Publié le 13 Mai 2012
Publié le 12 Mai 2012
J'adore cette facette de la société dans laquelle nous vivons.
Au-delà d'une remise en question du principe de "trouver systématiquement un responsable en cas d'accident", cet arrêté m'inspire trois remarques :
1- L'éboulement survenu en août 2011 s'est produit sur le versant opposé de la montagne (coté SMV) et n'a rien à voir avec le versant Saint-Egrève. C'est un peu comme si l'accident des gorges de la Bourne pouvait remettre en question l'escalade à Presles.
2- Le site d'escalade des Brieux qui jouxte le stade du même nom est situé dans la zone alors que le stade est en-dehors. En cas de chute de blocs sur le site d'escalade, ceux-ci ne s'arrêteraient point sur le chemin et finiraient la course dans le stade. Ce site étant très intéressant pour l'initiation (ce qui n'est pas légion), il aurait au moins pu être exclu de la zone.
3- Les chasseurs sont autorisés pour assurer l'équilibre cynégétique... Je me marre (ou pas). Depuis quand la planète a-t-elle besoin de l'homme pour s'équilibrer ? Quel est l'espèce qui la déséquilibre le plus ? Une belle mesure politique... qui rend cet arrêté absolument incrédible aux yeux de tous.
Publié le 11 Mai 2012
A en voir la tente installée toute proche du col du Coq, ça ferait presque regretter de ne pas avoir préparé le premier bivouac de la saison avec les filles qui n'attendent que ça. Mais bon, les préparatifs sont un peu longs, on n'avait pas anticipé et puis la météo du lendemain matin est indécise. En attendant, on profite de la fraîcheur et du printemps naissant aux altitudes moyennes pour un pique-nique en famille avec les Cat, Nico et Emma. C'est vert et fleuri. On aime.
Publié le 10 Mai 2012
Enfin une soirée sans risque d'averses et une dispo commune avec Manu, plus de deux mois après son accidetn au rocher d'Arguille. Direction le spot de Narbonne où j'ai déjà grimpé deux fois ce printemps. L'occasion pour moi de finir de cocher les couennes (toutes à vue) du secteur "Narbonne plage" avec "confit de connards" 6b, "conflit de canards" 6b, "fesse bouc" 6b ; "la came isole" 6b+ et de s'essayer dans certaines voies récentes de "canal historique", plus humaines que celles du secteur original dont le ticket d'entrée est à 7b. Deux montées pour moi dans "femme de ménage inclus", un joli 6c+ dont les prises ne sont pas faciles à deviner du bas (car bricolées). Reste un repos à effacer, pour une prochaîne fois sans doute).
La nuit tombe. On se laisse tenter par une dernière longueur pas trop dure "le mythe de Sisyphe" 6b+. Les prises sont dures à voir, c'est encore sale. On reviendra. Du coup Manu, fonce sur le relais en tirant les paires. La nuit est là, je ne vois aucun intérêt à y aller dans les mêmes conditions, avec des lux en moins. Du coup Manu nettoie tout en descendant sauf que c'est tout en traversée. Quelques pendules plus loin le voilà à la dernière dégaine (la première en montant). Manu s'accroche au rocher, je ravale au max le mou et c'est le grand vol pendulaire final qui conclut une sympathique soirée de grimpe avec une ambiance à la déconade.
Publié le 8 Mai 2012
Encore un jour férié et encore une météo aléatoire (le bon jour c'était la veille mais pas moyen de se libérer). Direction Presles une fois de plus et après moult tergiversations avec Loisyann, on opte pour le secteur du Fou où les voies sont assez abritées de la pluie, assez courtes et avec possibilité de descendre en rappel si besoin. Nous partons pour Spelunca, une voie centrée sur le 6c. Première longueur tout à fait correcte : un 6b+ d'abord en dalle puis teigneux en surplomb qui réveille les phalanges. Le 6b qui suit, juste à côté du Fou est splendide : de magnifiques gouttes d'eau orange avec une sortie un peu engagée bien loin au-dessus du point. Jusque là tout va bien.
Arrive ensuite le clou du spectacle : un 7a majeurissime de près de 40 m de long. En tête, certains pas sont obligatoires (pas loin de 6c obl.). Pour ma part, c'est une des rares fois où je grimpe avec plaisir en second. En général, j'ai horreur de ça. Mais là, on teste mon "nouveau système" de grimpe sur une corde à simple (Joker 9,1 mm - grand confort pour le leader et pour donner du mou) avec hissage du sac et du coup en second, on se sent libre de ne rien avoir sur le dos et ça change tout. Et au final, je finis au relais en cochant la longueur et sans non plus avoir laissé toutes mes forces. Certes, ça "ne compte pas" car pour valider l'enchaînement d'une longueur, ce doit être en tête mais après avoir commencé par enchaîner un 7a après travail en salle, puis à vue, voilà que cette fois c'est en extérieur. Reste maintenant à en valider un en rocher et en tête.
M'enfin, ce n'est pas parce qu'on vient de cocher un 7a qu'on coche tous les 6c. La preuve, j'attaque immédiatement L4 en 6c les bras quand même un peu daubés et il y a un pas de pied bien aléatoire pour aller mousquetonner que je n'oserai pas tenter. La fin de cette belle longueur se termine dans une grotte où l'on fait relais avant de ressortir de l'autre côté.
La 5è longueur également en 6c de 35 m est pour Lois. Grande ambiance garantie. Pour la petite histoire, je patiente dix minutes au relais sans que rien ne se passe. Il est impossible de communiquer (oui je sais il existe des talkie-walkie...). Finalement, la corde se tend et j'attaque la longueur en préssentant qu'il y a quelque chose qui cloche. Pourtant, je suis sûr d'être assuré par mon leader. Quinze mètres sous le relais, tout s'éclaire. La corde d'assurage a fait une grande boucle autour du sac coincé sous un becquet lors du hissage (lors du hissage, le sac a dû emmener un moment la corde d'assurage). Loisyann ne le voyait pas du relais. Cela créait un frottement important sur la corde d'assurage et comme le début de la longueur est en traversée, il ne voulait pas tirer trop fort pour ne pas me déséquilibrer. Comme rien ne se passait, il a fini par tirer et j'ai pu grimper. Tout s'est bien passé mais si j'étais tombé et que la boucle de corde n'était pas restée autour du sac ce qui est probable, j'aurais fait un vol (ou pire au début de la longueur, un pendule plein gaz) d'environ huit mètres. Je m'en serais sans doute souvenu ! A l'avenir, c'est une configuraion à laquelle il faudra songer dans ce genre de manip même si, il est vrai, ce style de longueur ou on ne se voit pas, ne peut pas se parler, où ça tournicote... reste somme toute assez rare.