Par monts et par mots

Aujourd'hui, avec Stella, on part pour une randonnée dans Belledonne. C'est probablement plus long que tout ce qu'elle a fait jusqu'ici mais elle en est parfaitement capable et s'il le faut, je la porterai par moment sur mes épaules. Après avoir pris la télécabine jusqu'à la Croix de Chamrousse, on prend le sentier qui passe le col des 3 Fontaines puis celui de la Botte. Puis on descend vers le sud.

Stella vérifie systématiquement qu'on est sur le bon chemin avec le balisage. On approche des lacs Achard avec une petite section caillouteuse où je la porte un peu. Il y a du monde aux lacs mais c'est normal. On est en été et le site jouit d'une réputation justifiée. On trempe les pieds dans l'eau avant un bon pique-nique. Puis c'est le long retour sur Roche-Béranger ou Stella bénéficie de quelques portages sur des sections très caillouteuse. Une petite glace à Roche-Bé nous donne les dernières forces pour rentrer au Recoin. 7 km de rando dont environ 6 pour ses petites jambes.

Pour fuir encore et toujours la chaleur, rien de tel qu'un petit tour à pied en Chartreuse le long d'une rivière. On perd facilement 10 degrés sans trop prendre de l'altitude. Le Tenaison en est un bon exemple. On a pu admirer avec Stella ces énormes feuilles dont j'ai oublié le nom.

J2 du ski d'été dans le massif des Sept-Laux. Ca commence par du portage bucolique autour des lacs. Puis, plutôt que de chausser, je préfère poursuivre en baskets jusque vers 2500 m sous la Belle Etoile sur des croupes déneigées. C'est plus rapide.

Malheureusement, un satané nuage au sommet m'empêche de trouver la face ouest des Illetes qui était au programme. Je me rabats donc sur la NW de la Belle Etoile. Malgré l'heure, la neige est molle car il n'y a pas eu de regel compte tenu des températures chaudes.

Je retrouve le soleil dans les pentes inférieures. Il n'y a plus qu'à remettre les peaux en direction de la dent du Pra. J'arrive à skis jusqu'à une épaule à 200 m du sommet où les choses se corsent.

En effet, il me faut finir à pied dans des gneiss très brisés puis sur une pente de raide assez raide (40°). Je n'ai pas pris les crampons, question de poids. Fort heureusement, un petit piochon de secours me sera d'une grande utilité. Je termine par la descente classique de la Dent qui clôture deux jours de beau ski d'été. 3300 m de dénivelé dont 2600 à skis. Pas si mal pour un début juillet ! Et avec le matos léger et réduit au strict minimum, le portage en baskets en était presque agréable.

Il a beaucoup neigé en fin de printemps. Et il a aussi fait très froid. On retrouve alors un enneigement comme "dans le temps", comme dans les années 80 en ce début d'été. Malheureusement, la canicule en cours est en train de nous rappeler qu'on est bien en 2010. Il ne faut pas traîner pour skier en Belledonne. Je pars donc pour deux jours de ski du côté des Sept-Laux afin de rester en altitude. Après une montée où la chaleur (je démarre à 11h au Pleynet) m'accable, je débouche au sommet de la Belle Etoile où m'attend une première descente en face est vers le lac homonyme.

S'ensuit une petite remontée pour aller chercher, sous le pic des Cabottes, une langue de neige qui devrait m'amener si tout va bien, proche du refuge des 7 Laux skis aux pieds.

Voici la fameuse langue de neige qui se jette dans le lac Cottepens

Au fond, le rocher d'Arguille et son couloir encore enneigé veille.

Après une dépose matériel au refuge, dans un cadre idyllique, malgré la chaleur, je repars en direction du rocher Blanc. En rouge, la flèche indiquant l'endroit où je déchausserai à la descente.

 Au sommet du rocher Blanc, la pente nord-ouest me tend les bras. Comment y résister ? Par contre, j'ai tout fait en short jusqu'à présent y compris les descentes mais dans ce petit 4.3, je préfère mettre le pantalon au cas où. Je conclus ainsi une belle journée de ski avant le repas du soir avec un accueil très chaleureux des gardiennes du refuge. Et de belles couleurs du soir.

 Aujourd'hui, après la cascade du Pissou et le repas au Némoz, on va bivouaquer en famille au pré Clos. C'est facile, il n'y a que 15 minutes de marche pour Stella. Je me charge des allers-retours matériel et rapidement, le campement est installé.

Tout se passe bien jusqu'à ce que les vaches viennent à notre rencontre par curiosité. Rien de méchant mais les enfants sont affolés.

Une fois l'incident clos, on profite des dernières lueurs de la journée et de la belle lumière avant de rentrer sous la tente.

Emie s'endort rapidement dans son sac de couchage de compétition.