escalade-alpi

Publié le 24 Avril 2017

Et c'est pour ça que c'est bon !

Petite allusion au slogan de la boisson des années 80 qui a donné son nom à une des voies mythiques de Presles. On était parti pour "Arcturus", déjà pas facile mais assez courte et confortablement équipée quand Ju me vend au dernier moment "Canada Dry". Je pars les mains moites dans "Nid d'Aigle" et enchaîne les deux premières longueurs en une seule avec un peu de tirage. Comme ça, on est déjà à pied d'oeuvre, sous les regards de Claire et Philippe dans la "Discrète" juste à côté.

Voici mon ressenti par longueur :

L1 : 6a+ (= L1+L2 de Nid d'Aigle, un pas)
L2 : 6c en traversée. Bien équipée avec un pas dur au départ. Le second pourrait gicler dans le surplomb en-dessous. Ca réveille.
L3 : 6b+ magnifique qui tire déjà un peu sur les bras. 4 points seulement pour 20 mètres de longueur. Le ton "engagement" est donné. Si j'avais su (et avais lu quelques commentaires avant), j'aurais pris quelques coinceurs (et un crochet gouttes d'eau au cas où).
L4 : 7a superbe dans du jaune. Un pas dur puis une fissure bien athlétique. Bien équipée.
L5 : 6c court et sympa. Ca déroule. On arrive sur la vire médiane => tirer à droite.
L6 : Deux points de A0 puis 7a. Ca grimpe !!! Mais jusque là, tout va bien. Le peu de volume cette année se fait sentir malgré la session Calanques juste avant mais j'ai encore un peu de jus. Et il va en falloir.
L7 : Quatre points de A0 (j'ai lu que ce n'était pas commode ; avec une pédale et un minimum d'habitude, c'est RAS pour quelqu'un de 1m74) puis 7a engagé. Autant l'avouer, après avoir fait le départ en A0 puis la partie difficile (6c) qui suit, je n'ai pas osé aller au point suivant à un bon 5m au-dessus du précédent. Il me manquait deux mètres pas si faciles. Avec le point à trois mètres sous le pied... J'ai dû me résoudre à redescendre. Rare pour être signalé mais là... J'ai réussi à désescalader deux prises. En-dessous, il y avait un pas d'allonge quasi impossible à refaire à l'envers pour moi. Donc un bon vol volontaire et retour au relais pour laisser Julien. La honte ! Mais bon. Si j'avais su, j'aurais emporté des câblés (bis).
L8 : 6c+ Je pars dedans bien fébrile suite à la longueur précédente et voyant un deuxième point bien loin du précédent mais ça reste assez facile. Le moral revient. Je rate de très peu l'enchaînement de la longueur par précipitation. Yes !
L9 : 7a ! La fatigue se fait sentir.
L10 : 7a Ben c'est à moi du coup. Le début se passe bien, j'enchaîne le premier pas délicat puis hésite à aller au point suivant très très loin. Finalement, je m'y résous car ça a l'air facile et trouve un point intermédiaire caché. Un pas difficile et j'arrive au crux. Complètement obligatoire. Plus de jus le Lio. Ca ne passe pas. Ah si j'avais eu un crochet (ter) ! Mais là c'est niet. Allez, rebelote. Vas-y mon ami. Aucun regret car même en second, je suis cuit. Je saucissonne. C'est dur.
L11 : 7a magnifique encore. Je passe en mode survie.

Que dire ?

​​​​​​​C'est un mythe cette voie. Il m'a manqué un petit truc pour être bien au niveau mais n'ai pas démérité non plus. Avec un petit matériel complémentaire, j'aurais sans doute assumé le réversible intégral. Les commentaires lus ça et là sont variables. Certains disent que ça déroule et que c'est bien équipé. C'est sûr, quand on est dans le 7b à vue... Mais moi, c'est plutôt 6c à vue. Donc je "bémolise" ces commentaires. Ca grimpe soutenu et il y a quelques pas engagés. Tout est relatif.

​​​​​​​Dans tous cas : c'est une voie majeure et je remercie Julien de m'y avoir trainé. Tout en le félicitant car l'ami a tout fait à vue, déjouant même une zipette de pied dans la dernière longueur enlevée plutôt facilement vu du relais inférieur ! Bravo !

Approche au milieu des buis dévastés par les pyrales

Approche au milieu des buis dévastés par les pyrales

L2 : traversée en 6c déjà plein gaz

L2 : traversée en 6c déjà plein gaz

L4 vue du R4. Gros espace entre le premier et le deuxième point et entre le quatrième et... le relais !!!

L4 vue du R4. Gros espace entre le premier et le deuxième point et entre le quatrième et... le relais !!!

L5 et son départ bien expo depuis le relais

L5 et son départ bien expo depuis le relais

Arrivée au R9 sur de magnifiques gouttes d'eau

Arrivée au R9 sur de magnifiques gouttes d'eau

L11 : 7a rési magnifique. La quille !!!

L11 : 7a rési magnifique. La quille !!!

Dernier coup d'oeil vers le bas

Dernier coup d'oeil vers le bas

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Rédigé par lta38

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Publié le 19 Avril 2017

Après une première voie le matin, voici celle de l'après-midi. Approche à pied et confort de la corde à simple une fois de plus pour parcourir la première voie ouverte dans cette face (en 2003), celle dans laquelle mon frère a participé à l'équipement : la loi du chaos. Là encore, trois longueurs de chauffe (5c =>6a+) puis ça va grimper. Un 6c majeur en fissure dans le grès (je tomberai au crux ; pour moi cette section médiane en grès blanc reste celle où j'ai le plus de mal techniquement et cela se vérifie encore aujourd'hui). Puis un 7a absolument superbe dans des galets au-dessus de tout soupçon contrairement à ceux de la voie du matin. 6b conti tout aussi beau au-dessus avant la dernière longueur plus facile sauf le dernier pas bien bourrin dans le toit (6c+).

17h15. On en reprendrait bien une troisième mais on s'en tiendra là avec un retour déjà tardif sur la glaciale Isère. 14 longueurs très belles aujourd'hui avec mention spéciale pour "la loi du chaos", une des plus belles que j'ai faites ici.

L3 : 6a+ déjà fort belle

L3 : 6a+ déjà fort belle

L4 : 6c avec un pas bien dur au milieu

L4 : 6c avec un pas bien dur au milieu

L5 : longueur clé (7a), soutenue

L5 : longueur clé (7a), soutenue

L5 : vue de R5 (photo : Julien Pierson)

L5 : vue de R5 (photo : Julien Pierson)

L6 : un beau 6b de continuité dans les galets

L6 : un beau 6b de continuité dans les galets

L7 : on voit le petit toit de sortie

L7 : on voit le petit toit de sortie

Retour bucolique au milieu des genêts et des cistes

Retour bucolique au milieu des genêts et des cistes

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Rédigé par lta38

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Publié le 19 Avril 2017

Dernier jour Calanques avec Ju. Retour à Canaille dans l'idée de faire deux grandes voies. A 9h, malgré l'absence de vent, la route des crêtes est encore fermée (quelles feignasses !!) donc rebelote pour l'accès par la Ciotat et une petite marche jusqu'au Sémaphore avant la traversée Philémon. Départ pour "voyage chez Cyrano". Quatre longueurs tranquilles très belles (5c à 6a+) nous amènent au fameux poudingue. Je pars dans le 7a bien psycho où aucun galet n'est rassurant. Chaque pas est une crispation en attendant de voir venir le vol, un galet à la main. Finalement, ça passe !!!

Même punition pour Julien dans le 6c tout aussi déversant qui suit. Mais c'est moi en second qui ferai les frais de cette "construction précaire". Je suis un peu à gauche du point et à sa hauteur. Il me faut m'équilibrer pour "déclipper" quant tout à coup... Une salve de galets part sous mon pied et me voici pendu dans le dévers tel un saucisson. Autant dire que les derniers mouv' seront crispés !

Bien content d'en finir avec ces deux longueurs (plutôt 6c/c+) ; les pires galets que j'ai vus à Canaille. La voie est très belle malgré ce petit moment de tension mais on reste dubitatif sur :
- le côté aléatoire de ces deux longueurs de poudingue même après plusieurs passages
- le choix de mettre des goujons (déjà bien corrodés) plutôt que des scellements
- la dernière longueur facile en traversée sur le nez (s'écroulera ? s'écroulera pas ?)
- le relais 5 à l'aplomb du gros nez. Et si tout ça venait à descendre ?

Un dernier petit pas et nous voici au sommet. La route est désormais ouverte ; aussi nous descendons à la voiture puis allons nous garer au parking du secteur Draioun pour la suite de la journée.

Approche par le Philémon. Photo Julien Pierson

Approche par le Philémon. Photo Julien Pierson

Rappel final de Philémon annoncé 30 m. Ca passe tout juste avec 25 !!

Rappel final de Philémon annoncé 30 m. Ca passe tout juste avec 25 !!

Première longueur sous le rocher sculpté typique de Canaille. Photo Julien Pierson

Première longueur sous le rocher sculpté typique de Canaille. Photo Julien Pierson

L2 : 6a+ peu soutenu et très joli

L2 : 6a+ peu soutenu et très joli

L4 : pourquoi avoir mis un premier point à huit mètres du sol ??? (même si c'est du 4a+ pour y aller)

L4 : pourquoi avoir mis un premier point à huit mètres du sol ??? (même si c'est du 4a+ pour y aller)

L5 : 7a (plutôt 6c+). Des galets qui font peur

L5 : 7a (plutôt 6c+). Des galets qui font peur

L6 : 6c (plutôt 6c+). Des galets qui font encore peur

L6 : 6c (plutôt 6c+). Des galets qui font encore peur

Sortie sur le nez de Cyrano. Photo Julien Pierson

Sortie sur le nez de Cyrano. Photo Julien Pierson

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Rédigé par lta38

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Publié le 18 Avril 2017

Second jour Calanques. Julien me rejoint pour une journée au cœur du massif. Le vent annoncé fort reste tout à fait raisonnable au parking de la Gardiole. Nous troquons donc l'idée de l'Oule pour l'Eissadon.

L'approche est toujours aussi belle. Il faut une petite heure pour arriver sur place. Le vent s'est renforcé mais reste acceptable. Nous prenons notre temps puis partons dans les rappels de la voie Catsoyanis. Compte tenu du vent, nous prévoyons de faire tous les relais mais ceux-ci ne semblent pas équipés pour les rappels. Du coup je poursuis jusqu'à la longueur d'après : tout pile cinquante mètres. Idem ; pas d'équipement de rappel. Il me semblait pourtant avoir lu le contraire. Deux scellements côte à côte non reliés. Ju me rejoins. On a beau tirer et se pendre à deux sur la corde : elle ne vient pas. Il faut se rendre à l'évidence : on va se farcir cinquante mètres de remontée sur corde.

C'est Ju qui s'y colle. Je tends la corde au maximum au relais et il grimpe les deux longueurs (6c - 6b) en poussant l'autobloquant. Il m'assurera du sommet pour que je fasse ces deux longueurs d'une seule traite.

12h30. On a quand même grimpé deux belles longueurs de manière un peu inhabituelle mais on ne va pas en rester là. Le vent devient gênant sur les crêtes mais dans la face, c'est tout à fait correct.

On décide de partir dans la ligne de rappels de "un bain au Calancon", la plus soutenue du secteur. Le vent nous envoie les cordes dans les arbustes et nous oblige à moult précautions (et guérisons aussi) mais on arrive tant bien que mal à 10 m de l'eau au départ de la voie. Il est déjà 14h30. Ce départ est vraiment beau tout comme l'ensemble de ces six longueurs (5c ; 6a+ ; 5c ; 6c+ ; 6c ; 6b+). 17h. Le vent est tempêtueux sur les crêtes. Le temps de manger, de boire un peu et à la vue des conditions, il faudra s'en tenir à ces huit longueurs pour aujourd'hui. C'était mal parti mais on aura quand même fait une grande voie "et demi".

Attaque magnifique de "un bain au calancon" (5c)

Attaque magnifique de "un bain au calancon" (5c)

L4 : 6c+ Pas réussi le pas clé du premier coup car l'enchainement n'est pas facile à deviner et avec une prise type rasoir dans la main droite, j'ai eu du mal à camper. Longueur soutenue magnifique (Photo : Julien Pierson)

L4 : 6c+ Pas réussi le pas clé du premier coup car l'enchainement n'est pas facile à deviner et avec une prise type rasoir dans la main droite, j'ai eu du mal à camper. Longueur soutenue magnifique (Photo : Julien Pierson)

L4 : 6c+ vu d'en haut.

L4 : 6c+ vu d'en haut.

L5 : 6c tout aussi beau !

L5 : 6c tout aussi beau !

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Rédigé par lta38

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Publié le 17 Avril 2017

Après moult tergiversations, les projets ski sont mis de côté. Une dernière petite Dent du matin et cap au sud pour deux petites journées pascales en famille avant de retrouver Manu à Cassis le lundi.

Le vent est de la partie : direction l'extrême est de cap Canaille avec accès par la Ciotat car la route des crêtes est fermée. Une belle approche par le sentier Philémon (itinéraire du vertige avec un rappel de 25 m et un pas de 3 en désescalade) : vraiment très beau.

Nous voici à l'attaque de "la dernière évasion". Départ rude à froid où je me surprends à enchaîner après avoir vu les placements de Manu. Bon ça reste flash et en second mais un 7a à froid ça fait du bien. Après quelques longueurs plus faciles, voilà de nouveau un petit 7 dans le poudingue déversant et cette fois en tête. Les galets fort proéminents peuvent sauter à chaque mouvement mais la voie est solidement équipée de scellements. On débranche le cerveau et... ça passe. Deux 7a (même si ce sont sans doute de tous petits) en grande voie c'est assez rare pour être signalé et ça fait du bien alors que je n'ai grimpé qu'une fois en extérieur ce printemps.

Et la voie alors ? Ben c'est pas mal du tout. Un peu hétérogène mais joli comme beaucoup de voies à Canaille. Ça reste quand même un cran en-dessous de Damoclès, Sus l'autura ou Bleu comme la mer rouge en terme de beauté. A noter une L3 (7b+) démente mais où, étant donnée l'avancée du dévers, j'ai bien "artifé" la section dure en second. Dans le topo De cap Canaille, on annonce 6a obligatoire. Peut-être a-t-il été édité un premier avril !

Partis tard, il est 14h30. Il fait très chaud au soleil. On s'en tient là pour cette première journée amplement réussie.

Eh déconne pas Manu

Eh déconne pas Manu

"sentier" Philémon

"sentier" Philémon

"sentier" Philémon : classe !

"sentier" Philémon : classe !

eh déconne pas Manu !!!!

eh déconne pas Manu !!!!

L1 = 7a. les avants-bras fument

L1 = 7a. les avants-bras fument

Manu dubitatif devant le 7b+

Manu dubitatif devant le 7b+

Quel dévers !!!!!

Quel dévers !!!!!

Arrivée au R5

Arrivée au R5

R6 = 7a

R6 = 7a

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Rédigé par lta38

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