escalade-alpi

Publié le 30 Mai 2020

Un demi-créneau, un petit risque d'orage, un petit orteil très provisoirement abîmé... Il n'en faut pas davantage pour trouver un objectif adapté pas trop difficile. Va pour la belle falaise du Pierroux en Dévoluy, au-dessus des Hauts Gicons. J'adore ce site de par la qualité du rocher, de l'escalade et du décor. Le tout associé à un accès et un retour rapides. J'avais déjà fait la fameuse "dent perdue", magnifique et homogène dans le 6b/6c(+) puis une voie que l'on peut qualifier de mix "Abert/Devantay/Mussato", très belle également mais plus difficile et plus hétérogène. Aujourd'hui, ce sera globalement plus facile (6b assez homogène) sauf la longueur clé en 7b annoncée 6c+ obligatoire (voire 7a par certains...) ce qui serait une erreur d'équipement compte tenu du niveau de tout le reste. "On" parle même d'emporter en joker un crochet à gouttes d'eau. C'est donc Ju' qui s'y colle, vu que c'est bien dans son niveau et le voilà qui enchaîne la longueur à vue. Bravo ! Pour ma part, l'option sans sac (nous avions pris le parti de hisser, ce qui est moyennement pratique dans cette voie mais pas si pire non plus) me permet de n'avoir aucune excuse. Après un départ déjà très laborieux qui doit coter 7a, je suis incapable de tenir les prises (très "à doigts") du passage en traversée à gauche vers le bac salvateur permettant de clipper le 4è point. Merci donc à la dégaine. A partir de là, il me faut encore une pause pour sortir au relais la seconde partie (qui doit aussi valoir son 7a). En résumé, une longueur splendide soutenue. Le reste se déroule sur du beau 6b à silex et un dernier passage en 6c sur le haut, promenade de santé au regard du crux. Pour en revenir à cette histoire d'obligation, je confirme l'appréciation du topo Cambon qui annonce, a contrario des autres, la valeur de 6b+ (6c éventuellement). Sauf peut-être pour un petit.

Une très belle voie malgré un petit goût de "pas assez" et un excellent caillou. Ce qui répond à l'interrogation du nom de la voie "y a-t-il des vers dans le reilip ?" (reilip = pilier en verlan). Merci aux ouvreurs (Blache / Leydon) mais quand même une petite question : qu'est-ce que c'est que ce nom de voie ??

L2. Pas très photogénique mais fort agréable

L2. Pas très photogénique mais fort agréable

Crux (L3)
Crux (L3)
Crux (L3)

Crux (L3)

L5

L5

L7

L7

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Dévoluy

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Publié le 28 Mai 2020

Un nom qui sonne bien je trouve. C'est le nom donné à une voie en face ouest de la dent de Crolles, par son ouvreur Philippe Mussato. Il y a quelques années, je l'avais faite et j'en gardais un excellent souvenir. C'est vraiment une très belle voie. L'équipement est très bon, bien placé. Quelques points sont un peu loin mais rien de bien méchant. La voie n'est pas exposée ; on doit pouvoir voler tranquille si besoin. L'ensemble est soutenu : 6b(+) à 6c tout le long et il faut prendre le parti de poser les pieds à plat sur du lisse incliné. On est loin de l'escalade de salle bien que la seconde partie réserve quelques passages athlétiques. Quelques remarques par longueur :
- L1 : Nous avons attaqué par la voie juste à gauche ("pour qui sonne le glas", du même auteur). On est tout de suite dans l'ambiance au niveau des pieds et la cotation prépare à la suite.
- L2 : Il est souvent bon de ne pas lire les commentaires avant d'aller faire une voie. La première fois, les ayant lu, j'avais fait comme tout le monde en traversant avec les plaquettes au niveau des genoux et j'avais trouvé que le 6b+ n'était pas volé. Là, en passant en-dessous des points, ça ne doit pas valoir plus que 6b ! Comme quoi...
- L3 : La plus soutenue, et la plus belle. Chercher les pieds.
- L4 : Pas rando du tout. Final bien teigneux.
- L5 : Un peu moins jolie et moins soutenue. Ca grimpe quand même
- L6 : Deux passages athlétiques. Ne pas sous-estimer le nez final. Arrivée au sangle. La suite un peu sur la droite.
- L7 : Belle longueur soutenue avec deux passages corsés athlétiques
- L8 : Surplomb final explosif si on n'a plus de bras. Les prises (de main) restent bonnes.

Quelques photos faites au petit Panasonic GM5 + Samyang 7,5 f/3,5 fish-eye en essayant de limiter l'effet de distorsion. C'est aujourd'hui la seule raison (ultra grand champ + compacité/poids = 430 g avec batterie et carte mémoire) qui me pousse à conserver cet ensemble pour les photos d'escalade. Je trouve désormais trop de défauts au format micro 4/3 Panasonic, en tous cas via ce petit boitier :
- Fichier RAW dégueulasses. Trop de post-traitement et malgré tout, je n'arrive jamais au rendu colorimétrique de Canon ;
- Montée en ISO limitée, bruit trop présent et désagréable dès 800 ISO dans certaines conditions ;
- Autonomie limitée ; obligation d'emporter une seconde batterie systématiquement

L2

L2

Arrivée au R3

Arrivée au R3

L4

L4

Arrivée au R7

Arrivée au R7

Final

Final

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #escalade-alpi

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Publié le 21 Mai 2020

Tout est relatif dans la notion de hauteur. Le Vercors culmine à 2341 m au Grand Veymont mais dépasse rarement les 2000 m. Dans l'ordre, les sommets dépassant les 2100 m sont les suivants :
2- Grande Moucherolle 2284 m
3- Soeur Agathe 2193 m
4- Soeur Sophie 2162 m
5- Petite Moucherolle 2156 m
6- Roche Rousse 2121 m
7- Petit Veymont 2120 m
8- Gerbier 2109 m
9- Pierre Blanche 2108 m
10- Dôme de l'Oeille (non nommé) 2105 m

Parti sans trop savoir jusqu'où j'allais aller, en traversant les arêtes du Gerbier puis en remontant vers les 2 Soeurs après être passé au dôme de l'Oeille et enfin en traversant la Grande puis la Petite Moucherolle, on passe ainsi sur plus de la moitié des dix plus hauts sommets du massif.
Troisième fois seulement que je faisais les arêtes du Gerbier et à chaque fois, je les ai trouvées un peu plus belles que la fois d'avant. C'est vraiment une très belle course. Et la Grande Moucherolle demeure sans aucun doute le sommet le plus alpin du massif. 
Retour par le pas de la Balme et tout le balcon est. Il m'aura quand même fallu six heures pour l'ensemble. Une belle retrouvailles avec les chevauchées un peu longues. Et merci à Jan pour la bière et le cake au retour. Je reviendrai !

PS : Je ne me souvenais plus trop du rappel final de la traversée et avais pris un petit "ficélou". Finalement, la désescalade est vraiment facile.

Hauts sommets du Vercors
Hauts sommets du Vercors

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #randonnée sportive, #Vercors

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Publié le 20 Mai 2020

Reprise de l'escalade pour les filles. Durant les vacances de février, leur père était en Norvège puis nous étions à Aussois. La fermeture des salles est intervenue juste après. Puis le confinement. Leur dernière séance de grimpe remontait donc à la mi-février. Reprise en douceur sur le secteur du col du Coq après avoir pris soin de vérifier que le site n'était pas trop encombré. La semaine précédente en effet, j'étais allé grimper au désert de l'Ecureuil et le site était blindé. Je me suis dit que je ne renouvellerai pas l'opération. Si à l'avenir le secteur s'avérait saturé, je changerais d'endroit quitte à perdre un peu de temps.

Le secteur du col de Coq est vraiment sympa pour ça. Le rocher est vraiment beau et on se demande qui a eu la bonne idée de venir le poser ici au beau milieu de la forêt, et suffisamment haut pour que la vue s'ouvre sur la dent de Crolles et Belledonne. Quatre voies dont une voie en tête (entre 4c et 5b/c). Très bien pour une reprise. Le premier secteur (le plus haut) étant désert à la fin de notre séance, nous en avons profité pour monter à pied au sommet et descendre en deux rappels histoire de leur faire découvrir le rappel fractionné. Une bonne séance au soleil.

Escalade au col du Coq

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Chartreuse

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Publié le 18 Mai 2020

Pour cette reprise en grande voie et sans avoir besoin de se cacher puisque c'est maintenant officiellement autorisé, direction Presles avec Lionel pour aller retrouver les sensations propres à la continuité (bouteilles dans les dernières longueurs, peur du gaz, mal de pieds...). D'ailleurs, au final, rien de tout cela. L'organisme s'est immédiatement réadapté. Les séances de poutre, à défaut de m'avoir fait muter, m'ont permis de grimper à peu près correctement, le gaz fut bien apprivoisé et le mal de pied, cantonné à la quatrième longueur dont la seconde partie demande de la précision. Bemboustine sarcophage fut un choix idéal pour la reprise. Pile le niveau qu'il me fallait mais pas trop. Un petit mot par longueur :
L1 (6a+). Plus facile que ce à quoi je m'attendais. A Presles les 6a/b de première longueur paraissent souvent retors. Plus jolie qu'elle n'en a l'air du bas.
L2 (6a+). Plus soutenue et plus raide. En partie commune à Topomaniak avant de poursuivre tout droit en laissant les plaquettes noires à droite.
L3 (6c+/7a). Très belle longueur. La section finale n'est pas facile à lire. Il ne manquait pas grand chose pour l'enchaîner à vue. Dommage.
L4 (6c). Belle longueur qui grimpe tout le long. Ne pas négliger la seconde partie bien sur les pieds. Laisser Topomaniak partir droit.
L5 (6c). Plus courte que la précédente, avec quelques prises n'inspirant pas confiance mais très beaux mouvements. Soutenue également.
L6 (6a+). Dévers athlétique à grosses prises pour finir. Dommage que l'équipement soit aussi éloigné sur la première section. Il faut éviter de voler au moment de clipper !

L7 (7b paraît-il). Je n'ai pas cherché à comprendre. Gros toit plein gaz équipé en A0. Petit réta comme toujours.
L8 (5b). Pour finir. Courte mais jolie malgré tout.

Merci aux ouvreurs dont Rémy Billon pour cette très belle ligne non patinée. Pour moi, une voie qui vaut sans souci les trois étoiles. Hissage du sac RAS. 14 dégaines (pour L4).

Retrouvailles avec le gaz
Retrouvailles avec le gaz
Retrouvailles avec le gaz
Retrouvailles avec le gaz

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #escalade-alpi

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