Publié le 24 Juillet 2012

2012-07-9787.jpg 2012-07-9788.jpg

Une météo douteuse annoncée en cours d'après-midi et on décide de laisser tomber le plan de grimper en face sud-ouest de la Meije au soleil pour ce second jour avec Jojo. De plus, après l'Obiou la veille, Jojo qui n'a pas beaucoup grimpé ces derniers temps est plutôt favorable à une journée pas trop soutenue en escalade. Au petit matin, le ciel très menaçant ne nous fait rien regretter. Nous apprendrons d'ailleurs sur le blog du Promontoire (salut à Nath et Frédi) que toutes les cordées auront renoncé à sortir avec un vent tempétueux.

Je propose à Jojo d'aller à la tête de la Maye où l'engagement est limité, afin de faire des longueurs d'escalade faciles. On commence par "Pujolidal", une voie classique que j'ai faite il y a près de vingt ans mais dont j'avais un bon souvenir. Et effectivement, ça reste dans le cinq mais c'est vraiment très beau.

2012-07-9793.jpg 2012-07-9799.jpg

La longueur clef en cinq sup à l'ancienne (6a new age ?) est curieusement équipée engagée. Les cordées débutantes seront invitées à sortir par la variante de droite. Une fois en haut de cette voie, le temps s'améliore et je propose à Jojo de continuer (ce qui était de toutes façons le programme de départ) par la seconde partie (la plus soutenue) de Li Maye Laya, la voie la plus haute de la tête de la Maye. Ca tourne en moyenne dans le 6a granit avec quelques passages plus durs et aussi des points pas toujours si proches.

2012-07-9806.jpg 2012-07-9808.jpg

Une dernière longueur technique avec un premier point assez haut qui pourrait valloir son 6b et nous voilà au sommet face à la Meije et au Dôme des Ecrins.

2012-07-9815.jpg 2012-07-9819.jpg

De bien belles longueurs dans cet Himalaya du Dauphiné que sont les Ecrins même si ici, nous sommes bien loin du vrai Himalaya en termes d'engagement. Ne sous-estimez toutefois pas trop votre niveau : grimpeurs habitués au calcaire vous êtes ici sur du granit et les voies de notre cher Jean Mimi, infatigable équipeur, étaient, à l'époque, un peu plus aérées en terme d'équipement que ce que l'on peut trouver dans les créations récentes de l'instituteur de très haute montagne.

2012-07-9820.jpg

Après les seize longueurs à l'Obiou la veille, vingt-trois aujourd'hui. Jojo a eu sa journée de récup !!! On a fait la Walker en deux jours, en bien moins engagé !!!

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

Repost0

Publié le 23 Juillet 2012

La chance est avec nous. Depuis la mi-avril, ce sont, dans les Alpes dites du nord, les cinq premiers jours consécutifs annoncés de beau temps. C'est à peine croyable. Ca tombe bien ; ce sont ceux-là qui sont programmés de longue date pour grimper avec le Jojo.

2012-07 9724

Acte I : direction l'Obiou. Nous partons pour "vendange tardive", une voie ouverte l'an dernier par Marianna Jagercikova, Martin Hurtaj et Pascal Sombardier.

2012-07-9727.jpg 2012-07-9728.jpg

Après une approche rapidement dolomitique, nous attaquons le couloir Paul Arthaud, en solo (3 max) jusqu'à une longueur de l'attaque de la voie. Là, à priori, nous nous sommes trompés. Il semblerait que ce soit nettement plus facile sur l'arête avec quelques points en place. En montant un peu le nez dans le guidon et la fleur au fusil, nous rejoignons le premier relais de notre voie en restant dans le couloir et en gravissant une longueur fort délicate (25 m, rocher douteux, protection impossible sauf piton, un seul piton (douteux) en place, 5a). Ce fut le crux de la journée.

2012-07 9741 2012-07-9740-copie-1.jpg

Pour la suite, c'est de l'ambiance dolomitique avec un bon rocher, de solides goujons et onze longueurs vraiment belles. Le plus dur est au début : 6b puis 6a puis encore 6a. Mais la suite n'est pas en reste. On navigue dans du 5 vertical comme dans les Dolomites dixit Pascal Sombardier et c'est bien vrai.

2012-07 9744

Les dernières longueurs, qui peuvent s'éviter par des vires (mais ce serait dommage) restent intéressantes malgré le manque d'ambiance dues aux nombreuses terrasses. On arrive au pied de la voie Marie-Thérèse (5b ; 3b ; 6a ; 6b ; 5a). J'avais déjà gravi ces cinq longueurs en 2003 à la suite du pilier nord-ouest mais c'était avant le rééquipement et j'avais tiré aux clous (dont certains douteux) dans les deux longueurs en 6. Aujourd'hui, c'est du beau libre que nous réserve cette voie avec de solides goujons même si L1 reste bien expo avec un relais fort loin du dernier point même si ce n'est pas bien dur.

2012-07 9748

Seize longueurs d'escalade, 650 m de déniv si on compte le couloir Paul Arthaud et voici le plateau sommital. Joël est bien content d'en terminer.

2012-07 9756

La descente, surtout pour qui ne connaît pas, n'est pas en reste de beauté. Connaissant déjà la voie normale, je propose à Joël de descendre par les chatières. Un bien bel itinéraire facile (quelques pas délicats en descente surtout) bien qu'un peu impressionnant pour clore cette journée de grand beau temps en Dévoluy.

2012-07-9760.jpg 2012-07-9763.jpg

En résumé, c'est effectivement peut-être la plus belle manière d'aller au sommet de l'Obiou.

2012-07 9767

Une vendange hautement recommandée, tant pour la qualité de l'escalade, que pour le panorama, un zeste d'engagement (une corde à simple de 50 m suffit si comme nous vous vous interdisez toute retraite dedans !), une belle ampleur... et un magnifique sommet !

2012-07-9768-copie-1.jpg

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

Repost0

Publié le 20 Juillet 2012

Deux nouveautés chez Panasonic en cet été 2012. 

Tout d'abord, le nouveau compact expert : le LX7. Il vient remplacer le LX5 que j'avais failli acheter il y a deux ans avant de me décider au tout dernier moment pour le Canon s95. Une des caractéristiques qui m'a marqué est l'ouverture de son zoom 24-90 : f/1,4/2,3, là où la plupart des concurrents proposent au bas mot 1IL de plus voire davantage au télé.

lumix 10

Et puis, il y a le dernier né des bridges : le FZ200. Le zoom est un puissant 25-600 ce qui, jusque là, n'a rien d'exceptionnel car cette amplitude est devenue un standard. En revanche, là où Pana fait fort, c'est encore du côté de l'ouverture. f/2,8 constante !!! Là, je suis sur le cul. J'avais déjà il y a 8 ans, un 35-420 f/2,8 constant avec le TZ10, un des premiers bridges Pana et depuis, l'ouverture au télé avait glissé peu à peu jusqu'au f/5,6 quand ce n'est pas 6,3. Autant dire que les problèmes d'AF étaient importants. Un objectif 600 f/4 coûte plus de 10000€. Là, vous aurez la même focale, deux fois plus lumineuse avec en plus, un zoom d'amplitude 24x qui permettra de couvrir toutes les exigences, mais aussi le boîtier pour un ensemble pesant dix fois moins lourd et pour la modique somme de ... 600€. Pas d'illusion côté résultats photographiques. Il ne faut pas rêver. Mais quand même, pour un amateur, l'offre est alléchante et les tests seront, pour le coup, attendus.

panasonic-fz200-800

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

Repost0

Publié le 19 Juillet 2012

2012-07-9705-copie.jpg2012-07-9707-copie.jpg

C'est en Chartreuse, c'est beau et c'est frais. Idéal pour une journée un peu chaude. On arrive un peu tièdi avec les 45 minutes de marche et les 200 m de dénivelé nécessaires au rythme des petits mais on rentre au bercail rafraîchi après un bain de pied et davantage pour les plus courageux (quoique la température de l'eau n'était vraiment pas froide). Très bon aussi pour les pieds et les mains après deux jours d'escalade intensive.

2012-07-9711-copie.JPG

Ca s'appelle la cascade d'Enversin et c'est vraiment un chouette coin. Emie et Stella ont adoré. Moi-aussi. Et pour couronner le tout, deux chamois (500 m d'altitude seulement) se sont offert à notre regard sur le chemin du retour en plein après-midi et surtout, une martre qui remontait le sentier à notre rencontre avant de fuir dans la forêt.

2012-07-9712-copie.JPG

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #balade

Repost0

Publié le 18 Juillet 2012

2012-07-9679.jpg2012-07-9683-copie.jpg

J'étais venu ici en 1999, trois jours avant d'apprendre mon entrée dans l'éducation nationale avec François Thirion, fort grimpeur maintenant installé sur coteaux du Vaucluse. Nous avions gravi "le trou noir" avec le risque de prendre un orage à chaque longueur. Je me souviens que nous avions essuyé une grosse averse au niveau du trou et étions restés abrités en attendant. Et puis, le rocher était tellement agressif que même un peu mouillé, nous avions pu terminer la voie. Aujourd'hui, sur les conseils de JMC, nous venons avec Jean-Pierre faire "les 3 jours du Condor", une des toutes dernières de la tête d'Aval avec des cotations à confirmer. La journée s'annonce lumineuse, plus chaude que la veille. Nous commençons par les cinq premières longueurs du "trou noir". Je n'en ai absolument aucun souvenir. C'est incroyable. Moi qui note tout, qui me souvient des moindres passages... Rien de rien. Nous faisons même six longueurs de la voie car une erreur à la vire nous fera éviter le début de la voie visée. Pas le moindre souvenir ! Après 6 longueurs donc en 6a/b, ce qui serait déjà une jolie peite ascension, nous voici au pied du mur.

2012-07-9685-copie.jpg2012-07-9689-copie.jpg

Arrive le premier 6c. Il est pour JP qui trouve ça dur. De mon côté, dommage je suis en second donc ça ne compte (presque) pas mais ça déroule presque facilement. Je confirme toutefois la cotation car c'est quand même bien pêchu au départ avec deux blocages pour aller chercher des bonnes prises. Je suis confiant pour la suite. Ca va torcher. Vient une sale longueur en A0 sur huit points entrecoupée de deux pas de 6a : pas d'autre choix pour franchir cette saloperie de zone raide et lisse. Jusque là pas de souci et le magnifique 6c+ qui suit m'enchante.

2012-07-9691.JPG

Après avoir fait illusion en me battant sur la première partie de la longueur la fin est une cata. C'est très très dur (pour moi) avec des pieds fuyants et des mains petites petites sur des prises acérées. On souffre. A mon avis, c'est tout simplement un bon 7a. La suite : un 6c qui paraît plus humain. Je finis bien occis au relais. l'enchaînement de la longueur : je n'en parle même pas. Avec JP, on se regarde, incrédules. Où est la blague ? 6c ? c'est encore plus dur que la longueur précédente. Dommage, c'est tout simplement majeurissime.

2012-07-9693-copie.jpg2012-07-9698-copie.jpg

Encore deux longueurs plus faciles sur le papier mais pas si faciles que ça. La fatigue commence à poindre. Les pieds souffrent et puis les doigts... je n'ai jamais eu tant mal. On se plaint souvent de la patine. Là, il faudrait clairement venir poncer les gouttes d'eau ! Je fais la dernière longueur avec les mitaines !!! Reste un court 6c et A0 pour sortir le toit. Pas envie de tirer encore au point. On s'en tiendra là pour cette fois. Descente en rappels puis par les cordes fixes des vires "à bicyclette". Quel boulot ! 

Deux belles journées de grimpe dans le briançonnais.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

Repost0