escalade-alpi

Publié le 20 Novembre 2021

Comme c'est souvent le cas durant les "basses" saisons (automne et hiver), les vallées ne sont pas forcément accueillantes : le froid s'y accumule durant la nuit occasionnant des gelées parfois plus fortes que dans les pentes, le brouillard peut s'y former, elles sont parfois recouvertes d'une épaisse couche de stratus (les fameuses mers de nuages) et bénéficient d'un ensoleillement raccourci. Dans ces cas-là, c'est en altitude qu'on trouvera le salut. Ce samedi l'aura confirmé. Il était difficile de quitter la doudoune en fond de vallées mais nous avons grimpé en t-shirt à 1500 m d'altitude.

C'était à l'Alpe-du-Grand-Serre, sur les falaises-écoles rive droite de la cascade. Un petit site fort agréable où les filles se sont régalées, grimpant du 5a au 6a. Les filles auront réussi une 6a (qui valait sa cotation, ni plus ni moins, à mon humble avis), après avoir fait un 4c+ avec plusieurs... hésitations. Ce n'est pas la première fois que je trouve les cotations ultra-sèches sur les lignes faciles et s'ajustant ensuite à partir d'un certain niveau. Exactement le contraire de ce qui se passe dans certaines grandes voies récentes où des longueurs de "pseudo-marche" sont parfois cotées 4b !! Certes, la cotation des voies d'escalade n'est pas une science exacte mais je trouve que cela peut parfois inutilement décourager les débutants. Dans tous les cas, merci aux ouvreurs locaux pour ces petits sites fort agréables et, pour les grimpeurs, essayez de grimper sans trop vous fier à la cote.

Après cette session grimpe et la réussite du 6a pour les filles, elles souhaitent rester sur ce bon point ; aussi, disposant d'un peu de temps, je leur propose une petite boucle "rando du vertige" d'une heure : montée par la via ferrata de la cascade, descente par le sentier rive gauche depuis Prévourey.

La neige n'est donc toujours pas arrivée sur les montagnes dauphinoises alors qu'on a commencé à skier tout doucement sur le frontière. Une situation assez classique mais qui n'est pas sans me déplaire, le temps de finir de profiter de ce bel automne. En décembre, la manne blanche pourra arriver !

Grimpe
Grimpe
Grimpe
Grimpe
Grimpe
Grimpe
Grimpe
Grimpe

Grimpe

Rando-via
Rando-via
Rando-via
Rando-via
Rando-via
Rando-via

Rando-via

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Rédigé par lta38

Publié dans #Taillefer, #escalade-alpi

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Publié le 15 Novembre 2021

Peut-être la dernière ici avant la neige après quelques échanges avec Francky et la consultation de la webcam qui affiche un grand soleil au lieu du ciel couvert prévu. Le temps de se décider, de se préparer, de monter et d'approcher, la mer de nuages est remontée. Petit à petit. De 1000 à 1800 m d'altitude. On ne doute pas de se faire rapidement submerger.

Néanmoins, on aura le temps de faire notre petite voie sans avoir froid, avant de redescendre dans le grand brouillard. Une ambiance qui, sans le vent heureusement, ne sera pas sans rappeler ma dernière journée à Bavella le week-end précédent.

Juste à temps
Juste à temps
Juste à temps

Juste à temps

Images Franck Vullierme. Pour une fois qu'on me voit sur les images...
Images Franck Vullierme. Pour une fois qu'on me voit sur les images...
Images Franck Vullierme. Pour une fois qu'on me voit sur les images...
Images Franck Vullierme. Pour une fois qu'on me voit sur les images...

Images Franck Vullierme. Pour une fois qu'on me voit sur les images...

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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Publié le 12 Novembre 2021

Les sorties s'enchaînent avec des conditions favorables. J'étais venu ici avec les filles il y a deux semaines, juste avant de partir en (vraie) Corse ; m'y revoici pour cette journée où il devrait faire meilleur en haut qu'en bas. Ce secteur de grimpe en Belledonne (nommé la Petite Corse), bien qu'à 2000 m d'altitude, reste favorable à l'escalade tard en saison du fait de son orientation plein sud.

Une dizaine de longueurs ce jour dont un récent itinéraire en 6c (partie inférieure sur 5 longueurs) et une seconde partie sur « yes of corse » et ses 5 longueurs en 5c max.

A noter 12 degrés là-haut vs 7 en bas sous le stratus. Et le dégel provisoire amorcé pour les lacs : attention à ne pas aller se promener dessus !

Retour en Corse
Retour en Corse
Retour en Corse

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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Publié le 6 Novembre 2021

Le mec est assez têtu. Il tenait absolument à réaliser une course sortant dans la partie haute des aiguilles et un peu "alpine" (coinceurs). Ce samedi s'annonçait enfin sans vent le matin, peu venté l'après-midi. Quand au ciel, il devait être lumineux le matin, couvert l'après-midi. C'était sans connaître le climat local de Bavella. Ma partenaire m'avait bien prévenu mais le mec est têtu on vous dit.

Arrivés au col, au sortir de la voiture, pas un souffle d'air. Grand beau. 5°C. Au soleil, ce sera parfait. Elle n'a pas l'air si loin cette arête (l'arête de Zonza à la punta di l'Acellu) ; ca devrait être vite plié. C'était sans compter sur le fait :
- L'approche est une approche corse. Ca ne déroule pas (et encore celle-ci reste assez tranquille). Le temps de chercher un peu et tout ça, on mettra bien la petite heure annoncée.
- Il a encore plu la veille ; des sections mouillées persistent. Il faut rester vigilant
- La corde emportée (60 m en simple) avait 30 m de trop (dans tous les cas, au moins 10). Il aurait été préférable de grimper en simple avec 30 m puis avoir une ficelle équivalente dans le sac à dos pour le(s) rappel(s). Du temps perdu à chaque relais, d'autant qu'il est compliqué de tirer des grandes longueurs du fait du cheminement assez tortueux. En outre, ne connaissant pas, avec des portions mouillées et des coinceurs à poser, nous tirons des longueurs dès le départ.

Peu à peu, les nuages reviennent, repartent puis reviennent et s'accrochent de plus en plus. A 11h, nous voyons le soleil pour la dernière fois. Le brouillard est de plus en plus épais et le vent se lève. Le rocher devient parfois glissant ; je sors les chaussons pour la longueur de 5c et celle de 6a. Arrivés au gendarme (R8), il reste un rappel, une longueur facile puis deux longueurs de 5c. Les conditions deviennent abominables. Un vent à décorner les boeufs, rocher patinoire. Il faut un sérieux numéro d'équilibriste pour atteindre le relais de rappel sans se la coller. Doudoune en gants sont de sortie. Il faut se rendre à l'évidence : on se casse !

Lors des deux premiers rappels, on s'en remet à Jésus et à Marie pour ne pas que les cordes se coincent. Si besoin, l'Opinel est prêt mais pourrait-on poursuivre la réchappe ? Ambiance sur-austère dans le couloir laminoir jusqu'au dernier rappel où on sait que cette fois, rien ne nous empêchera d'atteindre le sol en bon état. Bon, cela reste des petites montagnes mais dans ces conditions, elles prennent une dimension toute autre. Un guidage GPS nous permettra de rejoindre le sentier sans encombres (que ferions-nous sans ces outils aujourd'hui).

Suite de journée châtaignes, couleurs d'automne et arbouses.

Engageant
Engageant

Engageant

Hésitant

Hésitant

Repoussant
Repoussant

Repoussant

Coloré
Coloré
Coloré

Coloré

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Rédigé par lta38

Publié dans #Corse, #escalade-alpi, #paysages

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Publié le 5 Novembre 2021

C'est une randonnée atypique. Enfin "randonnée" ; pas vraiment. Quel que soit le passage choisi parmi les deux possibilités "acceptables", le final relève du domaine de l'escalade avec quelques passages dans le 2/3. Son côté atypique réside dans le fait que le dénivelé (400 m seulement) soit inversement proportionnel à la pénibilité. Si nous avons trouvé cette "pénibilité" agréable de par l'habitude de ce type de terrain, il n'en sera probablement pas de même pour le randonneur lambda seulement habitué aux sentiers. Autant être prévenu. L'approche se situe sur une "pseudo-sente", au milieu du maquis et très encombrée par les blocs de granite. Heureusement, les cairns sont là pour nous guider mais au final, il y en a trop dans tous les sens et on peut finir par s'y perdre.

Là encore, toutes les descriptions trouvées sur le net n'ont rien fait d'autre que de nous induire en erreur. Elles sont très insuffisantes compte tenu du terrain, comportent des erreurs et omettent des informations capitales. Je vais tenter de faire ici ma propre description de mémoire.

Départ : il se fait sur la D368, 1500 m au sud de la Bocca d'Illarata (quelque part entre les points cotés 927 et 943 sur IGN, emplacements de parking sur la gauche de la route en allant vers le sud ; gros cairn sur la droite de la route indiquant le départ).

Approche : une sente cairnée monte dans le maquis (très clairsemé) et sous les pins, grosso modo plein nord, puis en sort dans un petit talweg. A partir de là, la sente toujours très cairnée part vers la gauche mais les cairns indiquent deux directions : soit encore à gauche, soit tout droit. Il semblerait que les deux solutions se rejoignent un peu plus haut (nous avons fait l'une à la montée, l'autre à la descente), juste à l'entrée d'un petit bois (vers 1100 m), dont on sort rapidement au pied d'une grande dalle couchée qu'on remonte. En haut de cette dalle, deux itinéraires mènent au sommet.

Itinéraire nord : c'est le plus technique. Il est en réalité orienté nord-est. On remonte le couloir (nord-est donc) situé entre le sommet principal (à gauche) et un sommet secondaire (à droite). Quelques pas de 2 et on arrive à la brèche entre les deux sommets en terminant par un passage où il faut se contorsionner pour passer sur des blocs. Tirer alors à gauche (passages de 2) pour rejoindre une dalle quasi verticale qu'on franchit en montant sur des tiges en fer dépassant de 10 cm. Malgré tout, le passage reste délicat. La corde nous paraît indispensable pour des randonneurs "simples". A noter que le dernier pas (3c) n'est pas si évident (il faut quitter la dernière tige), d'autant qu'on n'a aucune prise franche dans les mains. La moindre zipette de pied serait catastrophique. Il faut bien appréhender la possibilité d'être capable de refaire ce pas à la descente. Sinon, il vaudra mieux descendre par le versant est (qu'on n'aura toutefois pas repéré à la montée...). Après ce passage, on est à vingt mètres du sommet.

Itinéraire est : En haut de la dalle, partir complètement à gauche et sans prendre d'altitude. Les cairns, d'abord discrets, reviennent ensuite. On entre alors dans une partie boisée dominée à gauche, sur l'arête, par une énorme fenêtre caractéristique. Ne pas s'y diriger mais monter droit (cairns) pour rejoindre des dalles (un passage avec des tiges en fer, quelques pas de 2) qui mènent pile à la sortie du passage difficile de l'itinéraire nord. On est alors à vingt mètres du sommet.

Finish : Surmonter les derniers blocs (un petit pas de 3 cinq mètres au-dessus d'une vire) et gagner le sommet. Panorama splendide.

Matériel : nous n'avions absolument rien mais il est recommandé d'emporter un harnais léger, un casque, quelques mousquetons, deux grandes sangles et une corde de 20 mètres.

Tant que y étions, nous avons enchaîné par une randonnée (facile cette fois) "touristique" à la piscia di Gallu. La cascade vaut vraiment le coup d'oeil et les couleurs étaient splendides à cette époque. C'est le seul endroit où nous avons rencontré un soupçon de foule. Au retour, ramassage de champignons (chanterelles lutescens, sparassis crêpu) puis châtaignes.

Une journée finalement bien occupée (nous avons beaucoup pinaillé pour trouver le passage menant au sommet de la Diamante) et achevée en milieu d'après-midi juste avant la pluie (annoncée). Parlant de pluie, ne pas s'engager dans la section terminale de la Diamante par temps pluvieux en raison d'un rocher qui deviendrait ultra glissant (lichens).

Diamante
Diamante
Diamante
Diamante
Diamante

Diamante

Piscia di Gallu
Piscia di Gallu
Piscia di Gallu
Piscia di Gallu

Piscia di Gallu

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Rédigé par lta38

Publié dans #Corse, #randonnée sportive, #récoltes, #paysages, #escalade-alpi

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