animaux

Belle rencontre aujourd'hui.

Si je n'avais pas mémorisé les cris d'appels plaintifs des jeunes chevêchettes lors des deux nichées suivies au printemps 2010, je serais passé à côté.

Cette fois, c'est prêt. Il restera à mettre quelques branches fraîches quelques jours avant la date et sera au point. Cette année, j'espère mettre le paquet sur un site de brame du cerf. Affût mobile et un affût fixe préparé en trois séances sur le terrain. Les cerfs sont bien là, les traces nombreuses. Aurons-nous la même chance que ce jour-là ? Ce sera difficile mais l'inconnue est tout ce qui fait le charme de la nature.

Je suis sur un point de passage. Les observations risquent de ne pas être durables mais si ça passe, ça passera près. Rendez-vous dans deux mois si tout va bien.

Surprise en arrivant au quatrième relais de la voie. Un replat bien nettoyé et trois fauconneaux (c'est comme ça qu'on dit ?) sous un petit auvent rocheux. A mon arrivée, petite réaction de leur part : plumage un peu gonflé et bec ouvert puis, me mettant un peu à l'écart sur le côté, un peu plus apaisés.

Pour le moment, il vaut mieux donc éviter de parcourir cette voie (pisse and love, cascade de la Pisse, vallée de la Romanche). Toute cette paroi est très prisée par le crécerelle et j'ai pu discerner au moins deux autres nids avec allers et venues des adultes.

Sympathique rencontre même si on se sent comme un intrus et pas du tout à sa place lorsque l'on arrive ici. Il a bien fallu y passer quelques minutes, les plus discrètes possibles, avant de repartir vers le haut, en espérant que tout ce petit monde rejoindra bientôt la voie des airs.

Retour sur le secteur de la semaine prochaine afin d'achever la construction d'un affût pour le brame du cerf. Côté bestioles, ce fut très calme. Très peu d'observations. Après m'être posé à l'ombre dans la fraîcheur de la forêt, un pic noir s'est baladé plusieurs minutes durant à proximité.

Un peu plus bas, cette jeune bergeronnette grise s'est montrée très coopérative.

La neige recule à vitesse grand V et la végétation reprend très vite le dessus en montagne. Désormais, même en versants nord, c'est bien vert à 1800 m où c'est le plein printemps.

En montant à l'affût aux cerfs, je tombe nez à nez avec deux sangliers. En réalité, il y en a même trois. Ce sont trois laies et il y a des marcassins. Malgré tout ils sont peu visibles car la végétation commence à pousser à cette altitude. Ils gagnent un bosquet et n'en sortent pas. Ayant le vent favorable, je décide d'approcher et d'aller me poster de l'autre côté du bosquet ; ils semblent monter. Après quelques minutes d'attente, ils apparaissent effectivement. Etant donnée la configuration du terrain, je n'ai pas d'autre choix que d'entretenir une grande proximité pour essayer de faire des photos. Le relief et la végétation m'empêchent tout recul. Je me dis alors que la séance photo va tourner court. Et pourtant... Très affairés, ils ne vont pas cesser les allers-retours entre le bosquet et un petit noyau de hêtres et mettront quarante minutes à déceler ma présence. Entre les deux bosquets, ils sont à dix mètres de mon 300 mm. Autant dire que j'ai vraiment regretté de ne pas avoir le 70-200. Que des portraits !