escalade-alpi

Publié le 10 Juillet 2016

Le nom de cette très belle voie d'escalade du massif des Cerces (pic de l'Aigle) suffit parfaitement à résumer cette journée avec François, retrouvé il y a deux mois dans le Vercors après plusieurs années de "séparation". L'occasion de papoter, de faire quelques projets peut-être pour le mois d'août mais aussi de grimper. Compte tenu du peu d'entraînement de cette année avec ce printemps détestable, la difficulté était déjà certaine. Fort heureusement, ce n'est pas athlétique et on finit sans être "carbo".

Il nous reste largement le temps de refaire une seconde voie mais ni l'un ni l'autre n'en avons envie. François paie sa tournée à plan Lachat et avant de rentrer, je m'en ressers une seconde chez la Wadoux familiy à Valloire. Il est maintenant temps de se préparer pour d'autres projets.

Pic de l'Aigle, Carpe Diem. 6b ; 6b+ ; 7a ; 7a ; 6c ; 6a+ ; 7a+ (6b+ obl.). Corde à simple 45 m ; 13 dégaines. Approche/retour (à pied) = 15 minutes chacun depuis le camp des Rochilles atteint en véhicule "classique" malgré un passage trop creusé aux trois-quarts de la piste entre les Mottets et le terminus (au pire, se garer à l'épingle précédant ce passage et rajouter un quart d'heure aller/retour).

L2

L2

L3

L3

L4

L4

Sur le bitard du R4

Sur le bitard du R4

R4 (photo François Thirion)

R4 (photo François Thirion)

L5 (photo François Thirion qui n'avale pas le mou dans le crux)

L5 (photo François Thirion qui n'avale pas le mou dans le crux)

L6 (photo François Thirion)

L6 (photo François Thirion)

R6 et la grande face derrière où se déroule "Kheops", une voie "Mussato" cotée ABO

R6 et la grande face derrière où se déroule "Kheops", une voie "Mussato" cotée ABO

L7

L7

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Rédigé par lta38

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Publié le 29 Juin 2016

Gérer une via ferrata avec deux enfants non autonomes (encore que... mais il faudrait surveiller tous les mouvements ce qui est trop compliqué/risqué alors je préfère les encorder) est quand même assez exigeant et aussi chronophage pour faire les choses bien. Aussi, pas question de les y emmener dans ces conditions (deux ensemble, encordées...) en pleine saison car bouchon assuré derrière. Aussi, je choisis les périodes creuses. La télécabine de la Croix de Chamrousse vient d'ouvrir. En semaine et encore en juin, il ne devrait pas y avoir grand monde. Alors go ! Cette façon de faire évite aussi une marche d'approche peu intéressante sur les pistes, d'autant plus que les enfants sont fatigués en cette fin d'année scolaire. Et on s'échappe très vite du bazar de Chamrousse (travaux aux Seiglières, travaux sur Casserousse avec le nouveau télésiège en préparation, alternat de circulation avant le Recoin, pelle mécanique au Recoin, terrassements à la Croix...).

Vingt minutes de descente et on est à pied d'oeuvre. La via peut se résumer de la façon suivante :
- Une première partie fort redressée qui met un peu dans l'ambiance
- Une suite facile qui déroule sur des vires
- La passerelle suivie d'une traversée un peu aérienne mais relativement facile
- Un ultime ressaut encore plus raide que le premier

Si on compte une bonne pause avant la passerelle histoire de goûter, l'ensemble nous aura pris deux petites heures en tirant des longueurs de quinze mètres dans les deux ressauts et en avançant à corde tendue à l'aide des queues de cochon dans les traversées. La traversée après la passerelle franchit de petits éperons si bien qu'à corde tendue, on est trop loin des seconds et on ne peut pas les aides ni les rassurer. J'ai donc pour la première fois expérimenté les deux longes pour les filles, surveillées de très près. Elles ont parfaitement compris le système mais il faut rester vigilant.

Descente par la Casserousse sous de petites gouttes de pluie rafraichissantes.

La passerelle

La passerelle

Sommet de la via ferrata, vue imprenable sur les lacs Robert

Sommet de la via ferrata, vue imprenable sur les lacs Robert

Bouts de névés sur la Casserousse

Bouts de névés sur la Casserousse

Sentier paisible et verdoyant pour finir

Sentier paisible et verdoyant pour finir

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Rédigé par lta38

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Publié le 27 Juin 2016

Au risque de me répéter, le printemps n'a pas vraiment eu lieu et les rares créneaux ont été difficilement prévisibles. Depuis 2011, nous avons instauré une sortie escalade hebdomadaire after taf hors vacances scolaires avec Candice ; à partir de septembre-octobre ça se passe à Espace Vertical mais dès le changement d'heure (i.e. pour les trois mois du printemps), c'est bien sûr en extérieur. Couenne ou grande voie c'est selon.

Cette année, c'est la cata. Avec cette météo improbable et la non-possibilité de décaler notre journée en fonction du temps, le bilan est des plus minces. Pas une seule grande voie digne de ce nom ; deux sorties de voies de quatre longueurs, deux sorties couenne. Nous voulions terminer par un petit "voyage" afin de profiter du seul lundi véritablement valable malgré une certaine fraîcheur, surtout à l'endroit choisi : la face ouest de la dent de Crolles.

On perd pas mal de temps au départ : achat de quoi manger, récup' d'un coupe-vent pour Candice partie sans doute un peu trop light, détour par la Terrasse pour cause de tunnel fermé. Il est déjà 18h10 lorsque l'on commence à marcher au col du Coq. Une heure plus tard, on commence réellement à grimper. L'idée est de commencer par les premières longueurs de "brunes de l'été" et d'éviter le final bouseux par la fin des "cénobites tranquilles" a priori majeure et non parcourue cause timing lors de notre montée ici avec Thibaut il y a quelques années.

La première partie n'est pas démente mais mérite tout de même d'être parcourue malgré les nombreuses vires qui séparent chaque longueur. Des pas de bloc pas si faciles et quelques passages croustillants (et qui le resteront)  : 6b ; 6c+ ; 6a ; 6a+ ; 6a. On arrive au sangle de la Barrère.

On traverse à gauche pour trouver les deux dernières longueurs des cénobites. Depuis le temps que je passe au pied, ça a vraiment l'air majeur. Le départ est un mur déversant à trous vraiment unique. Avec la conti actuelle et le 6c annoncé sévère par les répétiteurs, ça devrait "donner". Il ne reste pas beaucoup de temps avant le coucher du soleil alors j'attaque bille en tête. Une fois clippé le deuxième point après un début en traversée, je me rends compte que le suivant est vraiment loin. Les enc... Je ne m'arrête pas et vais de trou plus ou moins bon (il y en a toujours un bon mais il faut prendre le temps de le trouver) en trou plus ou moins bon. Je suis déjà bien haut au-dessus du point et n'ai pas du tout envie de voler bien que ça déverse un peu. Et ce n'est pas encore fini. Bien daubé, je commence à amorcer une désescalade puis, dans un soupçon de réflexion ("ça va me cramer encore plus et ce sera compliqué de repartir" ou alors "il ne me reste que deux mètres") ou d'orgueil je repars vers le haut. Je "tombe" sur un trou assez bon au niveau du point. Je pose la paire. Cramé. Je n'ose pas. Si je vole, c'est pour un voyage de dix mètres. Pas envie. Je tiens la dégaine et clippe.

Longueur suivante pour Candice (chacun son fardeau). Le soleil se couche. Là encore le 6c+ est annoncé plutôt 7a. Le départ est bien retors. Puis vient le fameux pas de dalle obligatoire. Je ne vois pas ma partenaire mais on communique. Elle a déjà pas mal donné. La nuit est proche. Ca caille. En cas de chute, c'est deux à trois mètres les pieds à plat sur une dalle quasi plate. On repense à l'entorse de l'an dernier au Cornafion qui lui a causé un arrêt prolongé et l'abandon de son projet d'été du GR20. Et là, elle part dans une semaine. Ces quelques mètres valent-ils le coup de risquer la blessure à cette heure et à cette date-là ? A l'image de ce printemps, la montagne ne veut pas de nous une fois de plus. Candice essaie deux fois puis décide de s'en tenir là. Compte tenu du timing, du vent, de la température... Je décide de ne pas remonter. Il restera dix mètres de difficulté pour sortir au sommet. Ce sera pour une autre fois. Deux rappels plus tard, on est sur le sangle de la Barrère. C'était quand même une chouette soirée.

L1 (6b) des "brunes"

L1 (6b) des "brunes"

L3 (6a) des "brunes"

L3 (6a) des "brunes"

L4 (6a+) des "brunes"

L4 (6a+) des "brunes"

Le 6c(+) des Cénobites ; Candice sort du mur engagé et des difficultés (reste juste un réta un peu tordu)

Le 6c(+) des Cénobites ; Candice sort du mur engagé et des difficultés (reste juste un réta un peu tordu)

Le 6c+(7a) final des Cénobites. Déjà pas mal d'énergie dépensée pour arriver là et ce n'est pas fini.

Le 6c+(7a) final des Cénobites. Déjà pas mal d'énergie dépensée pour arriver là et ce n'est pas fini.

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Rédigé par lta38

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Publié le 26 Juin 2016

Une classique historique de Presles dans un style qui change des habituelles dalles grises ou murs jaunes à réglettes. Ouverte en 1979 par Fara, Decorps et Gardien, elle a été rééquipée sur goujons en 1999. Ce rééquipement est intelligent car il conserve l'obligatoire de l'époque (6a), les deux pas en 7a+ (et peut-être aussi le pas de 6c) ayant été réalisés en tire-clous. Du coup, il aurait été déplacé de rendre ces pas bien obligatoires. Cependant, nous avons trouvé qu'il y avait vraiment beaucoup (trop) de spits y compris dans les passages de difficulté moyenne, sauf L6 nettement plus engagée ce qui peut paraître bizarre.

Bien sûr c'est un peu patiné du fait du succès de la voie il y a quelques années ; bien sûr c'est un peu fracturé comme souvent à Presles ; bien sûr l'herbe a un peu repoussé dans les fissures ; il n'en demeure pas moins que c'est une ligne logique de fissures que tout amateur de la paroi se doit de parcourir. C'est désormais chose faite en ce qui me concerne, en compagnie de l'ami Gérald et de ses sympathiques potes lyonnais Christophe et Thierry.

Ca fait aussi du bien, en ces temps de manque de conti, de parcourir des lignes relativement faciles en ayant l'impression de dérouler (un peu moins de 3h30 pour les neuf longueurs). A noter que la voie reste à l'ombre à cette époque jusque vers 12h30 ce qui était parfait compte tenu de notre timing de départ (9h). Et pour une fois aussi, Presles en ultralight : 55 m de Joker, 14 paires Ange, 50 cl d'eau et la petite paire de sandales d'approche au baudrier, tee-shirt.

L1 (6a) et L2 (7a+)
L1 (6a) et L2 (7a+)

L1 (6a) et L2 (7a+)

L5 (7a+)

L5 (7a+)

L6 (6a+ technique) et R8L6 (6a+ technique) et R8

L6 (6a+ technique) et R8

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Rédigé par lta38

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Publié le 22 Juin 2016

Il aura fallu attendre l'été calendaire. Un bon début de journée lundi mais qui n'a pas duré avec des nébulosités en altitude, un mardi très moyen pour le solstice. C'est réellement la première vraie journée digne de ce nom depuis fort longtemps, et surtout, prélude à d'autres moments ensoleillés. Bon il fait tout de suite très chaud comme souvent à Grenoble en juin mais on ne va pas (déjà/encore) se plaindre !

Ne pouvant pas décoller avant seize heures, on part pour un truc cool avec les filles et que je voulais leur faire faire depuis un moment : la via ferrata de l'Alpe-du-Grand-Serre (la Cascade).

C'est globalement facile et sans vide (paroi couchée ou courts ressauts raides et passages au-dessus du torrent à faible hauteur).

Il faut vraiment faire l'intégralité ; on débouche à un joli petit belvédère et on revient par un sympathique sentier mi-dégagé mi-forestier.

A noter les trois ponts de singe : le premier est ok, le second limite et le troisième ultra limite pour les moins de cent-vingt centimètres (bras très tendus). Heureusement, c'est court !

A noter aussi des travaux (deux alternats) sur la RD 1085 avant Séchilienne compte tenu de l'ouverture de la déviation dite "des ruines de Séchilienne" en cours de finition.

Poutre passerelle du départ

Poutre passerelle du départ

Dernier "pont de singe"

Dernier "pont de singe"

Partie supérieure

Partie supérieure

Belvédère

Belvédère

Cabane et source

Cabane et source

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Rédigé par lta38

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