Par monts et par mots

Avec un peu de retard cette année, elles arrivent.

Petite balade cette après-midi en Chartreuse avec les filles pour le vérifier.

Par un temps d'automne bien humide mais pas frois du tout (le froid arrive pour les impatients).

En moins d'une semaine on est passé du quasi tout vert à une jolie palette.

Comme d'ahbitude les sycomores sont les premiers mais les hêtres commencent à s'enflammer aussi. La hêtraie de Chartreuse et du Vercors va rapidement atteindre sa plus belle palette.

Il y a des noyers partout et pas qu'à Grenoble. Seulement, la noix de Grenoble a une certaine réputation. Faut dire qu'on n'est pas privé ici de cet arbre peu esthétique mais ô combien intéressant si on est fan de ce fruit. Le gros des noyers se situe en réalité en basse vallée de l'Isère, entre Grenoble et Valence et mériterait plutôt l'appellation de noix de Vinay ou de St-Marcellin (mais ils ont déjà le fromage...). En Belledonne, nous avons aussi nos noyers. Alors à la faveur d'une éclaircie, nous sommes allés faire un petit tour avec Stella, pour compléter les cueillettes du week-end. Je précise qu'il n'est pas question d'entrer dans les propriétés comme le font certains toursites peu scrupuleux. Nous nous baladons sur les chemins et nous "contentons" de récolter ce qui tombe dessus. Si l'arbre appartient à une propriété, la branche de l'arbre aussi même si elle dépasse. Et les fruits qui sont dessus aussi même s'ils empiettent sur le chemin. En revanche, les fruits tombés à terre deviennent la propriété du terrain sur lequel ils tombent. Sur un chemin "droit de passage", n'importe qui a donc le droit de les ramasser. C'est ainsi que nous procédons.

Une éclaircie, puis de nouveau un peu de pluie, puis une bbelle éclaircie du soir.

Belledonne nous montre alors un joli visage d'automne.

L'idée était de retourner sur un de mes coins préférés de cerfs de montagne et d'aller se poster sur une place de brame

Lever du jour. Dans le mélézin et les pins épars, un petit 12 cors erre à la recherche de biches.

Langue pendante, il remonte tranquillemenrt l'alpage. Il ne nous a pas vus car heureusement, nous l'avions vu arriver et avons pu anticiper.

Malheureusement, pas d'image de brame. Lorsqu'il pousse un raire, il est soit masqué, soit de dos.

Il rejoint la vire habituelle et traverse sur l'autre versant où ça brame fort.

De l'autre côté, il y a du monde. Des cerfs, des biches et des daguets. Très nombreux. Trop nombreux et très alertes.

Les biches tournent la tête au moindre bruit suspect. Pas moyen de gagner le poste convoité.

C'est bien le problème ici. Quelle que soit l'heure de la journée, les animaux restent sur place et pour rejoindre le poste d'observation désiré, il est quasiment certain de les déranger.

En tout, nous avons pu observer au moins cinq mâles différents et pas mal de biches suitées ou non.

De bien belles observations mais ce n'est encore pas aujourd'hui que je rentrerai avec un belle photo d'un cerf en train de bramer. Et puis la moitié des images est foirée. Sans m'en apercevoir, j'ai dû bouger un réglage et de nombreuses photos sont prises en mode "S", i.e. en 3mp :-( C'est la première fois que ça m'arrive. Enfin, pas bien grave tout ça.

Le soleil se lève en même temps qu'un fort vent chaud qui va bousculer un peu les plans. Un casse-noix moucheté prend son envol.

Une vue serrée du mélézin qui commence à s'enflammer.

Et une autre plus large. Ici, c'est le biotope des cerfs de montagne mais ils ne sortiront pas dans ce beau décor.

Il fait chaud. La plupart d'entre eux est maintenant couchée à l'ombre dans la forêt et quelques autres en pleine lumière haut dans la montagne au milieu des rochers. Inabordables mais ce qui n'empêche pas de les observer aux jumelles durant de longues minutes. Encore une belle journée au brame dans la montagne qui a revêtu son habit d'automne.

L'automne, c'est la saison des champignons. Mais on trouve aussi des framboises (remontantes), on a fait le plein de mûres, myrtilles, noisettes. C'est bientôt les chataîgnes, les pommes et les poires sont d'actualité et les potagers remplis de légumes. Je ne suis pas un fin cuisinier mais j'apprécie les plats de base réalisés avec les fruits et légumes de saison. Quelques photos d'archives pour illustrer tout ça.

Les jeunes bolets peuvent être congelés cuits ou crus quand on a fait grosse récolte. Pour la cuisine, je les coupe en fines lamelles.

Ils sont ensuite poelés et rissolés avec de l'huile d'olive et des herbes.

On peut les mettre dans un risotto.

Ou bien en faire des tartines grillées avec du lard.

J'aime aussi particulièrement les brochettes de cèpes.

A réaliser de préférence avec de petits bouychons de champagnes bien fermes ou alors de beaux chapeaux.

La coulemelle ou macro lépiote se mange très bien rissolée à la poele ou bien panée.

Mais finalement tous les champignons excellents comestibles se prêtent à ces recettes simples.

Le cèpe d'été

le cèpe de Bordeaux

la trompette chanterelle

Et bien sûr la chanterelle comestible.

Il faut bien la faire cuire car elle peut être un peu indigeste pour les estomacs fragiles.

C'est ensuite un des meilleurs champignons qui soient. Mélangée avec quelques cèpes, on a ici un accompagnement royal.

J'adore les manger avec des rattes.

Une viande telle le filet mignon et une sauce d'accompagnement et hop !

Si on en a on peut même rajouter quelques délicieuses châtaignes.

Sans oublier un bon vrai pain comme celui du "Jacques"

Le rosé des prés se consomme cuit ou cru. Je l'adore cru en salade. c'est supérieur au champignon de Paris bien sûr.

Mais il passe aussi pas mal une fois cuit comme les autres.

Pour le dessert, on peut sortir la classique tarte aux fruits rouges.

Perso je ne suis pas fan de la crème anglaise ; en tous cas pas à toutes les "sauces". Je préfère y mettre de la confiture pour lier, surtout quand on a le stock de myrtilles par exemple.

Et encore plus si ce sont mes filles qui y ont participé !

Sinon, c'est le moment de glâner pommes et poires si vous n'avez pas votre propre verger.

Et de faire un crumble dont les possibilités ne manquent pas

Pommes - framboise ou pommes myrtilles (ou les deux)

Ou encore pommes - poires - mirabelles.

Bon appétit !

Le jour de ses trois ans, Emie se rend de nuit à la frontale sur une place de brame. Stella et son papa l'accompagnent. Il y a aussi Emma et Nico ainsi que Cécile et Oliv. Toute la petite troupe chemine dans la forêt au milieu d'un splendide concert naturel. Le brame est à son apogée. A peine arrivés à l'observatoire qu'un cerf brame dans la première clairière.

Il est accompagné de plusieurs biches. Ensuite, nous en observerons plusieurs à l'aide des jumelles ou de la longue-vue.

Quelques images recadrées de ces observations un peu lointaines, juste pour le souvenir. Pour la qualité, je ne les garderais pas.

Un cerf, puis un autre dans la même clairière mais au soleil.

Ainsi qu'une biche et son faon qui passent d'une façon très inquiétée. Comme si elles avaient été dérangées. Or elles sont au coeur de la "zone de quiétude", dans laquelle il est interdit de pénétrer du 15 septembre au 15 octobre. Pourtant, une photo de "Mickael26" montrera que deux personnes se sont permises de traverser la clairière sans état d'âme. Il est probable que ce soient elles qui aient fait fuir ces biches.

Onze heures. Les filles commencent à avoir besoin de bouger. Elles ont déjà bien tenu jusque là. On part faire un tour dans la forêt, d'abord au pays des Schtroumpfs.

Puis nous tombons sur une souille. Des cerfs ont dû sans doute s'y rouler dedans.

Une bien belle demie-journée avec les enfants, avant une monstre sieste puis l'anniversaire avec les copains. Je termine par une image de l'année précédente, non publiée sur ce blog, d'un cerf observé avec Stella au même endroit.