escalade-alpi

Publié le 25 Octobre 2021

Après une nuit bien fraîche, la journée commence plein soleil par un petit dej grand luxe. Direction à nouveau Chanteperier pour un peu d'escalade sur un petit site paisible. L'occasion de faire quelques longueurs faciles et de réviser après un été peu grimpant. Grande satisfaction que de voir Stella s'essayer à trois petites longueurs en tête, non pas par le fait de grimper en tête du 5 mais d'installer les relais et assurer les seconds à la vitesse de l'éclair. Je suis bien content de voir que de ce côté-là (car question niveau, je suis tout sauf un fort grimpeur), ça ne pinaille pas.

La suite de la journée fut quelque peu chamboulée par la fermeture de tous les commerces locaux. Ayant été un peu juste sur la nourriture pour ces deux jours, il fallait impérativement faire un petit ravitaillement. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que les trois boulangeries locales ainsi que la seule supérette du Valbonnais étaient toutes fermées ce lundi. Cela permet aux commerçants d'avoir deux jours d'affilée de pause mais nous avons quand même été surpris qu'il n'y ait pas un accord pour que l'un d'entre eux, peut-être à tour de rôle, soit ouvert en dépannage. Soyez donc prévenus. Peu enclins de faire un aller-retour à la Mure, nous laissons tomber la petite rando prévue au Désert-en-Valjouffrey pour nous rabattre sur la crête du Sénépy et la Pierre Plantée. Aucun regret sur ce choix : balade paisible, couleurs superbes et panorama exceptionnel. La Matheysine dans ces conditions (sans le vent), c'est vraiment le top.

Réveil luxueux
Réveil luxueuxRéveil luxueuxRéveil luxueux

Réveil luxueux

GrimpetteGrimpette
GrimpetteGrimpette

Grimpette

Pierre Plantée
Pierre PlantéePierre PlantéePierre Plantée
Pierre PlantéePierre Plantée
Pierre PlantéePierre Plantée

Pierre Plantée

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #escalade-alpi

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Publié le 10 Octobre 2021

Un des mes défauts est de ne pas prendre de marge. Persuadé que la mer de nuages est située à 1600 m d'altitude comme prévu (confirmé par la webcam de Chamrousse à 5h30 du matin), nous partons vers l'arête nord du Petit Veymont dans l'idée qu'on passera au-dessus de la couche un peu avant l'arrivée sur la crête qui précède l'arête, le soleil sortant alors un quart d'heure après, au moment de l'attaque des difficultés. C'était sans compter que le stratus était trois-cents mètres plus haut sur le Vercors et que par dessus le marché, des ascendances nuageuses allaient nous taquiner pile à l'est. Au final, on ne verra le soleil qu'à quelques mètres du sommet du Petit Veymont dans une ambiance très hivernale avec le vent de nord. Dommage !

Pour le reste, une fort belle boucle avec de sacrées lumières : traversée vers le pas des Bachassons puis celui de la Selle et retour à la mi-journée au pied du mont Aiguille mais sans le voir. Mes souvenirs de cette arête (2006 ?) étaient assez vagues et au final, c'est quand même assez facile. En plus, elle est maintenant équipée de plaquettes et on pourrait sans problème y emmener des débutants encordés. Le casque sera toutefois recommandé car on n'est pas à l'abri de chutes de pierres causées par d'autres grimpeurs en amont voire des bouquetins qui passent sans souci ici, en attestent les crottes.

Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour
Quelques ambiances du jour

Quelques ambiances du jour

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #randonnée sportive, #escalade-alpi

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Publié le 12 Septembre 2021

Il y a vingt ans, je venais souvent en Ubaye. De manière générale, étant basé sur Marseille à mes débuts, les Alpes dites du soleil ont reçu ma visite avant les Alpes du nord en terme d'escalade. J'ai fait nombre de sommets et de voies ici avant de venir écumer Belledonne. Sans parler des sorties à skis, souvent tournées sur la pente raide. C'est donc avec une certaine émotion que j'aperçois la belle Dibona ubayenne en terminant les lacets du sentier des Militaires.

Ayant déjà réalisé les Marmottes Givrées, Vieux boucs new look, la traversée Peigne-Gélinasse ou encore Marinet-là à l'aiguille Large, le regard se tourne naturellement vers la plus difficile du secteur en voie équipée : "retour aux sources".

Nous sommes seuls dans la voie tandis qu'une cordée bataille dans le crux de la Leprince-Ringuet et que les cordées se suivent dans "marmottes...". Nous attaquons à 11h30 tranquillement. C'est un pur régal de retrouver la quartzite et ses prises franches. Un petit aperçu par longueur :
- L1 : 6a. De loin la plus exigeante. Presque 40 m bien soutenus et raides avec des points pas tous près. Là encore, la date d'ouverture nous rappelle le type d'équipement de l'époque. En plus, je grimpe avec un sac car souhaitant porter le reflex. Longueur majeure.
- L2 : 5c. Jolie longueur bien plus facile que la précédente. Ca déroule.
- L3 : 6b. L'équipement devient béton. Ca enchaîne sans trop d'hésitation et un bon verrou de doigt permet de jaunir le dernier pas dur.
- L4 : 6b(+). Ca se joue dans les dix premiers mètres et il faut serrer et fermer. Bien content de retrouver ces sensations alors que je grimpe très peu ces derniers temps. Je me souviens que cette longueur avait été cotée 6c par les ouvreurs au départ. 6b+ me paraît juste car c'est assez violent pour le premier passage. Le second doit valoir 6b. Ensuite, les points s'éloignent.
- L5 : 5c. Beau et facile. Ca va beaucoup plus vite.
- L6 : 4b. Pour sortir au sommet.

On lit de bonnes critiques sur cette voie mais elle semble notée moins belle que "marmottes...". Pour ma part, mes souvenirs ayant plus de vingt ans, je ne peux pas vraiment comparer. Je me contenterai seulement de dire que ce "retour..." est une très belle voie, à faire absolument ici. De manière générale, j'adore la quartzite et ses prises franches.

Et surprise au sommet : rencontre avec l'ami Serge Luby, dont l'ouvreur actif du secteur n'est autre que le beau-père, et qui avait l'aval de ce dernier pour rééquiper le passage clé de "vieux boucs...". Je ne l'avais pas revu depuis... 2004. Enorme ! Descente en rappel ensemble puis jusqu'à Maljasset où ça papotera bon train. La bière (et la tarte aux myrtilles + tiramisu) chez Hubert au gîte de la Cure concluront ce magnifique week-end en Ubaye. N'hésitez-pas à venir prendre racine chez Hubert et Klytë en venant de ma part : vous serez bien reçus et en plus, la bouffe sera à la hauteur de vos espérances ! Voici le site web du fameux gîte, entièrement rénové récemment (sauna etc). Merci l'ami pour ton accueil.

Autre adresse incontournable de l'Ubaye, la tanière de Saint-Ours chez Jojo. Un gîte à louer pour jusqu'à dix personnes dans un des coins les plus paisibles des Alpes. merci encore Jojo pour ton accueil et ton amitié sans faille. Ce fut trop court comme d'habitude.

La Pierre André

La Pierre André

Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)
Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)
Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)

Dans la voie (on ne voit malheureusement pas les plus beaux passages car je les ai tous faits en tête et ils sont invisibles depuis les relais supérieurs)

Mieux vaut tard que jamais : j'ai découvert ce week-end les conserves de la Belle Iloise. Vraiment top pour le pique-nique. Les Bigoody et leur Balthor n'ont qu'à bien se tenir !

Mieux vaut tard que jamais : j'ai découvert ce week-end les conserves de la Belle Iloise. Vraiment top pour le pique-nique. Les Bigoody et leur Balthor n'ont qu'à bien se tenir !

Les deux blaireaux

Les deux blaireaux

C'est déjà l'automne là-haut

C'est déjà l'automne là-haut

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 11 Septembre 2021

Trois jours en Ubaye dont deux jours de grimpe. Cette première escalade nous aura causé bien des tracas. Ca commence par des contraintes dues à un réservoir d'essence un peu juste ce qui n'est pas compatible avec l'éloignement de la haute Ubaye. Au final, hésitation entre chapeau de Gendarme ou Pain de Sucre. Mais à l'entrée du vallon du Bachelard, la route est coupée jusqu'à au moins midi : rallye automobile !!!

Après hésitations, on tente l'approche depuis Super Sauze et dans ce cas, le plus accessible reste la face ouest du Pain de Sucre. Il est déjà 11h30 quand nous commençons à marcher ; on se dit presque qu'on n'aurait pu attendre la réouverture de la route... Mais au final, l'approche bucolique au milieu des mélèzes nous empêche de suer en plein soleil et au bout deux heures, nous sommes à pied d'oeuvre. On casse la croûte et on attaque à 14h la voie nommée "le crépuscule des loups". Rien que le nom me plaît.

Deux heures plus tard, en sortant au sommet, j'en garde un avis mitigé. Certes, il y a quelques belles sections mais le rocher n'est pas aussi joli qu'en face sud (adhérence moins bonne) et régulièrement croustillant. De plus, l'équipement n'est pas toujours rassurant. En résumé, il vaut mieux éviter de tomber. Certes les pas difficiles sont très bien protégés mais jusqu'au 5b/c, il y a de belles envolées avec des prises qui n'inspirent pas toujours confiance et des gradins qui attendent vos chevilles. Cela reste mon avis qui contraste avec certains commentaires ("très belle voie" !!!!) lus sur c2c. Ceci étant, la critique est facile et l'art est difficile alors merci aux ouvreurs. D'autant que cette voie commence à dater et que les standards d'époque (en terme d'engagement) ne sont plus ceux d'aujourd'hui.

En revanche, l'ensemble de la course est vraiment classe. La descente par la voie normale apporte un vrai plus. Là encore, nous n'avons pas compris en quoi cette descente était à prendre au sérieux (lu dans certains commentaires). Il faut juste rester vigilant mais il n'y a rien de bien méchant. C'est presque tout le long de la marche si on suit bien les cairns. Le rappel de 50 m passe bien avec... 50 m de corde . Pour cela, il suffit d'utiliser les scellements fixés pour la progression et de segmenter ce rappel. On peut aussi désescalader en s'assurant sur ces scellements. En résumé, inutile d'emporter deux brins de corde.
Une fois à la brèche, pour revenir sur le Sauze, on a pris le couloir nord qui était un peu l'inconnue. Ca passe très bien et hormis les 50 premiers mètres où on descend prudemment, on court dans le grand pierrier.

Au final, une magnifique boucle en montagne (même si la voie nous fait émettre quelques réserves), avec une arrivée un peu avant le crépuscule et sans loup.

Calcaire ubayen
Calcaire ubayen

Calcaire ubayen

La veille, du côté de Saint-Ours

La veille, du côté de Saint-Ours

Lumière terrible dans la descente

Lumière terrible dans la descente

L'Ubaye depuis le pont du Châtelet

L'Ubaye depuis le pont du Châtelet

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 20 Août 2021

Dernier acte personnel sur ce projet : je me devais de parcourir l'enchaînement en totalité. Le refuge étant plein, on choisit l'option bivouac. En optimisant à la fois le matériel de bivouac, la nourriture, et le matériel d'escalade, on est au final très légers et cela ne nous rendra pas la marche d'approche pénible, d'autant qu'on empruntera le "nouvel" accès.

J'en ai déjà pas mal dit à ce sujet. Que dire de plus ?
- Le matériel annoncé est confirmé : 8 dégaines, 3 friends (0,4 ; 0,5 ; 0,75) et 3 grandes sangles (pour la traversée finale) et un brin de 30 m. Il se peut qu'une ou deux fois, le second doive se dévacher pour permettre au leader d'atteindre le relais mais c'est tout. Il est vraiment inutile d'emporter un brin de 50 m... et je ne parle pas de la 2x50... qui serait une punition ici.
- Aux pieds : j'ai tout fait en chaussures d'approche (Adidas Terrex Solo) sans souci mis à part une zipette (enrayée grâce à une bonne réglette en main) dans le 5c de "cache à Laux". Au pire, on pourra empoigner deux ou trois dégaines aux passages critiques (passage cité et première longueur de Trilaux). Bien évidemment, un grimpeur de niveau 6a/b sera plus à l'aise en chaussons.
- Timing. Départ à 8h du bivouac vers le lac de la Motte, 8h30 au pied de Trilaux ; sommet à 9h30 ; 10h attaque de "deuxième dose" ; 10h45 sortie ; 11h pied de "cache à Laux" ; 12h15 sortie de la voie ; 12h30 sommet du Toit ; pause bouffe ; 13h attaque de la traversée ; 14h15 sommet de la Pyramide ; 14h30 fin de l'arête sud "grimpante" de la Pyramide ; 15h30 lac Blanc ; 16h refuge. Ce sont des horaires sans courir dans l'escalade, mais en connaissant les lieux par coeur et sans pinailler dans les manips. Il est possible d'aller nettement plus vite ; mais aussi de perdre beaucoup de temps avec une corde trop longue et en prenant cinq minutes à chaque relais.

Soirée assez nuageuse
Soirée assez nuageuse
Soirée assez nuageuse

Soirée assez nuageuse

Trilaux
Trilaux

Trilaux

Sortie de Trilaux ; déjà la vue

Sortie de Trilaux ; déjà la vue

Deuxième dose

Deuxième dose

Cache à Laux
Cache à Laux
Cache à Laux

Cache à Laux

Une partie des lacs depuis les arêtes du Toit

Une partie des lacs depuis les arêtes du Toit

Traversée Toit - Pyramide
Traversée Toit - Pyramide
Traversée Toit - Pyramide
Traversée Toit - Pyramide

Traversée Toit - Pyramide

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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