Par monts et par mots

Ce jeune lapin de garenne est immobile devant son terrier. Il a déjà flairé le danger (c'est moi).

Une espèce fréquente mais pas si facile à photographier.

Mais décidément, l'obturateur du 450D sans housse anti-bruit est vraiment... bruyant. Entre l'écran vraiment dépassé, qui commence à être bien abîmé, la sensibilité limitée à 1600 ISO, la rafale à 3,5 im/sec, les 40 000 déclenchements dépassés, et d'autres inconvénients, il est temps de le remplacer. L'idée, c'est de rester en APS-C pour garder l'équivalence d'un quasi 500 f/4 avec 300 mm. Question de budget d'abord (sinon, j'aurais les deux configurations of course) mais aussi question de transport en montagne. Et puis, je ne suis pas professionnel non plus. Alors xxxD, 60D ou 7D ? Exit ce dernier, trop cher, trop lourd et avec un certain nombre d'options dont je n'aurai que rarement l'utilité (bien que ce soit de loin le meilleur). Alors 650D, 700D ou 60D. Pour le confort (visée, molettes, écran supérieur, autonomie, prise en main) mais aussi pour les performances (rafalé à 5,3 im/sec jusqu'à 16 im en RAW, obturateur 1/8000, synchro-flash 1/250) je suis très tenté par le dernier. Mais le processeur est maintenant dépassé par celui des deux autres. Question prix, les trois sont à peu près au même niveau boitier nu car le 700D et le 60D bénéficient d'un cash-back Canon (respectivement 50 et 80€) jusqu'à la fin du mois de juillet. Voilà de quoi donner un petit coup de pouce à la décision. A noter que le 650D est vendu quasiment au même prix avec le kit de base (18-55 IS II, très toc mais de qualité optique fort bonne) contrairement aux deux autres. Cela peut permettre trois choses :
- vendre le 450D même usagé avec le 18-55 neuf (aux alentours de 200€)
- vendre mon Tamron 17-50 f2,8 et garder le 18-55 (sûrement une connerie)
- tout garder et avoir un ensemble 450D+18-55 que je ne craindrais pas d'emporter en montagne n'importe où, de laisser dans un véhicule, au pied d'une falaise avec le sac... 

Et vous, que feriez-vous ?

NB : il reste aussi l'option d'attendre le successeur du 60D qui ne devrait plus tarder et qui pourrait bien répondre à mes attentes mais on est aussi en droit de se dire qu'il faudra débourser sans doute quelque chose comme 1000€ (le 60D tombant sous les 600€ avec le cb)

C'est le cumul de précipitations relevé à la maison depuis le début de l'année scolaire, soit de septembre à avril inclus. En huit mois, il est tombé l'équivalent de ce qu'il tombe à Grenoble en une année. Et comme dans le Grésivaudan nous sommes régulièrement un peu protégés par la Chartreuse des flux d'ouest et de nord-ouest, on peut même partir d'une base pluviométrique un peu inférieure à celle de Grenoble. Enfin, ce dernier point est à vérifier. Nous nous contenterons donc de dire que grosso modo, nous avons un excédent d'eau depuis l'automne de 50%, et probablement supérieur depuis début décembre.

Le beau temps n'est pas encore de retour (à quand remonte le dernier véritable anticyclone ? novembre ?) mais depuis vendredi dernier, les pluies sont devenues sporadiques et cela devrait le rester à court terme, c'est-à-dire au moins dans les dix jours à venir (quoique jeudi...). Etant donnée la date, on peut donc se risquer à oter les pneus-neige et considérer cette fois l'hiver 2013 définitivement passé, avec pour cloture, un orage de grêle remarquable vendredi dernier 3 mai.

Un véritable concert de billes. Pas très grosses mais très intense. Mes fraisiers n'ont pas aimé.

C'est assez rare pour être remarqué dans la région. Avec l'accumulation dans l'angle de la terrasse, mes sandales restées dehors se sont retrouvées sous un tas de 10 cm de grêlons ! Elles dépassent à peine (deux taches noires sur la photo ci-dessous)

A noter que ce tas a tenu exactement 25 heures avant de disparaître complètement !!!

La nature reprend peu à peu ses droits. Le retard se comble tout doucement et le vert gagne peu à peu du terrain.

Nous avons pu observer de jeunes pousses de frêne vers 800 m dans Belledonne ce week-end, lors de balades en famille.

Un peu plus bas, le village de Ste-Agnès commence lui-aussi à être orné de vert.

Il faut dire que ces sols saturés en eau ont de quoi être bénéfiques aux plantes qui aiment l'humidité.

Avec l'enneigement exceptionnel, il parait intéressant de prendre quelques repères pour comparer avec les années plus normales à venir. Alors voici quelques captures de webcams de ce week-end.

D'abord les 7 Laux. Ca skie en continue à Prapoutel en arrivant par la piste Chanterelle. Déchaussage à 1330 m exactement. Orientation nord-ouest certes (la meilleure).

Un peu plus haut, à Pipay (1570 m), on arrive aussi en ski de manière continue et encore pour quelques temps. Orientation ouest.

Plus haut, à 1850 m sur les pentes SW des Oudis.

Vercors maintenant. C'est encore bien enneigé à Villard (1700 m et non 2000 comme écrit sur la cam).

Et ça descend encore pas mal en regardant du même endroit vers l'aval. Ceci étant, on n'a pas tant de retard ici sur l'hiver 2008, excellent sur le Vercors (moins d'une dizaine de jours).

En revanche, dans le "frigo" d'Autrans, ça ne rigole pas. Le plateau de Gève à 1290 m est encore entièrement blanc !

A la même altitude, moyennant deux bricolages dans l'herbe, on arrive en ski au bas des remontées de la Sure.

On voit d'ailleurs la petite différence avec Gresse-en-Vercors, pourtant réputée comme une place froide. Plus de neige à 1250 m au bas de la station.

Enfin à Bois-Barbu à 1140 m, évidemment on est au Vert mais il reste une tache de neige.

A la date du 6 mai, les meilleurs spots (fond de vallées froids et bien arrosés) comme St-Pierre-de-Chartreuse, la Ruchère, fond d'Autrans, Haut Bréda, gardent la neige vers 1200 m. De manière générale, la limite skiable continue en versants favorables se situe à 1400 m.

... à destination de tous, à la fois ceux qui veulent encore skier et ceux qui cherchent le déneigement pour des activités plus estivales. Sur les versants ensoleillés, certaines arêtes permettent de monter au sec jusqu'à 2000 m mais en règle générale, l'enneigement débute vers 1800 m. En versants nord pas trop boisés, l'enneigement se maintient à partir de 1200 m sur Chartreuse, Belledonne et Vercors nord, notamment aux endroits damés (pistes de ski, itinéraires fréquentés d'hiver) comme au col de Porte, à la Sure d'Autrans... C'est en général une situation que l'on rencontre dans le seconde quinzaine de mars !!!

Pour les quantités, les versants nord-ouest qui gardent le mieux la neige et les secteurs plats bien ombragés (cuvettes...) ont encore près d'un mètre de neige de névé vers 1500 m d'altitude (Collet d'Allevard, col du Coq...). La balise nivose de l'Aigleton dans Belledonne (2200 m d'altitude) indique une hauteur totale de trois mètres. Pour les quantités, difficile de faire un parallèle concernant la date car certaines années, on n'atteint jamais ces chiffres à aucun moment de la saison à ces altitudes.

Ci-dessus, Pré Rond (Belledonne nord, 1550 m). Certaines (mauvaises) années, ce versant de la station du Collet est entièrement déneigé début mai.

Il va être intéressant de comparer avec d'autres années intéressantes de ce début de millénaire (2004, 2010) durant lesquelles j'avais pu skier avec déchaussage autour de 2000 m début juillet dans Belledonne.

La période des pariades du tétras-lyre bat son plein et je n'ai pas encore eu le temps/l'occasion d'y aller. Il faut dire qu'avec cette météo... Pourtant, cette année, je m'étais un peu préparé à faire au moins une fois ou deux un vrai affût. Jusqu'à présent, j'avais fait quelques affûts il y a fort longtemps, qui s'étaient soldés sur quelques images fort moyennes en argentique. Il y a quelques années, manquant de temps à y consacrer, l'approche étant impossible pour cette espèce à ne pas déranger pendant cette période, j'avais fait quelques images acceptables d'assez loin.

Ces quatre photos ont ainsi été faites en 2007 avec un simple compact à deux balles (Canon powershot A95) monté sur une longue-vue APO (Leica Televid 77) puis retraitées et recadrées. Pour une utilisation web ou jusqu'au A4 papier, c'est tout à fait montrable il me semble.

J'étais monté de nuit puis m'étais semi-caché dans un bosquet à distance raisonnable pour ne pas avoir besoin d'être dans un véritable affût (mais avec toutefois interdiction de déplacement). L'oeil averti aura remarqué des images prises avec de la lumière sur des animaux branchés sur des arbres. Durant la plus belle partie des pariades, notamment les face à face au sol, la lumière était insuffisante pour faire des images correctes. 

On reste quand même bien loin de ce qu'on peut avoir avec un reflex. Il ne faut pas regarder notamment le bruit et les aberrations chromatiques. J'espère pouvoir enfin essayer cette année. A suivre (peut-être...).