Publié le 4 Mars 2022

Peu de Chartreuse cette année pour moi. La Chartreuse, c'est un superbe massif quand il y a de la poudre et avec cet anticyclone à rallonge, 2022 contraste avec 2021 où tous les trois jours le ciel remettait ça. Ces conditions incitent moins à visiter ce massif forestier. Cependant, aujourd'hui, nous avions envie de faire un petit tour dans le jardin qui domine la maison, au milieu des pins et des falaises ocres, à la recherche de la "moquette".

La neige est transformée dans les orientations chaudes mais dès qu'on regarde un tant soit peu le nord, ce n'est pas encore le cas avec un bâton qui s'enfonce. La descente en versant est à 13h était tout simplement parfaite niveau timing, sauf la forêt qui, de toutes façons, était déjà pourrie dès les premiers rayons du soleil. A noter de belles corniches sur les crêtes.

Un tour en Chartreuse
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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 27 Février 2022

Après avoir fait de ce sommet un pèlerinage régulier sur une dizaine d'années, je confesse avoir levé le pied. L'année 2021 en est le témoin : seulement huit ascensions du plus beau sommet de Chartreuse sur ses douze mois. Il était temps d'ouvrir le compteur 2022 et le compteur tout court de l'hiver car je n'y avais pas encore mis les pieds à skis depuis le début de la saison. Avec le grand plaisir d'y croiser Nicolas Mossière toujours très actif dans le secteur. Mais cette 214è dent personnelle (un nombre sans doute très limité pour un Laurent Picard ou un Olivier Latouille, les grands "dentistes" locaux) a pour moi une saveur toute particulière, celle d'y emmener, et cette fois jusqu'au sommet, ma grande fille.

Elle connaissait très bien le sommet pour y être allée en baskets sans doute une petite dizaine de fois mais n'y étais jamais allée à skis. Cela se comprend compte tenu du sérieux de cette pente. J'avais très confiance dans sa technique de descente et elle m'aura rassuré tout le long par ses "ne t'inquiète pas, je peux tourner ici". J'ai toutefois préféré l'encorder à la montée, tranquillement. Nico nous accompagne pour la descente ; une présence très rassurante en plus de la mienne.

Bien évidemment, les conditions étaient bonnes mais on aurait pu espérer un peu plus mou sans ce nuage qui aura stationné toute l'après-midi dans le coin. Bravo Stella pour cette descente menée avec brio. Et merci à Nico pour sa présence (et ses quelques images complémentaires).

PS : Il se peut que ce billet donne des idées pour emmener votre enfant/ado sur cette pente ou une autre du même style. Il n'est pas besoin d'être un bon skieur pour s'y rendre. C'est tout juste si on peut parler de pente (un peu) raide et même pour la pente raide, on a compris ces dernières années qu'elle n'était pas réservée qu'aux adeptes du super G. Les compétences requises sont ailleurs. De ma petite expérience, j'aurais envie de dire que si une seule des conditions suivantes est vérifiée, alors il vaut mieux oublier :
- Votre enfant est trop jeune (jusqu'à un certain âge, la "compréhension" du danger n'est pas assimilée). Difficile cependant de donner une limite ; s'il en fallait une, je dirais 12 ans mais cela dépend d'une personne à une autre en fonction de sa "maturité".
- Votre enfant/ado tombe de temps à autre sans raison apparente dans une situation facile.
- Votre enfant/ado skie régulièrement comme un casse-cou quelles que soient les circonstances (du monde ou pas sur les pistes, bosses dont on connait la réception ou pas, etc)
- Votre enfant/ado a déjà déchaussé ne serait-ce qu'une seule fois de manière intempestive avec ses skis de randonnée
- Vous n'êtes pas (quasi) certain de la stabilité de la neige le jour J
- Vous n'êtes pas (quasi) certain de la qualité de la neige le jour J
Et j'ajoute qu'une fois sur le terrain, il est plus que conseillé de donner des indications, conseils, ordres d'évolution tout le long de la descente, mais aussi à la montée qui reste délicate à peaux (c'est pourquoi j'ai préféré les crampons - + corde - pour elle, comme le font beaucoup de très bons skieurs pourtant aptes à remonter le bazar en conversions).

Premières dents
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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 26 Février 2022

Les filles progressent. Sans chercher à en faire des élites, on se fait plaisir sur des randonnées modestes, été comme hiver, comme en escalade ou à vélo. Ce sont pour moi des grands moments de vie et j'ai le sourire lorsque je vois d'autres familles qui en font de même. Ces moments de vie sont d'une rare intensité émotionnelle. Je garde toutefois bien présent à l'esprit que je dois rester à leur écoute : respecter leurs envies (et les jours où elles n'ont pas envie), ne pas forcer non plus la longueur des journées. Les sorties doivent être adaptées aux enfants (ados) et non aux parents.

Cette cime de la Jasse, grande classique grenobloise, c'est quand même près de 1300 m de dénivelé avec quelques longueurs au début et au milieu. Une bagatelle pour nous mais déjà beaucoup pour les plus jeunes. Les filles en sont largement capables mais je sais aussi qu'au bout d'un certain temps de montée, la lassitude (plus que la fatigue) les gagne. Il existe une autre façon de réaliser ce sommet et c'est ce que nous avons fait ce samedi.

Départ du parking désormais classique de la Betta (1200 m). Montée à peaux jusqu'au pré de l'Arc puis petite descente (un peu de pas de patineur) jusqu'à Prapoutel le long du domaine de Beldina (entre 250 et 450 m de dénivelé positive selon l'option choisie, la plus "longue" menant au Gros Caillou, avec quelques longueurs - compter entre 1h et 1h30 manips incluses). En partant vers 10h, on laisse le temps à la neige de dégeler là-haut. A Prapoutel, on prend le forfait randonneur (14€) jusqu'au sommet du télésiège du Gypaète. On peut alors gravir l'arête nord de la cime de la Jasse (environ 100 m de dénivelé mais compter une trentaine de minutes avec deux débutants). Idéalement, c'est quand même plus "sécur" de n'emmener qu'une seule personne par cordée.

Il faut les équiper de crampons et prendre un piolet. Le leader doit aussi être équipé d'un piolet qui, s'il ne lui sert à rien pour la progression qui sera très facile pour lui, pourra lui être d'un grand secours pour retenir une glissade. Globalement, il faut prendre un sérieux cette partie car un enfant/ado a vite fait de "perdre les pédales" et il faut être ultra vigilant. N'importe quel guide vous le dira : l'assurage en mouvement c'est de loin le plus difficile. Cela ne s'improvise pas. Ce qui ne se voit pas sur mes images pour lesquelles je lâche la corde pour prendre la photo, c'est qu'il faut être à corde tendue tout le long (j'insiste sur le fait qu'à chaque image, je leur demande si elles sont bien calées et qu'elles ne risquent rien à ce moment là). Sur une arête, plonger de l'autre côté en cas de glissade du second dans la pente. Sur un ressaut plus direct, éventuellement utiliser des points d'assurage (quelques spits ici), ou progresser un par un et assurer du haut. On peut aussi, sur les sections plates, passer le second devant afin de pouvoir facilement le surveiller. Je conseille vivement de faire la Jasse ainsi, mais je déconseille fortement de le faire si on ne possède pas les bonnes bases de type d'assurage. Passer du 7b en salle ne garantit en rien ce genre de compétences. Un dernier point qui me paraît important : parler en permanence à son second pour l'aider, l'aiguiller, le rassurer. Un homme averti en vaut deux.

13h. La longue pause au sommet est terminée. Les skis sont chaussés. La neige est, à ma grande surprise, excellente. Je m'attendais à quelque chose de pas mal mais pas à ce point. Les filles se régalent. On avait évoqué la possibilité de remettre les peaux pour un pas de la Coche (qu'elles connaissent déjà) ou un Aigleton mais ce sera pour une autre fois. Avec une telle qualité de ski, autant enchaîner d'une traite cette longue descente.

NB : Petite précision qui ne me paraît pas inutile. Chez les jeunes, il y a des "peureux" (qui ne voudront pas venir ici), des prudents, des intrépides et des inconscients. Je dirais que j'ai la chance d'avoir des filles qui se situent dans la deuxième catégorie et qui ont bien pris la mesure du danger. Cela aide à sortir sur ce genre d'itinéraire et être en confiance de par leur vigilance permanente.

La cime de la Jasse autrement
La cime de la Jasse autrement
La cime de la Jasse autrement
La cime de la Jasse autrement
La cime de la Jasse autrement
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La cime de la Jasse autrement
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #escalade-alpi

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Publié le 23 Février 2022

Ce billet pourrait être mis en parallèle avec celui-ci. Je possède (donc) ces deux objectifs et on peut se poser les deux questions suivantes :
1- Quand on a le 100-500, quel intérêt d'avoir en plus le 100-400 ?
2- Le 100-400 ne suffit-il pas ?
Commençons par la seconde question. Oui, ce 100-400 suffit lorsqu'on cherche une optique légère à transporter un peu partout pour faire des paysages rapprochés ou de l'animalier en plein jour. Il devient insuffisant pour faire de la photographie animalière de qualité pour les raisons suivantes :
- 25% de focale en moins (ce n'est pas rien)
- A focale équivalente, perte de luminosité. Par exemple, f/8 vs f/5,6 à 350 mm ; f/5,6 vs f/4,5 à 135 mm
- Pas de collier de pied même en option
- AF moins performant (moins rapide et moins bon)
- Le piqué du 100-500 est tout simplement exceptionnel
- Bokeh incomparable entre 470 f/6,3 et 400 f/8.

Si ce 100-400 avait existé dès le départ, j'aurais donc quand même opté pour le 100-500 car je voulais un télézoom (très) qualitatif. Cependant, à la sortie du premier, j'ai bien été tenté de l'essayer en parallèle du 100-500. En effet, bien que d'un poids/encombrement record (voir ici) pour une telle focale, ce 100-500 prend quand même un peu de place, notamment une fois rangé dans sa housse de transport (un peu indispensable si on veut le garder longtemps). Cela le met out pour une optique à avoir (presque) toujours en fond de sac. Ce qui n'est pas le cas de ce nouveau 100-400. Jugez plutôt sur cette image !

Outre l'encombrement, le 100-500 Canon est à 1365 g ; le 100-400 Nikon à 1435 g et le 100-400 Sigma (plus léger que le Sony) à 1140 g. Le 100-400 RF affiche, lui, 635 g sur la balance !! Absolument inégalé.

Outre l'encombrement, le 100-500 Canon est à 1365 g ; le 100-400 Nikon à 1435 g et le 100-400 Sigma (plus léger que le Sony) à 1140 g. Le 100-400 RF affiche, lui, 635 g sur la balance !! Absolument inégalé.

Le 100-400 RF s'annonçait donc comme LE téléobjectif à avoir toujours sur soi. Voici maintenant quelques semaines qu'il m'accompagne. Les premiers essais sont concluants. Monté sur le mini RP, le piqué est étonnant à toutes les focales y compris au 400 mm. Ses qualités (et c'est déjà pas mal), s'arrêtent là. On peut évidemment noter aussi des défauts, certains étant directement remarquables sur le papier :
- ouverture f/8 à 400 (et même très très largement en deçà)
- AF poussif
- pas de traitement tous temps
- pas de collier de pied possible
- pare-soleil optionnel et incompatible avec celui de mon 70-200 f/4 (pourtant de même diamètre)
A noter qu'aujourd'hui, je peux partir en mode "voyage" avec le RP, le 16, le 35 et ce 100-400, le tout ne pesant que 1600 g !

Pour finir quelques images faites avec le 100-400 RF lors de cette balade de fin de journée sur les hauteurs de Saint-Ours en Ubaye.

100-400 RF en montagne
100-400 RF en montagne
100-400 RF en montagne
100-400 RF en montagne
100-400 RF en montagne
100-400 RF en montagne

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Rédigé par lta38

Publié dans #Ubaye, #matériel, #animaux

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Publié le 22 Février 2022

En Haute Ubaye comme partout sur les Alpes du sud, l'enneigement est catastrophique avec des adrets secs jusqu'à 3000 m ! Et ce qui est frappant, c'est qu'à l'aube du printemps, on ne ne voit pas arriver le moindre flocon. On peut dire qu'hormis quelques journées ponctuelles qui ont suivi les premières chutes de neige (sans la garantie de ne pas toucher un caillou sous jacent), la saison de ski de randonnée n'a jamais vraiment commencé ici. Et il est probable que sous 2000 mètres, elle ne commence pas. D'après les météorologues, il faut remonter à 1990 (32 ans en arrière donc !!) pour trouver une telle misère.

Qu'à cela ne tienne ; ce sera un col de Mirandol versant sud en monde automne. Et sous le ciel bleu azur du sud. Au menu, aigle royal, chamois, bouquetin, renard... Quelques glissades sur les bouts de névés sommitaux et un bon bol d'air (pas trop) frais.

Ceci étant, j'aurais été très surpris du pourcentage de pistes de ski ouvertes dans certaines stations et du bon ski effectué grâce à l'enneigement dit "de culture". Ces observations m'amènent à plusieurs remarques, pas forcément liées les unes aux autres.
- Vars : du très bon ski sur les pistes. Par contre, attention à ne pas faire tomber un bâton depuis un télésiège car il faudra marcher dans l'herbe, la terre et les cailloux pour aller le chercher.
- Vars encore. Nous ne connaissions pas. Ce sont globalement de larges boulevards assez plats mis à part le secteur du col de Crévoux. Une station très intéressante pour les vacanciers, moins sans doute pour chercher un peu la difficulté.
- Vars enfin : quelques remontées antiques. On a adoré le vieux télésiège deux places de Peynier (qui peut rester tel quel car sur un secteur excentré et avec une raideur moyenne suffisante pour être relativement efficace). En revanche, le point noir reste le télésiège pinces fixes de la Mayt. Noeud névralgique avec Risoul, d'une pente très faible, plus de 15 minutes dessus et encore, à prier qu'il n'y ait pas un arrêt. Plus de 200 sièges. Je n'ose pas l'imaginer en pleine période des Marseillais...
- Enneigement artificiel. On a entendu beaucoup de critiques des pistes enneigées artificiellement en Chine pour les JO. Attention quand même car les Chinois disposent d'un gros barrage en amont et il est facile de faire venir l'eau dans la station contrairement à chez nous où il a fallu organiser son acheminement spécialement pour le ski. Et au final, cette année, les Alpes du sud sont logées à la même enseigne que les pistes de Pékin. Après, il est vrai qu'à Pékin, c'est tout les ans car le site est désertique. Difficile de se prononcer sur ceci ou cela mais c'était juste pour qu'on pense à se poser les bonnes questions avant de s'exciter parfois un peu vite sur la toile.

Saint-Ours

Saint-Ours

Montée, avec le petit saupoudrage de la nuit
Montée, avec le petit saupoudrage de la nuit

Montée, avec le petit saupoudrage de la nuit

Quelques animaux
Quelques animaux
Quelques animaux
Quelques animaux

Quelques animaux

Pour rire, un peu de ski sur herbe à Vars durant ce séjour ubayen. Car au final, on aura fait du bon ski... sur neige !

Pour rire, un peu de ski sur herbe à Vars durant ce séjour ubayen. Car au final, on aura fait du bon ski... sur neige !

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Rédigé par lta38

Publié dans #Ubaye, #randonnée sportive

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