escalade-alpi

Seconde voie de la journée, une grande ligne dans le mur du Grand Draïoun. J'adore cette falaise qui fait visiter tous les types de rocher de Canaille. Quelques bémols à cette voie : pour les photos en plongée, la plupart des relais sont sur des strates ne permettant pas de visualiser le grimpeur en action dans les plus beaux passages. Pour un second un peu limite dans le niveau, les traversées sont assez délicates (notamment pour la magnifique L4 en 6b/b+ avec risque de penduler sous un surplomb en cas de chute ; également dans L5). Je n'ai pas enchaîné le crux de L5 (7a+/7b) qui a l'air sur-dur.

Pour le reste et le plus important (l'escalade), toutes les longueurs sont splendides et la voie est assurément une des plus belles de la falaise.

Sept longueurs : 5c ; 6a+ ; 6b+ ; 6b+ ; 7a+/b (?) ; 6c ; 6c

Etant devenu un aficionado de Cap Canaille, je confesse qu'après avoir trouvé bien délicat (limite terreur) cette escalade dans les galets à mes débuts ici, c'est peut-être maintenant la partie que je préfère.

Oh la belle voie ! Cinq très belles longueurs dans les grès de Cap Canaille (6a ; 6a+ ; 6a ; 6b+ ; 6c). Sortie à gauche (6c au lieu de 6b à droite) vivement recommandé. Escalade exceptionnelle ! Cédric me l'avait vendue comme un must de la falaise. Je confirme. Delle de passage dans la région est du même avis.

Accès : parking juste après le parking du secteur "ouvreur de bouse". Marche trois minutes, un rappel de 50 m puis cinq minutes de marche sur une vire. Scellements inox au départ (et niveau à bulle) !

Le beau temps printanier se poursuit. Baisse de motivation pour le ski ; après un bon mois et demi de poudre, l'envie de commencer d'autres activités se fait sentir. Aujourd'hui, direction le petit site des Communaux juste au-dessus de la maison.

Les filles mettent en pratique les gestes appris en salle cet hiver. La descente en moulinette ne pose plus trop de problèmes, encore que Emie a plus d'appréhension qu'en salle.

C'est vraiment un petit site sympa pour ça même si les possibilités sont très réduites.

Journée sans stress, départ en milieu de matinée, grimpette, pique-nique puis re-grimpette pour les plus grands. Je suis allé voir le bloc du bas avec ses voies annoncées 6b. C'est assez similaire au rocher du secteur du Pont de Vence. Des pieds tous petits et bien fuyants, aucune main crochetante. Bref, nettement plus dur qu'un 6c en dévers... mais ça passe.

Stella montre l'envie de rentrer à la maison à pied en courant. Bon on ne va pas courir beaucoup au final mais c'est une belle façon de cloturer la journée.

Fenêtre de grand beau ce dimanche et comme pour la neige, c'est sans commune mesure avec ce à quoi on est habitué en Dauphiné, direction Presles une nouvelle fois. Bon ce n'était pas gagné. Gastro la veille et quasi rien mangé de la journée. Au matin, ce n'est pas la forme, pas de jambes. On verra bien...

Avec quelques aspirines, étant donné qu'il n'y a pas de contrôle anti-dopage à la sortie, ça va un peu mieux et on attaque la voie prévue "et on tuera tous les babas". Les deux premières longueurs réveillent : c'est athlétique (6a+ bien tassé puis 6a)

Vient ensuite le crux (6c+) dont le plus dur ne m'a pas paru être, comme annoncé, le surplomb mais la dalle qui amène au relais avec ses petites prises et ses pieds fuyants.

Repos ensuite sur trois longueurs (6a, 5c, 5c+) loin d'être inintéressantes même si ça n'est pas majeur. A noter peu de photo prises en plongée car la plupart des relais sont sur des vires sur lesquelles on ne voit pas le second.

Le hissage du sac est merdique en L5 mais il apporte un confort sans égal à la montée pour le leader comme pour le second. L7 et L8 s'enchaînent en une seule (j'ai lu qu'il fallait prendre 17 dégaines mais malgré ce nombre - en comptant que j'en ai mis une sur le relais pour le renvoi - j'ai dû sauter trois points pour arriver au relais dans des conditions de sécurité acceptables !

Dernière longueur fantastique. Ca couine pour tout le monde. Delle qui a accepté de venir cette voie un peu soutenue pour elle et moi-même qui me retrouve sans jambes et bien amorphe dans ce 6b(+) de 40 m très soutenu. Au final, je suis content de m'être bougé car c'était loin d'être gagné avec l'état du bonhomme au départ.

Inutile de chercher un titre : ce beau nom de voie d'escalade fera parfaitement l'affaire, tout en résumant assez bien ce que nous avons ressenti en grimpant un 15 décembre. Trois mois que je n'ai pas touché le rocher ; au moins autant pour Candice. Bon, nous n'arrivons quand même pas en touristes. Un bon nombre de séances de résine cet automne et pas mal de 7a/7a+ (et même un 7b - peut-être un peu commercial...) enchaînés donc nous n'hésitons pas à partir pour une voie soutenue.

Ce n'est pas non plus de l'extrême mais il va falloir poser ses pieds sur le gris. Ca change de la salle. On est rapidement dans le bain. Si le 6a de départ est une simple formalité, le 6c de la longueur suivante fait mal et nous vaudra à tous les deux un repos. Quand on voit avec quelle facilité on fait les 6c en résine, ça calme. Heureusement, nous grimpons avec sac de hissage ce qui fait que même en second, on se fait plaisir sans avoir à porter le fardeau.

Le sourire revient dans L3 où le 6c s'enchaîne. Il faut ensuite franchir un toit bien équipé pour tirer les deux points nécessaires et poursuivre dans un magnifique 6c+ sur un mur jaune.

L5 (6b+) est peut-être la plus belle longueur sur un pilier fantastique. A partir de L6 (6b), le soleil tente de nous abandonner sur cette facette sud-est mais il n'y parviendra que quelques minutes. Idem dans L7 (6b+ majeur) et L8 (court 6a+) qui nous amène sur le plateau.

Ne pas se laisser prendre au jeu des cotations. Ici, on est à Presles et toutes les longueurs grimpent. La voie est cotée EDinf et elle le mérite. Même si on ne grimpe jamais dans le 7, les longueurs sont soutenues avec un pas très obligatoire (6c/6c+ obl) bien délicat dans L5. On n'a pas le choix ici. Le point est sous le pied et il faut passer sans tricher.

Retour par le plateau bien enneigé, beaucoup plus que dans le Grésivaudan. Avec une trentaine de centimètres au sol à 1000 m d'altitude, le Vercors reste un des massifs les mieux enneigés. Tous les domaines de ski nordiques sont ouverts.

Merci à BBX pour cette magnifique voie et un équipement irréprochable. Il faudrait juste remettre un point pour diminuer l'obligatoire de cette L5, obligatoire qui n'était pas à l'origine et dû à une prise clé qui a cassé.