Envie de changer encore de massif. La Lauzière semble toujours un bon plan. Cette fois, on ira un peu plus à l'est, entre Madeleine et Encombres. Dans ce secteur, les précipitations sont toujours un peu moins importantes. On se doute qu'avec un départ plein sud à 1400 m, il faudra ruser voire peut-être porter un peu. La question reste le vent annoncé : n'empêchera-t-il pas le dégel en faces sud ? Après moult tergiversations, on part pour l'idée venue en tête dès le départ : le tour et sommet du Grand Coin. La montée doit se faire par le versant ouest jusqu'au crêt Lognan puis la première descente en nord-est jusqu'au replat de Valbuche (2300 m). Ensuite, en passant par le col du bonnet du Prêtre, on monterait au Grand Coin en passant par la pointe de la Pallaz avant de rentrer par le versant sud puis ouest du crêt du Carollier jusqu'à un large chemin que nous espérons enneigé pour finir.
Une fois sur place, la (bonne ?) surprise, c'est que la route est ouverte jusqu'au col de Chaussy. Je ne sais pas si c'est habituel mais si nous partons de là, il faudra remonter au retour, à pied en chaussures de ski depuis la Combe de Montpascal soit presque 200 m de dénivelé. Du coup, on y dépose une paire de baskets.
La montée se fait par le versant nord de l'Alpettaz au départ (pour garder les skis sur la neige) puis par le sentier assez raide (pas le choix) jusqu'au plan du Sapey. On poursuit en suivant globalement le chemin d'été jusqu'au crêt Lognan (fin à pied sans mettre les crampons grâce à des traces présentes).
Superbe montée panoramique
Les contrepentes plein sud transforment doucement vers 13h mais seulement jusqu'à 2300 m ; au-dessus, le vent se fait sentir de plus en plus et il faudra sans doute attendre encore un peu dans l'après-midi voire sans espoir ce jour-là. De toutes façons, nous allons skier en nord-est versant Belleville et là, ce sera du super ski de (vieille) poudreuse sur 400 m. On profite du soleil rasant pour casser la croûte (nous sommes partis vers midi) avant de remonter au col du Bonnet du Prêtre. A noter qu'à cette date là (fin janvier) le soleil reste assez présent sur ce versant jusque vers 14h30-15h, une fois qu'on a skié les premières pentes plus raides qui elles restent plongées dans l'ombre de la crête sommitale.
Versant Valbuche : magnifique !
La remontée se fait en plein vent jusqu'à la pointe de la Pallaz où nous finissons à pied sur l'arête plutôt que de suivre l'ancienne trace qui emprunte le flanc est car avec ce vent, le risque d'une petite plaque en formation n'est pas nul. Magnifique sommet du Grand Coin avec une lumière qui commence à décliner au début de notre descente (16h).
Une descente principale mi-figue mi-raisin (uniquement ce jour à cause du vent) car la neige ne dégèlera pas en haut. heureusement nous skions au départ sur une croupe agréable avec un peu de neige rapportée puis des contre-pentes est restées froides. La section vraiment mauvaise sera sur 200 m en rive droite de Bellecombe : dégel très limité et surtout beaucoup de pénitents à cet endroit. Plus bas, on retrouve la poudre dans les portions peu raides puis ça commence à transformer sous le coin du Châtel. La dernière partie est restée poudreuse sous le crêt du Carollier (face ouest) mais la face est assez trafolée à cet endroit-là (l'impression que ce petit crêt est pas mal skié juste pour lui-même). Du coup, je pense qu'il aurait fallu tirer à droite toute pour chercher plutôt des pentes en cours de transformation. Et au final, le chemin qui ramène à la Combe restera skiable mais en faisant quand même attention aux cailloux affleurants qui vont ressortir de plus en plus au fil des jours à force de passages s'il ne reneige pas. Reste plus qu'à l'esclave de faire une montée au Chaussy en baskets et sans sac au soleil couchant.
Un tour magnifique (on était venu dans ce but) avec une qualité de neige plutôt bonne (excepté le non dégel dû au vent du nord). L'ensemble ne fait "que" 1800 m de dénivelé et 20 km.
Les bonnes sections du versant sud