Publié le 16 Octobre 2021

En photographie, le zoom possède un avantage indiscutable : celui de pouvoir cadrer directement plus ou moins serré en fonction du plan désiré. Le "petit" zoom est soit un zoom transtandard (24-70 ou 24-105 généralement), soit un ultra grand-angle (15-35 ou équivalent).

Cela ne va pas sans inconvénient par rapport à une focale fixe :
- Pour un zoom d'entrée de gamme, on a un encombrement supérieur et une luminosité médiocre (ouverture glissante, généralement de f/4 à f/5,6 voire davantage).

- Pour un zoom haut de gamme, la luminosité varie de acceptable (f/4) à bonne (f/2,8) mais au prix d'un poids/encombrement très défavorable et un tarif qui l'est tout autant.

A contrario, la focale fixe est peu onéreuse, très légère et très lumineuse (f/2,8 à f/1,8). La question est donc clairement la suivante : ai-je vraiment besoin d'un petit zoom ? Et pour un photographe qui aurait le même cahier des charges que le mien, je pense aujourd'hui que non. J'insiste sur le fait que c'est bien ma façon de pratiquer la photographie qui dicte cette conclusion et pas l'inverse. A savoir :
- La majorité de mes photos faites au zoom l'est à la focale la plus grand-angle
- La majorité des autres photos l'est à la focale maximale
- A partir du moment où le recadrage n'est pas un problème (je ne participe pas aux concours photos qui requièrent des règles strictes genre 10% de recadrage maximum, le cliché en RAW faisant foi), la qualité du plein format aujourd'hui et des optiques à focale fixe permet de "cropper" très largement. On se rappellera du Nikon Coolpix à capteur minuscule, sorti en 2001 et qui, avec ses 5 mp de définition, permettait de faire des doubles-pages de magazine. Certes, notre oeil est devenu plus exigeant mais en prenant l'exemple de mon petit RP (26 mp), on conserve une image excellente à 10 mp ce qui fait correspondre un 16 fixe à un 16-24. En ajoutant un petit 35 mm dans le sac à dos, l'équation est la suivante :

- Par rapport à un 15-35 f/2,8, prix divisé par 3 ; 3/4 du poids ; possibilité de ne partir qu'avec l'un ou l'autre si on suppose s'en contenter
- Par rapport à un 14-35 f/4, prix divisé par 2, poids équivalent ; bien plus lumineux

Alors certes, il n'y a pas de solution idéale et toujours des compromis mais compte tenu de mon activité, pour le côté ergonomique (ensemble ultra-léger prêt à dégainer sur la bretelle du sac), le économie tarifaire, la luminosité, le tout sans aucune concession sur la qualité, j'ai aujourd'hui décidé de me passer des "petits" zooms.

En acceptant quelques trous entre l'UGA (autour de 15 mm) et le petit télé (70 mm) et en utilisant modérément le crop, voici la triplette qui peut remplacer le zoom UGA et le transtandard. En attendant le maillon manquant, 24 ou 28 f/2,8 (ou plus)

En acceptant quelques trous entre l'UGA (autour de 15 mm) et le petit télé (70 mm) et en utilisant modérément le crop, voici la triplette qui peut remplacer le zoom UGA et le transtandard. En attendant le maillon manquant, 24 ou 28 f/2,8 (ou plus)

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Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

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Publié le 15 Octobre 2021

Nous avons bénéficié d'une première partie d'automne d'abord douce puis assez fraîche. Les matinées piquent ; les soirées et les nuits également. Alors si en plus vous êtes à l'affût dans le brouillard... Pas d'affût ce matin mais une sortie "dynamique" qui m'aura quand même vu garder la doudoune et les gants un bon moment. Toujours agréables ces sorties matinales en Préalpes. Retour sur la dent de Crolles par la vire est pour en prendre plein la vue !

Lenticulaires sur le pic du Frêne

Lenticulaires sur le pic du Frêne

Brumes en vallée

Brumes en vallée

Depuis la vire est, plus beau balcon naturel du Grésivaudan
Depuis la vire est, plus beau balcon naturel du Grésivaudan
Depuis la vire est, plus beau balcon naturel du Grésivaudan

Depuis la vire est, plus beau balcon naturel du Grésivaudan

Givre sur les hauts plateaux

Givre sur les hauts plateaux

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #randonnée sportive

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Publié le 13 Octobre 2021

Cela fait une dizaine d'années que je suis le brame du cerf de manière intensive. Enfin, un peu moins depuis trois ans. Comme pour d'autres espèces maintes fois rencontrées et suivies (tétras-lyre, lagopède, chevêchette...), au bout d'un moment, on a fait un peu le tour de la question, du moins en périphérie car il y a toujours des choses à apprendre ou à découvrir. Cette année donc, seulement six sorties pour essayer d'observer et photographier les cerfs et il n'y en aura probablement pas d'autre. Mais ce qui m'intéressait surtout, c'était d'essayer de confirmer ce que je pensais avoir compris l'année dernière et cela semble bien le cas : la présence d'une nouvelle meute de prédateurs a modifié la donne sur mon secteur préféré. Il n'est pas question de faire comme le font souvent les chasseurs (discours maintes fois entendus notamment à propos du mouflon en Matheysine ou en Vercors) et de dire que le loup décime les cheptels à la seule différence du nombre d'observations à quelques années d'intervalles. Il faut aller plus loin pour émettre une hypothèse. Pour avoir passé une nuit sur place, le brame est bien actif. Pour avoir observé durant la période faste de fin-septembre-début octobre, il y avait beaucoup "de monde". Les traces de passages sont toujours aussi nombreuses et impressionnantes : de véritables "autoroutes terreuses !" Et d'après les retours de comptage, aucune diminution suffisante permettant de justifier une telle différence observée entre le milieu des années 2010 où ça bramait à fond en plein jour et à découvert et ces deux dernières saisons beaucoup plus discrètes. Pour au moins quelques temps, ce secteur va devenir comme d'autres où les cerfs sont toujours bien présents mais moins "sur la scène" au moment du brame. Le brame sera davantage confiné à la nuit. Les observations diurnes se feront plus discrètes. De manière générale, les animaux seront moins concentrés et donc plus éparpillés. Qui dit plus éparpillés dit moins de concurrence pour le rut donc moins besoin également de bramer à tue-tête pour s'affirmer.

Ces cycles sont tout simplement les cycles de la nature. Les secteurs évoluent dans un sens ou dans l'autre. L'absence de loup en Chartreuse aurait plutôt tendance à créer l'effet inverse mais la pression mise par de nombreux observateurs/photographes peu scrupuleux a finalement le même effet.

Et à part, ça l'ambiance est toujours aussi magique là-haut.

Des cerfs, des loups, des hommes...
Des cerfs, des loups, des hommes...
Des cerfs, des loups, des hommes...
Des cerfs, des loups, des hommes...
Des cerfs, des loups, des hommes...

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #brame du cerf

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Publié le 10 Octobre 2021

Un des mes défauts est de ne pas prendre de marge. Persuadé que la mer de nuages est située à 1600 m d'altitude comme prévu (confirmé par la webcam de Chamrousse à 5h30 du matin), nous partons vers l'arête nord du Petit Veymont dans l'idée qu'on passera au-dessus de la couche un peu avant l'arrivée sur la crête qui précède l'arête, le soleil sortant alors un quart d'heure après, au moment de l'attaque des difficultés. C'était sans compter que le stratus était trois-cents mètres plus haut sur le Vercors et que par dessus le marché, des ascendances nuageuses allaient nous taquiner pile à l'est. Au final, on ne verra le soleil qu'à quelques mètres du sommet du Petit Veymont dans une ambiance très hivernale avec le vent de nord. Dommage !

Pour le reste, une fort belle boucle avec de sacrées lumières : traversée vers le pas des Bachassons puis celui de la Selle et retour à la mi-journée au pied du mont Aiguille mais sans le voir. Mes souvenirs de cette arête (2006 ?) étaient assez vagues et au final, c'est quand même assez facile. En plus, elle est maintenant équipée de plaquettes et on pourrait sans problème y emmener des débutants encordés. Le casque sera toutefois recommandé car on n'est pas à l'abri de chutes de pierres causées par d'autres grimpeurs en amont voire des bouquetins qui passent sans souci ici, en attestent les crottes.

Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour

Quelques ambiances du jour

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #randonnée sportive, #escalade-alpi

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Publié le 9 Octobre 2021

Malgré les jours qui raccourcissent sérieusement, synonyme de nuits longues et fraîches, chaque année j'aime aller dormir dehors en montagne durant la saison d'automne et si possible, loin des sentiers battus. Les lumières, les couleurs... Une fois de plus, d'autant qu'il y avait la mer de nuages, je ne serai pas déçu du voyage malgré un thermomètre qui va frôler le zéro au petit matin et le renversement de mon petit réchaud à alcool me privant du petit thé réchauffant du matin. Une fois la nuit tombée, la montagne résonne du brame du cerf. Je ferai même quelques rencontres sympathiques, plutôt à distance. Ces immersions s'accompagnent d'un sac à dos non négligeable : à l'ensemble tente, matelas, sac de couchage, vêtements, nourriture, eau, s'ajoute le matériel de photographie : cette fois-ci le 100-500 avec un trépied. Hormis l'image du réchaud qui est prise au 35 1,8, toutes les autres ci-dessous sont faites avec ce superbe objectif qu'est le 100-500 RF. Au-delà du fait que le piqué est supérieur à celui de mon ancien 300 f/4, le zoom me permet de faire des tas d'images différentes et pas seulement du gros plan (animalier) comme on le ferait avec une focale fixe. C'est pourquoi je suis fort intéressé par l'arrivée du minuscule RF 100-400 (635 g) pour emporter en fond de sac lorsque je ne pars pas spécialement pour faire de la photo.

L'automne c'est aussi la période de la chasse. Si je ne fais pas une fixation sur l'activité en tant que telle, je suis de plus en plus atterré par le non-respect de la période de reproduction du cerf. Ce jour, trois places de brame majeures totalement dérangées : une par une équipe complète (j'en ai trouvé cinq aux jumelles) de chasseurs ; deux autres par des chiens de chasse égarés qui courent dans tous les sens en aboyant sans arrêt. Autre aberration, la rencontre avec le fameux panneau "foutage de gueule" : "chasse en cours, soyons tous prudents". A quand une réforme complète de cette activité dont seules 3 espèces (cerf, sanglier, chevreuil), hors situations exceptionnelles localisées et ponctuelles, peuvent éventuellement nécessiter des opérations de régulation ? (NB : en France, on chasse 87 espèces d'oiseaux et mammifères).

Après les grosses pluies du milieu de semaine, les premières neiges
Après les grosses pluies du milieu de semaine, les premières neiges
Après les grosses pluies du milieu de semaine, les premières neiges

Après les grosses pluies du milieu de semaine, les premières neiges

Ambiances
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Rencontres
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #nuitée, #randonnée sportive, #brame du cerf

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