Par monts et par mots

Une journée chargée avec des tas de choses à faire. Je réussis toutefois à sortir en fin d'après-midi pour continuer la prospection chevêchette. Et bingo, je finis par tomber sur un nouvel oiseau. Pas de photo valable mais la satisfaction d'avoir partagé cette observation avec Stella qui faisait à quatre ans et demi sa deuxième observation de chevêchette.

Cela fait un mois qu'il fait beau et doux : peu de gelées franches en plaine, couche d'inversion et tutti quanti. Alors que novembre annonce souvent les premières offensives hivernales, on a l'impression que le bel automne, celui que l'on a la plupart du temps en septembre/octobre, se prolonge.

D'ailleurs, la végétation ne se trompe pas. Si la plupart des arbres ont perdu leurs feuilles suite au fort coup de vent de la Toussaint, ceux qui avaient résisté, ceux dont les feuilles étaient encore vertes, ceux-là ont gardé près d'un mois plus tard leurs feuilles qui ont encore des couleurs enflammées, chose rare à cette date.

Aujourd'hui j'ai trois filles avec moi : les deux miennes ainsi que Jeanne, Val s'échappant pour un anniversaire. Pas question de faire de la haute montagne ni de l'escalade même si le temps s'y prête. Alors c'est décidé : on va profiter de cette belle journée d'automne, sans doute une des dernières puisqu'enfin, un flux de nord-ouest perturbé s'annonce pour la fin de la semaine prochaine.

Nous partons nettement en aval de Revel pour une montée au soleil sur les balcons de Belledonne jusqu'à la Sarrasine (300 m de dénivelé et un peu de plat). Pas moyen de s'échapper du boulot puisque je rencontrerai Philippe, un collègue de SMH mais habitant local ainsi qu'une élève venue elle-aussi en famille s'échapper de la pollution et de la nappe de stratus de la vallée.

Après une telle montée, la pause s'impose. On resterait bien des heures là dans l'herbe à rêvasser, si seulement le soleil pouvait se figer. Oui mais voilà, il est quinze heure trente. La descente qui suit, à la fois dans les feuilles mortes et les champs est un régal pour les enfants.

La lumière devient de plus plus exceptionnelle au fur et à mesure de la descente.

Emie et Stella regardent Jeanne faire des pirouettes dans l'herbe.

La prairie s'enflamme.

Nous en profiterons jusqu'à la dernière miette.

Jeux de lumière dans la forêt

Les derniers feux

Cette fois c'est fini. Il nous reste quelques minutes pour atteindre la voiture dans une fraîcheur qui s'accentue vite. Encore une fois, un timing parfait. Bon c'est bien beau tout ça ; on a encore bien profité de cette magnifique saison cette année. Il est temps maintenant de passer à l'hiver avant peut-être une dernière balade typée automne" mercredi prochain. En espérant que les perturbations envisagées pour le début décembre tiennent toutes leurs promesses.

Julie, Joël, Jeanne et Simon sont de passage pour le week-end et après avoir abusé de la raclette la veille au soir, une double raison nous pousse à profiter de notre matinée disponible : éliminer le gras et respirer l'air pur au-dessus de la couche d'inversion qui a envahi une nouvelle fois le Grésivaudan dans la nuit. Nous sommes donc de loin les premiers (avant même le soleil !) sur la falaise de Saint-Pancrasse pour une petite séance escalade.

Pas de grosse perf aujourd'hui mais le plaisir d'être là tout simplement. Une échauffement dans un joli 6a fissuré de "l'Annexe" puis "Gandia", un 6b+ bien retors(ah les cotations de St-Pan...). Enfin, on s'acharnera dans "Gleysitique", un 6c bien bloc.

L'après-midi sera réservé à une sortie avec Stella et ma filleule Jeanne dans un des plus beaux parcs de jeux d'enfants (gratuit !) qui soit. Par chance, c'est à deux kilomètres de la maison. Et au vu des différents ateliers présents, il y a aussi de quoi s'entraîner pour de la vraie escalade !

Lever de dernier croissant de Lune sur le Grand Replomb.

Une concentration en particules importante en vallée avec cet anticyclone d'automne, un franc soleil en montagne et hop direction le Charmant Som pour cette journée avec Stella à la rencontre du chamois. Nous n'en verrons que cinq mais assez bien pour qu'elle en profite et les reconnaisse d'elle-même.

L'attraction du jour sera le chocard à bec jaune qui suit l'humain en permanence dans l'espoir de grignotter quelque chose.

Et quand c'est tout une compagnie qui s'invite, alors le spectacle est total. Attention à ne pas se faire chiper notre repas !

Un biel bel oiseau malgré sa couleur noire : de plus près, on y voit différents reflets et puis son bec jaune n'est pas sans effet.

Après une balade vers la crête de Chamechine, nous revenons par la vire est où l'air est un peu plus frais avec le vent de nord.

Bonnet et coupe-vent sont de rigueur et nous rappellent que l'on est fin novembre même si les températures dépassent les normales de plusieurs degrés.

Vers l'ouest, une belle vue sur la Grande Sure et sa forêt de résineux aux airs de taïga.

A l'est, les lumineuses Grandes Rousses bien enneigées au-dessus de 2500 m. Sans doute de quoi y démarrer la saison de ski bien que la motivation reste encore limitée. Après tout, chez nous, des chutes de neige d'automne sont très souvent suivies d'un coup de foehn qui annule rapidement le bénéfice acquis. Alors que lorsque cela commence vers la mi-décembre, ce phénomène est beaucoup plus rare et le stock se forme. Cet automne ressemble à s'y méprendre à celui de 2004. Souvenez-vous : pas un gramme de neige en Isère jusque vers la mi-décembre où une première grosse chute permet de skier dès l'altitude 500 m. La suite ? De la neige régulièrement en janvier puis, en février, des coups de nord-ouest ininterrompus et un gavage dans les Préalpes du Dauphiné : des quantités de cinq à six mètres de neige au sol en moyenne montagne étant mesurées dans certains coins de Chartreuse et Vercors, tandis que les Alpes du sud étaient "bétonnées" par le vent de nord. Ce scénario se reproduira-t-il durant cet hiver 2011-2012 ? Si tel est le cas, le stock d'enneigement artificiel commencé par la station des Sept-Laux (beurk, skier sur des boulevards de neige à canon alors qu'alentour tout est vert... je préfère grimper et adapter mon activité aux aléas climatiques) à en juger par cette photo du jour sera lors inutile. A suivre.