'est seulement la troisième fois ce printemps... depuis deux mois et demi, en ce qui concerne les soirés de semaine.

On part pour Saint-Pancrasse dans l'idée d'aller voir les voies du petit secteur du "balcon" qui a de la gueule. C'est pas mal du tout avec des voies pas patinées et pour les cadors, la possibilité de sortir tout en haut, plein gaz dans la le grand mur (niveau 7c !).

La température était idéale pour grimper.

Nous avons fait

- Innuendo (6a) puis Joshua (6a) pour s'échauffer. C'est très beau, surtout la seconde.

- Chamade (6b) : difficultés concentrées sur trois points qui passent comme une lettre à la poste. Ensemble très joli aussi. 

- Majestic (6b+) : très beau mais on n'a pas tout compris. Ni l'un ni l'autre n'avons réussi le pas de sortie. Il a fallu que je me tienne à la dégaine pour aller chercher bras tendu à l'arrach un plat tenu par miracle grâce au rocher rapeux pour me rétablir taquet complet sur le bac au-dessus. Aucun pas de "Power" (7a+) ne nous a paru aussi dur. Conclusion : une prise clef a dû casser. C'est au moins 7a/b bloc maintenant.

- Power (donc, 7a+), après une courte longueur (Scandal, 5a) pour accéder au départ. Une très belle dalle mais des prisées clés bricolées. Si ça s'enchaîne, c'est vraiment en connaissant par coeur et encore, faut pas zipper des pieds sur cette dalle vraiment lisse.

A noter en seconde longueur une nouvelle voie très bien équipée (goujons dorés de douze) à droite de "rubrique à bras". On serait bien allé voir si on avait eu un peuplus de temps. Mais pour cela, il eut fallu que Candice, préposée aux dégaines, ne se retrouve pas au parking entièrement démunie. Fort heureusement, on put limiter le retard grâce à Cécile "locale" que l'on remercie beaucoup pour le jeu de dégaines prêté, nous évitant un aller-retour chronophage dans la vallée.