Par monts et par mots

Encore une journée maussade, la pire de la semaine contrairement aux prévisions. Une petite semaine sans les filles qui ne m'aura permis ni de bouger pour changer de décor, ni de faire quelques belles sorties dans la région. Ca fait partie du jeu ; il y a bien plus grave dans la vie. J'en profite pour bosser sur de futurs projets et cette journée ne verra qu'une petite aération avec Thibaut et ce petit trail au-dessus de Brignoud.

Le tracé imaginé sur la carte emprunte des sentiers non balisés : il devrait y avoir des surprises. Et c'est le cas dès le départ ; le sentier rive gauche du Vorz est abandonné : végétation basse, troncs en travers ; un vrai parcours du combattant. Après un peu de "sanglier", on rejoint une bonne limite de parcelle qui finit par nous amener sur la large piste qui traverse le torrent sous Laval et remonte versant opposé vers le village.

Après être passé près du château, le retour sera sans histoire par les hauts de Froges.

La pluie qui ne veut pas venir et même parfois un franc soleil. Eh hop me voilà parti pour un petit trail au-dessus de la maison. Je n'en finis pas de découvrir de nouveaux sentiers non balisés. Il fait frais, la lumière est limpide, des conditions idéales.

Au fur et à mesure, le paysage ouvre de belles perspectives sur Belledonne (bien) enneigée, contrastant avec le vert brillant de la plaine.

Sur le chemin du retour, je m'arrête un instant et fais quelques clichés de goutellettes d'eau.

Le S95 ne s'en sort pas si mal malgré son mode macro limite (5 cm). C'est quand même un plaisir d'avoir un appareil qui donne tient dans la poche ET donne des images tout à fait présentables. En voici une dernière.

Acte II de cette journée maussade durant laquelle je n'ai pas "osé" me diriger vers des objectifs plus ambitieux.

Petite randonnée pédestre au-dessus de la maison autour du col du Baure où le printemps fait timidement son entrée. On trouve les premières jonquilles, les prairies commencent à verdir et les bourgeons gonflent. A cette altitude (1100 m), on a déjà un vrai décalage avec la plaine.

Le bec Charvet sous un angle inhabituel. On dirait que le premier et le second plan se raccordent avec un plateau invisible. En réalité il n'en est rien puisqu'entre les deux il y a la gorge profonde du Manival. A noter le groupe de mélèzes qui commence à avoir des jeunes pousses.

Côté oiseaux, les merles à plastron sont de retour depuis un petit moment. Ils divaguent dans les vergers en lançant leurs "tchak tchak".

Les mésanges dont cette charbonnière sont en pleine nidification et donc bien actives.

Séance d'escalade à St-Pancrasse avec Thibaut, LE spot de grimpe de la vallée du Grésivaudan. Panorama exceptionnel et voies variées mais ce n'est pas non plus le rocher cinq étoiles. Surtout en cette période de sortie d'hiver où les prises sont sales. Première longueur et je découvre que je n'ai pas récupéré de la voie d'avant-hier dans les avant-bras. Je surprendrais toutefois à faire une seconde voie "dure" (pour moi) après être sorti totalement occis de la précédente. Comme quoi...

Nous avons fait lors de cette petite séance de couenne au secteur DT :

- Opale : 6a+ pas si facile et soutenu sur a-plats
- Evasion : 6b idem la précédente mais en un poil plus dur
- Passages d'anges heureux : 6c très soutenu sur près de trente mètres
- L'évadé d'alcaprise : 7a du même style que la précédente avec deux pas plus difficiles demandant de bons blocages

C'est au printemps que l'on a le plus de chances d'observer ce magnifique animal, pas si rare mais assez discret et farouche. Je le vérifie chaque année lorsqu'en début de matinée ou en soirée (ou parfois en journée par temps frais et maussade), il quitte son gîte pour venir brouter les tendres pousses du printemps. Il n'est d'ailleurs pas le seul à se montrer. Le printemps, c'est surtout la saison des oiseaux. Avec cette neige fraîchement tombée, les pinsons des arbres par exemple, cherchent les zones déneigées en quête de nourriture.