Par monts et par mots

On l'appelle souvent la girolle ce qui a l'avantage d'éliminer toute confusion mais je préfère le terme chanterelle car pour moi, la chanterelle jaune ou comestible, est LA représentante du genre cantharellus.

Cette météo plutôt fraîche est favorable à la rosée du matin (quand il ne pleut pas) ce qui entretient l'humidité des sols. Tout cela est favorable à cet excellent champignon comestible. Avec Stella, de retour de deux jours de balade en Belledonne, nous avons fait la première récolte de l'année bien qu'il y en ait sans aucun doute depuis fin mai.

Ce sera finalement deux jours. La météo du mardi soir et du mercredi matin n'étant pas folichone, on laisse tomber la montée matinale sur les crêtes de la Grande Lauzière pour descendre directement sur la plaine de la Pra.

Malgré un dénivelé essentiellement négatif (1200 m), la journée s'annonce longue pour Stella car il y a de la distance. Nous prendrons le temps avec de nombreuses pauses.

Au programme : une grande randonnée au fil de l'eau comme seule Belledonne sait le proposer. On commence par le lac Claret après une première descente au milieu des marmottes qui sifflent.

Sans parler des petites flaques qui jalonnent le parcours ; ici en allant vers le lac Longet.

Le voici ; il porte bien son nom avec sa forme toute en longueur. Le ciel, mi-figue mi-raisin devient à nouveau menaçant mais c'est sans inquiétude car à l'ouest, c'est tout bleu.

Une petite ondée nous cueille au niveau du lac Longet ; puis nous bifurquons à droite en direction du lac Bernard.

L'endroit est tout simplement magnifique avec ses rochers et ses petits pins suspendus. On se croirait dans le Mercantour.

On y fera la pause pique-nique sans oublier d'aller admirer ses nombreux poissons.

Puis une petite sente nous amène à une grande flaque où nous prendrons le temps de jouer dans et avec l'eau.

Autres jeux un peu plus en aval sur le torrent avec une course de bateaux.

Il est 13h30. On va poursuivre la route car c'est encore long avec la descente ultra casse-pattes vers le replat de l'Oursière. Pour les petits, il s'avère que le plus pénible n'est pas la montée mais les descentes avec des marches. Les adultes passent debout mais les petits sont soit en mode assis soit en désescalade.

Durant cette descente caillouteuse en plein soleil, un chamois nous fait le plaisir de nous attendre et de se laisser observer à quelques mètres. Le tout petit zoom du s95 permet même de le photographier. c'est dire si l'animal est près. On restera un quart d'heure à ses côtés avant de le voir grimper dans du terrain... chamois.

Pour se protéger du soleil, il y a le chapeau mais aussi le parasol naturel : la pétasite.

On perde l'altitude, la végétation devient plus abondante, plus haute.

Parfois un peu trop haute !

Cette fois, on a rejoint le couvert forestier. 15h30. C'est la pause goûter à la cascade de l'Oursière.

La fin de la randonnée se déroule dans la pessière de Belledonne.

Pause ravito au parking de la Gafe. Il ne reste qu'un gros kilomètre de plat jusqu'aux Seiglières.

Où une dernière occupation nous permettra de finir la journée en beauté : la cueillette de quelques chanterelles qui feront un bon petit mets pour la famille le soir.

Deux ou trois jours. Telle est la question. Nous verrons bien en fonction des prévi météo au dernier moment. En attendant, c'est parti avec Stella pour un circuit des lacs de la partie sud de Belledonne au départ des Seiglières où on laisse la voiture. Le car nous mène au Recoin de Chamrousse où la télécabine va nous permettre de gagner un peu d'altitude. 9h30. Nous sommes fin prêts sur le sommet de la croix de Chamrousse où la randonnée commence.

Pour ne pas rester sur la piste de ski, nous nous rendons au premier groupe de lacs, les lacs Robert, en, passant par le col de la Botte et celui des Lessines. Stella les connaît bien pour y être déjà venue en été et en hiver mais jamais en passant de ce côté-ci.

Nous poursuivons par le GR vers le sud, fidèlement balisé. La lumière est splendide ce matin.

Au niveau de l'Echaillon, nous le quittons pour prendre à droite la sente balisée en jaune (parfois trop et pas proprement) qui monte sous Jasse Bralard.

Celle-ci est assez escarpée avec des marches un peu hautes mais aucun problème pour Stella du haut de ses cinq ans qui prend tout ça avec le sourire.

Idem pour votre serviteur malgré un p... de gros sac.

Après le premier raidillon, on fait la pause méridienne suivie d'un peu de jeu (Stella a emporté ses Pet shop).

Puis nous repartons vers le haut avec quelques névés à traverser. Le ciel reste limpide.

Nous bifurquons ensuite à gauche en direction du lac David.

Le voici, le voilà. C'est un coin superbe, nous n'avons croisé que six randonneurs depuis la croix de Chamrousse.

C'est ici, dans ce coin ultra sauvage aux portes de la ville, que nous allons bivouaquer.

Autour du lac principal, une dizaine de tous petits lacs, de grosses flaques qui, de par leur faible profondeur, ont bien chauffé au soleil. De quoi s'y amuser.

Des lacs habités de poissons mais aussi d'autres occupants des zones humides.

Bon, ce n'est pas tout, il faut bien se restaurer. Ce soir, pas de saucisses grillées mais des pâtes bolognaises.

Avec le petit réchaud MSR, tout ça est prêt en moins de dix minutes. Un excellent produit.

Avant le coucher du soleil, on range tout des fois qu'un renard vienne tout chambouler et on part faire le tour du lac David. La lumière est splendide.

De beaux points de vue sur le lac tout au long de cette petite marche digestive.

La lumière est exceptionnelle vers 21h. Pas un bruit. Un luxe devenu rare en 2012.

Avec l'atténuation de la brise, l'eau retrouve sa platitude et les montagnes peuvent se refléter.

Une bande de nuages à l'ouest nous prive de quinze minutes de soleil mais celui-ci se montre une dernière fois avant de disparaître derrière l'horizon. 21h25. C'est l'extinction des feux.

Sur une proposition du Papé (91 ans passés), une bonne partie de la famille Tassan était réunie ce samedi sur le splendide plateau du crêt du Poulet pour un repas gastronomique.

Ca commence par une montée apéritive de 300 m de dénivelé, adaptée aux jeunes enfants car pouvant se dérouler sur une piste forestière carrossable donc peu raide. Le plus joli reste toutefois la montée par Pierre Roubet. Face à la Chartreuse, la petite troupe chemine, bien contente de ce beau ciel bleu qui contraste avec l'orage de la veille et les nombreuses goutelettes d'eau qu'il a laissées sur la végétation. 

Une fois au sommet, le décor change avec une vue magnifique sur le massif de Belledonne, version haut Bréda.

Le programme de la journée est reposant : repas au refuge puis on passe l'après-midi librement sur le plateau.

Bon, il faut bien aussi occuper les plus jeunes donc votre serviteur avait prévu quelques jeux.

Un grand merci aussi pour cette fenêtre météo. Le lendemain sera encore familial et puis maintenant, on approche d'une nouvelle semaine. On peut dire que les vacances commencent réellement pour moi. On va pouvoir faire un peu de sport. Le programme est chargé si on a la chance de pouvoir le tenir. A suivre.

Une image bien nette piquée à JP (voir lmdjp) et une plus ancienne ressortie de mes albums (noter le bob années 80 que j'avais à l'époque). Outre la persistance de nombreux névés on remarquera que la pointe de Comberousse était entièrement glaciaire et skiable douze mois sur douze il y a 25 ans. De nos jours, seul le bas de la face garde un bout de névé durant l'été (pour combien de temps encore) et même au cours des grosses moussons de printemps, la face n'est quasi plus nivelée comme sur l'image de 1985. Une année normale, la continuité de la skiabilité de la face est stoppée aux alentours du 15 juin.

Autre image, autre comparaison, celle de la selle du puy Gris dont la pente nord a perdu plusieurs mètres de glace et est devenue concave.

La ligne rouge est approximative (mais je pense assez juste) car je ne reconnais pas certaines zones d'amphibolite. Il est probable que ce (beau) pilastre sans nom entouré par la selle du puy Gris et le col de la Valloire se soit éboulé entre temps. J'ai par ailleurs remarqué ces dernières années de nombreux éboulement dans Belledonne. La déglaciation est peut être à l'origine de ces phénomènes.